On a tous un jour ou l'autre poussé le bouchon un peu loin en jouant aux Sims. Que ce soit en malmenant émotionnellement un avatar, en le bloquant dans une piscine ou en refusant catégoriquement de procéder à un quelconque nettoyage de la maison. Quelque part, faire des expériences un peu tirées par les cheveux fait partie intégrante des jeux de simulation.
Mais certains joueurs vont beaucoup plus loin. Un certain Umami a par exemple défrayé la chronique sur Twitter, avec un thread, lu plus de 14 millions de fois, qui présente dans les détails une funeste usine à esclaves. Ici, les Sims sont condamnés à écrire et à peindre pour enrichir leur maitre, sans jamais voir la lumière du jour. Un spectacle aussi glaçant que dérangeant.
Esclavage moderne
Oubliez les petites maisons bien décorées et les Sims qui nagent dans le bonheur. Le monde conçu par Umami pour ses Sims n'est rien de moins que l'enfer sur Terre. Le joueur a emprisonné ses Sims dans une usine, et les fait travailler nuit et jour sur les activités les plus rentables du jeu : l'écriture et la peinture.
Dans cette usine, tout est pensé pour optimiser le travail fourni, avec un confort absolument minimal. Dortoirs où règne la promiscuité, sanitaires en mauvais état et sales, zéro décoration...
Derrière ce travail de forçat, il y a bien évidemment le profit le plus crasse qui soit. Le but de Umami est de se construire une luxueuse maison, d'où il peut surveiller et narguer ses esclaves, avec l'argent récolté par les ventes issues de son exploitation humaine.
Un film d'horreur vidéoludique
Certains détails du thread sont littéralement glaçants. Umami s'est par exemple rendu compte que ses esclaves vieillissaient, et a cherché des remplaçants pour sa main d'œuvre. Il a donc construit une "chambre de procréation" où ses esclaves pourraient s'accoupler.
Des enfants sont donc nés de ces unions, et Umami explique "qu'ils n'iront jamais à l'école", et qu'ils "travailleront pour lui jusqu'à leur mort". Plutôt perturbant hein ? Oh et on allait oublier : chaque Sims esclave de ce purgatoire porte une tenue de hot-dog. Pour accroitre le degré d'humiliation, probablement.
Ce cauchemar conçu par Umami a eu un écho certain sur les réseaux sociaux. Pour la plupart des observateurs, il est très dérangeant, mais il s'agit tout compte fait d'une fresque glauque qui dépeint l'esclavage moderne, et qui n'a pas été réalisée sans une pointe d'ironie. Un peu comme un épisode de Black Mirror en fait.