N°7 : L'ancre
Vous réservant le vague jeu de mots de l'encre qui coule de nos plumes, je préfère néanmoins conserver une certaine dignité (déjà perdue malheureusement... comme mon pseudo en témoigne) en me fourvoyant dans les fonds marins avec des calmars à la plancha ou cette sépia qui parfume notre risotto. Aux confins de l'océan atlantique, le triangle des Bermudes a vu nombre de marins s'échouer pour rejoindre les concombres placides et les poissons clowns apeurés dans les profondeurs.
Cette faune marine s'est en outre accommodée des vestiges, épaves et autres coffres au trésor qui polluent leur voisinage. Ni les extraterrestres, ni les failles spatio-temporelles, ni même les champs magnétiques surnaturelles ne sont venus perturber le quotidien des vertébrés aquatiques, que de tels phénomènes eurent rapidement transformés en monstres marins, ceux que l'on croise sur les cartes géographiques, aux dents acérées et aux yeux globuleux. Peut-être est-ce là l'une des bienfaisantes contributions raëliennes, désireuse de trouver dans ces énigmatiques disparitions une raison supplémentaire pour animer ses séminaires sensuels ? Ne sachant à quel sein me vouer, il m'arrive d'évoquer un vide spirituel pour voir déambuler des petites plumes d'un bleu saillant !