Avant toute chose, je préfère prévenir que ce papier est un édito personnel, et il n'est question que de mon avis et non de la vérité absolue ! Mais je dois avouer que cela fait des années que j'embête tout le monde avec ce jeu signé LucasArts, et je me devais de vous en parler, il s'agit bien évidemment de Full Throttle.
Full Throttle, le coup de foudre de mon enfance
Toutes et tous en tant que gamers, passionnés de jeux vidéo, nous avons un (ou plusieurs) jeu/x pour le/squels nous avons eu un coup de foudre lorsque nous étions encore enfants. Et si Tomb Raider et Doom ont largement contribué à mon amour pour le JV, je dois bien avouer que je voue une tendresse toute particulière au point'n'click de LucasArts, Full Throttle.
Lors de sa parution en 1995, je ne vais pas vous mentir mais j'étais (très) jeune, et c'est grâce à mes parents et tout particulièrement à mon père, que j'ai découvert ce jeu qui me paraissait incroyable. À l'époque, ce dernier était sorti sur PC, et il tenait sur un nombre assez conséquent de disquettes (oui oui, de disquettes), et lorsque j'y ai joué pour la première fois, ça a été le véritable coup de foudre.
Personnages, ambiance, histoire, gameplay, il faut dire qu'absolument tous ces éléments ont su me séduire, et ce, encore plus des années plus tard lorsque j'ai pu le redécouvrir à travers sa version remasterisée, qui, soit dit en passant, est très réussie.
Une histoire prenante dans un monde futuriste
Le travail de LucasArts sur ce jeu est assez remarquable il faut le souligner. Tout d'abord, l'histoire ! Ici, nous sommes dans un futur dystopique dans lequel les voitures que nous connaissons ont été remplacées par des véhicules aéroglisseurs antigravité. Et nous incarnons Ben, un biker qui appartient au gang des Putois. Alors qu'il se trouvait sur la route avec ses potes bikers, ils se sont arrêtés dans un bar histoire de faire une pause, et voici que Malcolm Corley, le directeur de Corley Motors (l'équivalent de Harley Davidson dans notre monde) qui se trouvait sur la route à bord de sa limousine pour se rendre à la réunion des actionnaires de sa société, décide de s'y arrêter pour taper un brin de causette avec la bande de Ben.
Toutefois, ce dernier n'est pas seul et est accompagné de son bras droit, Ripburger. De prime abord, ce dernier ne paraît pas vraiment sympathique, mais il propose à Ben et à ses hommes d'escorter le véhicule de Malcolm Corley jusqu'à la réunion de Corley Motors : chose que Ben refuse. Suite à son refus, Ripburger amène Ben dehors, et voici que notre protagoniste se fait assommer. À son réveil, il apprend que Ripburger a piégé Ben et le reste des Putois, et qu'il leur tend une embuscade. Par la suite, nous apprendrons que Ripburger n'attendait qu'une chose : la mort de son patron pour prendre sa succession et être à la tête de Corley Motors pour vendre la société à des étrangers et... fabriquer des mini-bus !
Un gameplay point'n'click prenant et une ambiance captivante
Vous l'aurez compris, mais le principe du jeu sera de reprendre la route pour aller prévenir les Putois de l'embuscade, mais aussi tenter d'empêcher la mort de Malcolm Corley.
Ainsi, lors de notre réveil, nous nous retrouvons dans un atelier qui paie pas de mine, et ce dernier est tenu par Maureen dit Moe, une « réparatrice de grille-pain » mais qui en réalité s'y connaît vachement en bécane !
Notre première mission est de rassembler plusieurs pièces qu'il lui manque pour terminer la réparation de notre moto : une fourche, un chalumeau et de l'essence, et pour cela, nous devons nous balader dans la ville de Melonweed, une ville qui semble abandonnée et qui offre une ambiance vraiment particulière je dois bien l'avouer (mais que j'aime vraiment beaucoup). C'est alors que le gameplay du point'n'click rentre véritablement en jeu (même si au début nous avons eu quelques petites phases qui nous ont permis de faire connaissance avec ce dernier), et voici qu'on se retrouve dans une caravane dont on sent l'odeur tellement elle n'est pas accueillante, une décharge avec un chien qui n'a qu'une envie, nous manger, mais aussi à une énorme réserve d'essence (avec des policiers pas vraiment futés).
Il faut dire que nous faisons face à de véritables énigmes et on peut passer beaucoup de temps à chercher les solutions si nous ne connaissons pas le jeu. Et si cela peut parfois être agaçant, fort heureusement le travail exécuté sur le personnage de Ben avec son humour propre à lui nous fait vite oublier que nous sommes en train de galérer.
Je vais pas trop spoiler toute l'histoire, mais une fois notre bécane de nouveau sur pied, nous voici par la suite sur la route pour retrouver nos hommes et les avertir de ce qui est en train de se passer. Alors qu'ils sont en pause pipi pour Malcolm, malheureusement, nous tombons sur ce dernier qui est en train de mourir des coups de Ripburger. Avant qu'il ne donne son dernier souffle, ce dernier nous explique qu'il ne veut pas de Ripburger comme directeur, et qu'il veut que ce soit sa fille, Maureen, « sa p'tite dynamo », qui prenne sa succession. Ainsi, on doit absolument aller la retrouver mais pour cela : nous devons faire plusieurs combats et à moto !
Eh oui, Full Throttle regorge aussi de phases de combats mais à bécane ! On fait la rencontre de plusieurs bikers et bikeuses, et on doit les faire tomber un à un pour récupérer des éléments qui nous aideront à customiser notre moto pour pouvoir rejoindre la prochaine ville (satanés caverneux et leur grotte secrète). Je dois dire que cette phase peut paraître assez longue et frustrante par moment parce qu'il faut trouver la bonne arme pour le bon biker. Mais une fois ces derniers terminés, je dois avouer que la découverte de la prochaine ville m'a marquée lorsque j'étais petite !
Désormais, nous nous retrouvons à l'usine de Corley Motors, et ici, de nouvelles énigmes nous attendent ainsi que des phases de point'n'click intenses. Je dois avouer qu'un personnage sort particulièrement du lot dans ce passage : Horrace, le vendeur de souvenirs ! Une fois de plus, le studio a mis un point d'honneur à le rendre unique tant par son phrasé que par son allure, et la rencontre avec Ben et ce dernier donne un moment assez particulier à vivre.
Par la suite, nous avons une nouvelle phase de combat mais en voiture cette fois-ci, phase qui va nous permettre d'entrer dans l'usine, et une fois dans Corley Motors, voici que les énigmes sont de nouveau présentes. Là encore, voici que le jeu brille par son humour grâce au personnage de Mavis, la projectionniste, et je me faisais un malin plaisir à la faire tourner en bourrique...
Bref, vous l'aurez compris, mais Full Throttle est pour moi l'un des meilleurs jeux des années 90, l'un des meilleurs point'n'click, et son ambiance si particulière, son histoire, et ses personnages y sont pour beaucoup. LucasArts a mis en effet un point d'honneur à le rendre extrêment drôle grâce à ses personnages, mais aussi à le rendre incroyablement beau à travers son ambiance et ses décors qui sont propres au jeu et qui, à l'époque, étaient vachement réussis malgré les pixels. Et pour celles et ceux qui voudraient découvrir ou redécouvrir cette pépite, sachez qu'il est disponible en remastérisé sur PlayStation, Xbox et PC ! La bonne nouvelle, c'est que nous retrouvons la VF originale, et nous pouvons si nous le souhaitons basculer sur les graphismes de l'époque qui, soyons honnêtes, étaient très très propres.