Alors qu'Activision Blizzard est en pleine promotion concernant son prochain jeu Call of Duty: Modern Warfare 3, une triste affaire vient mettre à mal le studio...
Activision Blizzard aurait signé un accord avec un fabricant d'armes
Comme nous vous le disions donc, cette histoire est assez délicate puisqu'ici, les jeux Call of Duty, et plus particulièrement le Call of Duty: Modern Warfare 2 de 2009, aurait été utilisé afin de promouvoir une arme. Mais alors, comment cela est-il arrivé ?
Afin de comprendre pourquoi cette histoire n'arrive qu'aujourd'hui, il est nécessaire de préciser que cette information a vu le jour suite à l'affaire de la tuerie de l'école primaire Sandy Hook dans le Connecticut qui a malheureusement eu lieu il y a de cela dix ans maintenant. Selon le Wall Street Journal, Josh Koskoff, l'avocat principal des familles des victimes, a mis la main sur un document attestant alors que le studio Activision Blizzard avait passé un accord avec Remington Arms, un fabricant d'armes américain. Si cet accord n'avait qu'un but purement marketing pour les deux sociétés, il permettait surtout pour le fabricant de promouvoir certaines armes et plus particulièrement l'une d'elles auprès de "la prochaine génération".
Ici, l'arme en question était l'ACR, et malheureusement pour notre studio, il s'agit de l'une des variantes de l'arme qui a servi lors de la tuerie, l'AR-15. Avec cette dernière, le tueur de masse a mis fin à la vie de pas moins de 27 victimes dont 20 enfants. Et si aujourd'hui ce dernier est mort (il s'est suicidé juste après son massacre), plusieurs parents ont décidé d'attaquer en justice l'armurier. La raison ? L'arme ne serait "pas du tout adaptée" pour des civils, et suite à cela, Remington Arms a versé pas moins de 73 millions de dollars aux familles des jeunes victimes.
Call of Duty dans le collimateur des parents mais pas seulement
Si le principal responsable de cette tuerie est bien évidemment le tueur mais aussi le fabricant d'armes, aujourd'hui, la licence du studio est tout de même dans le collimateur des parents. En effet, Nicole Hockley, l'une des mamans des victimes, avait déclaré auprès du Wall Street Journal que les pratiques de marketing étaient un véritable problème. Par la suite, John Trull, vice-président de la National Rifle Association, avait porté la faute sur les jeux vidéo, déclarant alors "le fait que l’ACR soit si populaire dans Call of Duty était un peu déroutant, c’était le seul aspect positif que nous pouvions dire à propos de ce fusil. Dans la vraie vie, la production du produit s’est arrêtée car il y avait un trop faible volume de vente".
On ne va pas se mentir mais la défense est assez bancale, et si les États-Unis ne veulent plus voir ce genre d'événements tragiques avoir lieu, il faudrait bien évidemment revoir le Deuxième amendement qui permet au peuple de détenir et de porter des armes.