Quand on pense console, on pense forcément à la Xbox Box, à la PlayStation ou encore à la Nintendo Switch, qui sont respectivement d'origine japonaise et américaine. Difficile aujourd'hui pour un pays d'entrer dans la course, et pourtant, c'est ce qu'essaye de faire la Russie en cherchant à développer son propre appareil. Bien que proposé à un prix très bas par rapport aux tarifs du marché, il n'arrive pas à la cheville de ses concurrents.
Des consoles peu puissantes
En mars 2024, le président russe Vladimir Poutine a appelé le gouvernement à créer des consoles de jeux russes fixes et portables, ainsi que des systèmes d'exploitation et des systèmes de diffusion de jeux basés sur le cloud. Une ambition notamment motivée par les lourdes sanctions internationales qui touchent le pays. Le but est simple. Si la population n'a plus accès à certains produits, alors le pays se doit de les produire lui-même.
Dans cette optique, plusieurs entreprises se sont mises au travail pour concevoir et mettre sur le marché des consoles 100% russes. À l'heure actuelle, deux appareils sont en développement :
- La première, développée par la société de télécommunications russe MTS, est basée sur la plateforme de cloud gaming Fog Play, un système qui donne la possibilité de louer la puissance de calcul d'ordinateurs plus puissants. Elle devrait coûter environ 40 euros
- La seconde utilisera Eibrus (un processeur pour les applications gouvernementales), mais dont les performances sont bien inférieures aux processeurs modernes d'Intel, d'AMD et d'Arm
Au final, les deux consoles n'ont guère d'intérêt pour les joueurs car elles ne seront pas très puissantes, et s'appuieront sur de la technologie russe. Même Anton Gorelkin, vice-président du Comité de la politique de l'information de la Douma d'État, a admis qu'elles ne seront jamais à la hauteur d'une PlayStation 5 ou encore d'une Xbox.
Promouvoir l'industrie locale
Au final, l'objectif principal de ces systèmes n'est pas seulement d'exécuter des jeux anciens ou peu exigeants, mais surtout de promouvoir et de populariser les produits nationaux de l'industrie du jeux vidéo. Une stratégie qui, sur le papier, ne semble pas très bien menée. Avoir opté pour le processeur Eibrus est un handicap très important, puisque non seulement il ne dispose pas des performances nécessaires pour rivaliser avec les consoles de nouvelle génération, mais cela limite encore davantage l'attractivité du projet, projet lancé il y un an, et que tout le monde (ou presque) a déjà oublié.