En 1997 sortait Le Cinquième élément, film de Luc Besson avec Bruce Willis, Milla Jovovich, ou encore l'excellent Gary Oldman absolument parfait dans le rôle de Zorg. Si à sa sortie, les avis étaient un peu mitigés, le film estampillé made in France bien que tourné en anglais a été un véritable succès. Il a rapporté 263 920 180 de dollars au box office international, et a enregistré 7 727 697 entrées en France. À l'époque, la production a dû faire face à un problème peu connu par le public : une accusation de plagiat.
25 millions de dommages et intérêts
Lorsque le film est sorti en salles, la production a été poursuivie en justice par deux artistes : Alejandro Jodorowsky et Jean "Moebius" Giraud, qui ont vu dans Le Cinquième élément un plagiat de l'une de leur œuvre : le roman graphique Incal (le premier en était le scénariste, le second le dessinateur). Pour eux, de nombreux thème similaires du livre étaient repris dans le film de Luc Besson. Selon eux, le film contenait des « emprunts manifestes au titre, aux décors, aux scènes, aux personnages et aux éléments graphiques et scénaristiques de l’Incal »
Moebius a poursuivi Luc Besson et la société de production Gaumont pour concurrence déloyale pour 13,1 millions d’euros, et a aussi réclamé 9 millions d'euros à titre de dommages et intérêts. Giraud a également exigé 2 à 5% des recettes nettes d’exploitation du film. Jodorowsky a cependant intenté une action en justice d'une valeur de près de 700.000 euros.
Les plaignants déboutés
En 2004, le tribunal de grande instance a finalement rendu son verdict, et a donné raison à Luc Besson estimant que les demandes des plaignants ne s’appuyaient que « sur des fragments infimes de l’œuvre » dessinée.
Luc Besson, qui lui aussi avait intenté un procès à l'encontre des deux artistes, à aussi été débouté. Il leur réclamait 100.000 euros de dommages et intérêts pour procédure abusive.