Se faire virer est dans 99% des cas un moment difficile dans la vie de quelqu'un. Les raisons de ce renvoi ne sont en plus pas toujours très claires, et c’est à ce moment qu’une certaine rancœur peut vous envahir. C’est comme ça que l’histoire de Kandula Nagaraju débute. Lorsqu'en octobre 2022, moins d’1 an après son entrée dans la boîte, il se fait renvoyer.
Un renvoi bâclé qui coûte très cher
En novembre 2021, l’entreprise NCS Groupe embauche Kandula Nagaraju pour qu’il intègre une équipe de 20 personnes responsables de l’assurance qualité des serveurs informatiques. Cette boîte est basée à Singapour qui offre divers services autour de la technologie et de l’informatique. Elle compte près de 13 000 employés dans le monde, mais trouver un emploi à Singapour n’est pas toujours une chose facile. Alors lorsque l’homme de 39 ans intègre l'entreprise, il se dit parti pour plusieurs années de boulot et pense avoir trouvé de la stabilité.
Cependant, en octobre 2022, il apprend qu’il va se faire licencier pour un mauvais rendement au travail. Il est important de savoir que l’équipe dans laquelle il travaillait devait tester tous les nouveaux logiciels avant qu’ils ne soient publiés. Pour cela, ils utilisent 180 serveurs virtuels. Il faut donc un accès “spécial” pour pouvoir atteindre ces données.
C’est là qu’arrive le couac, puisque après son licenciement les accès de Kandula Nagaraju n’ont pas été bloqués. Un oubli qui va leur coûter très cher...
632 000 euros de dommage, mais tout se termine bien
Renvoyer un employé pour mauvais rendement alors que lui-même trouvait qu’il faisait du bon boulot, c’est s’assurer de ne pas être en bons termes avec lui pour la suite. Alors, si vous lui donnez une arme pour qu'à son tour il vous cause du tort, c’est une aubaine.
En effet, avec cet accès Kandula Nagajaru va se connecter plusieurs fois au système NCS avec des identifiants d’administrateur. Pendant ce temps, il écrit des scripts et les testent pour voir s'ils sont capables de supprimer les 180 serveurs virtuels de l’entreprise.
En mars 2023, il passe à l’action et se venge en mettant en place son script dans le système qui supprime les 180 serveurs virtuels qui permettaient de tester plein de logiciels. NCS subit alors un total de 632 000 € de dégâts.
Mais l’entreprise de Singapour se rend vite compte de ce qu’il se passe et identifie le problème, c'est-à-dire leur ex-employé, Kandula Nagajaru. Suite à ça, il est condamné à 2 ans et 8 mois de prison ferme avec comme accusation : accès non autorisé à du matériel informatique. Malheureusement, même si justice a été rendue, l’entreprise n'a pas pu récupérer tout l'argent perdu.