Malgré une presse plutôt séduite (avec une note de 81 sur Metacritic), Assassin's Creed Shadows souffre de beaucoup de critiques depuis sa sortie jeudi dernier. Au delà des polémiques, un pays est quant à lui inquiet sur le contenu même du jeu. Des inquiétudes qui pourraient tout simplement mener à l'interdiction du titre.
Le Japon inquiet quant à la représentation du vandalisme dans Shadows
Comme vous le savez, Assassin's Creed Shadows se déroule dans le japon du XVIe siècle. Ainsi, les joueurs peuvent découvrir l'architecture de l'époque, comme par exemple des édifices religieux. Lors d'une récente réunion de la Diète nationale (le parlement bicaméral du Japon), le Premier ministre Shigeru Ishiba a répondu à des questions concernant le titre d'Ubisoft, et a notamment évoqué la représentation du vandalisme dans le jeu, notamment celui impliquant des sites religieux.
Hiroyuki Kada, membre du Parti libéral-démocrate, a alors questionné le Premier ministre sur une vidéo (que vous pouvez voir ci-dessus) dans laquelle le protagoniste Yasuke détruit un autel, fait d'innombrables dégâts dans l'édifice religieux, et agresse même les prêtres présents sur place. À noter qu'il s'agit d'un sanctuaire réel, celui de Sosha Itatehyozu de la province de Harima, situé dans la ville de Himeji (préfecture de Hyogo). Le Premier ministre a alors répondu qu'il était inacceptable de porter atteinte à la culture du pays.
Une sortie maintenue malgré tout
Malgré l'inquiétude du gouvernement, Shadows est bien sorti au Japon, mais dans une version modifiée (il est par exemple moins sanglant dans le pays). À noter qu'Ubisoft a aussi déployé un patch day one (non exclusif au Japon) qui rend le mobilier des sanctuaires indestructibles : "Les tables et les étagères dans les temples/sanctuaires sont désormais indestructibles (certains objets comme les tambours ou les bols peuvent toujours être brisés, car ce sont des objets génériques présents partout ailleurs dans le monde) (les tables sont toujours des objets dynamiques, les joueurs peuvent donc toujours les déplacer/pousser)." peut-on lire sur le site du studio.
Concernant le gouvernement japonais, rien n'indique à l'heure actuelle qu'il prendra des mesures contre Assassin's Creed Shadows, qui, malgré les nombreuses polémiques, s'est écoulé à plus d'un million d'exemplaires en moins de 24 heures.