Alors que la conférence Devcom (un rassemblement de développeurs de l'industrie vidéo-ludique) débute aujourd’hui à Cologne, les organisateurs ont partagé les résultats du sondage des intervenants de cette année. La question principale portait sur le modèle économique actuel des jeux AAA, et près de 90% des interrogés ont déclaré que selon eux, les jeux AAA peuvent être rentables sans devoir passer par des micro-transactions.
Une réponse unanime... ou presque
Ce sondage contient les réponses de 100 développeurs interrogés, sur les 300 qui interviendront lors de cette Devcom. Selon 89 des interrogés, les jeux AAA peuvent parfaitement être des succès commerciaux, juste avec le modèle buy-to-play (l'achat du jeu de base). Ce résultat est intéressant, car il intervient après plusieurs années de recherche sur les achats supplémentaires proposés dans les jeux AAA.
Plusieurs modèles ont été étudiés, que ce soit les lootbox si chères à Electronic Arts, les battle/season pass ainsi que les propositions annexes, telles que les boost d'expérience ou l'achat de ressources utilisables dans le jeu (or, composants d'artisanat etc..). Pour 65% des interrogés, le modèle dit premium (cad celui où l'on achète le jeu, et fin des transactions) est largement suffisant pour rentabiliser un jeu. Le second modèle le plus plébiscité avec 10% des voix est le financement participatif. Seule une personne a déclaré que le meilleur modèle était un jeu gratuit avec des publicités intégrées.
L'utilisation de l'IA
Si la plupart des intervenants sont opposés à l'utilisation des IA, certains pensent qu'elle sera utilisée dans plusieurs domaines à l'avenir. Pour 21% des interrogés, l'IA pourrait être utilisée pour aider à coder les jeux. 18% trouveraient son utilisation pertinente dans le marketing et la communication. Son utilisation dans les domaines créatifs est plutôt mal vue, avec moins de 10% des sondés estimant qu'elle peut être utiliser pour créer des visuels et/ou de l'animation, tandis que moins de 5% d'entre eux pensent qu'elle pourrait être utilisée pour écrire des scénarios. 1 seule personne pense qu'elle remplacera à terme les traducteurs, afin de traduire les jeux dans différentes langues.
L'état de l'industrie inquiète aussi les développeurs. La saturation du marché (55%) et les coût de développement (46%) sont les plus grosses barrières auxquelles les studios doivent faire face. Pour 57% des sondés, la situation actuelle de l'industrie ne va pas s'améliorer dans les années à venir, et presque la moitié d'entre eux (26%) estiment que les vagues de licenciement vont s'intensifier. Seuls 5% des sondés pensent que la situation va s'améliorer à court-moyen terme et que des postes seront créés.