EA Sports faisait son premier grand reveal de FC 24 aux yeux du monde entier le 13 juillet dernier depuis Amsterdam. Une conférence diffusée en stream donnant le ton pour la saison à venir avec plusieurs annonces majeures, dont l’arrivée des femmes sur Ultimate Team ou encore la présentation du casting colossal du jeu avec plus de 19 000 athlètes, 700 clubs et 30 championnats sous licence officielle.
Après les apparitions successives de Alex Scott, Luis Figo, Didier Drogba et Ronaldinho, c’est la star de cette année, Erling Haaland, qui venait clôturer cette présentation en beauté devant la toute nouvelle jaquette du jeu. Que dire de plus, mission réussie pour EA ! A ce moment de la soirée, la hype était à son paroxysme dans la salle comme sur les réseaux. Seulement, l’événement n’était pas encore terminé car c’était maintenant l’occasion pour nous de lancer nos premiers matchs sur FC 24.
Moteur à froid
Avec les températures estivales d’Amsterdam, la clim était de rigueur dans la salle et pourtant ce n’est pas ça qui nous a refroidi lors de notre première prise en main... Il faut dire que les attentes sont immenses cette année pour ce qui sera le premier jeu de foot édité et développé par EA Sports sans l’appui de la FIFA après 30 ans de collaboration.
Malgré une telle restructuration, nous avons été déçus de découvrir un jeu extrêmement similaire à FIFA 23 d’abord dans son aspect graphique, mais aussi et surtout dans son gameplay.
Arrivée sur FIFA 17, le Frosbite avait fait passer un vrai cap à la franchise. Mais plus les années passent, plus cette sensation de déjà vu s’accentue avec un moteur graphique qui semble aujourd’hui à bout de souffle. Poussé dans ses derniers retranchements, ce dernier se dote tout de même de la technologie "Sapien" offrant globalement de bien meilleurs rendus pour les morphologies et la physique des joueurs. C’est quelque chose que nous avons bien ressenti in-game avec des joueurs tel que Renato Sanches dont le "body type" paraît désormais bien plus réaliste.
Mais vous l’aurez compris, il faudra patienter davantage avant une vraie révolution graphique.
Sur la partie purement visuelle du jeu, FC 24 bénéficie d’un vrai soin. D’abord pour son interface qui a été complètement revue pour un rendu beaucoup plus épuré avec un menu vertical déroulant et des raccourcis qui devraient apporter un vrai confort aux joueurs, notamment sur Ultimate Team.
En jeu également, vous pourrez profiter de nouvelles cinématiques d’intro. Pendant le menu de pause, vous aurez droit à des images du vestiaire, des interviews de bord de terrain et d'autres petites surprises qu'on vous laissera découvrir par vous même. Des données apparaissent désormais également lors des temps morts en match pour afficher plusieurs statistiques tel que vos joueurs les plus fatigués autour de la 70ème minute pour penser à faire des changements, ou encore le pourcentage de tir réussi avec votre attaquant de pointe.
EA Sports innove aussi avec l’Hypermotion V pour "volumetric". La nouvelle version de la technologie, implantée il y a déjà deux ans, gagne encore en réalisme avec beaucoup plus de capteurs et l’utilisation d’une IA recopiant les données tirées du football réel pour recréer de vrais mouvements de joueurs comme le dribble de Vinicius ou le but d’Haaland que vous avez pu voir dans le trailer.
Certaines nouvelles animations comme le plat du pied de Mbappé sont clairement sorties du lot lors de notre session de jeu. C’est également la première fois qu’une IA s’occupe de toute la physique de balle et il faut dire que le rendu est assez bluffant et très plaisant en jeu.
Globalement EA Sports a apporté beaucoup de soin à améliorer et pousser plus loin des aspects visuels déjà très réussis, mais on regrette simplement que le jeu s’inscrive dans une simple continuité de FIFA 23 et non une révolution graphique.
Le choix de l’évolution à défaut d’une révolution
Comme pour l’aspect graphique, nous n’avons pas été dérouté par la prise en main de EA Sports FC. C’est d’ailleurs l’année où il nous a paru le moins compliqué de s’adapter au gameplay en passant d’un titre à un autre. La construction de jeu, les mécaniques (passements de jambes, passes laser…) ou encore la manière de défendre... tout nous a semblé bien trop évident.
Il faut tout de même rappeler qu’il s’agissait d’une version pré-bêta et qu’il est donc fort possible que cela change d’ici la sortie définitive.
A priori, peu de choses nous permettaient donc de clairement différencier l’expérience de jeu de FC 24 de celle de FIFA 23. Outre un gameplay plus lent, comme très souvent lors des premières versions de jeu, ce sont quelques nouveautés qui ont progressivement retenu notre attention.
D’abord le "precision passing" qui est en fait un nouvel outil de contrôle manuel pour les passes et centres. Au début, nous pensions avoir oublié de désactiver l’entraîneur car une trajectoire et une cible blanche apparaissaient à l’écran au moment d’effectuer un centre, mais il s’agit bien d’une nouvelle mécanique permettant de diriger la trajectoire d’une transmission en pleine réalisation.
Un peu à la manière du "player lock", il faut effectuer une action pendant une autre et manette en main ce n’est pas forcément évident. Toutefois, une fois bien assimilé, cela offre beaucoup plus de contrôle et permet de trouver des zones bien précises pour venir chercher la tête plongeante d’un Erling Haaland en pleine course dans le dos de la défense par exemple. Pour les amateurs de jeu plus manuel comme nous, c’est un excellent ajout.
Mais la plus importante des nouveautés de gameplay c’est bien les "Playstyles" (ou styles de jeu en français). Avec l’appui d’Opta, un leader en matière de statistiques et de données pour le football, EA a poussé un cran plus loin le système de caractéristiques pour les joueurs. Ces derniers auront désormais des capacités signatures correspondant à leur façon de jouer sur les vraies pelouses. Au nombre de 34 et avec un niveau standard ainsi qu’un niveau "+" réservé aux joueurs de classe mondiale, ces Playstyles rénovent la façon dont les caractéristiques influencent le gameplay.
Nous avons senti un réel impact de certaines capacités tel que le "Block", dont Kimpembe était doté, lui permettant des récupérations de balles chirurgicales et diminuant nettement les contres favorables auxquels nous sommes habituellement confrontés. Les styles de jeu offensifs auront également un gros impact sur la faculté de vos joueurs à marquer. Par exemple, un Erling Haaland avec un style pour la puissance de ses tirs marquera plus facilement, surtout en version +.
Les Playstyles devraient donc avoir une place importante en jeu, et nous devrions rapidement voir une méta s’installer autour de cette nouveauté comme ce fût le cas l’an passé avec les types de courses. Celles-ci passent d’ailleurs cette année de 3 à 7 types différents puisqu’il est désormais possible d’avoir un mélange de deux courses comme pour Marquinhos qui se trouve entre équilibré et longue. EA a tenu à essayer d’équilibrer cette mécanique bien trop inégale sur FIFA 23 et c’est une très bonne chose. Il faudra voir comment cela se traduit sur le long terme, notamment avec l’arrivée d’un gameplay mixte.
Car oui c’était aussi pour nous l’occasion de comparer les deux expériences de jeu, hommes et femmes, avant de se lancer d’ici quelques mois dans le tout premier Ultimate Team mixte. Après avoir enchaîné plusieurs matchs avec les effectifs masculins, la différence était évidente. Le gameplay féminin est beaucoup plus nerveux avec des joueuses pour la plupart très agiles et explosives. Pour vous donner un ordre d’idée, Wendy Renard était la seule à posséder la course longue dans l’effectif lyonnais.
Des associations intéressantes telles que Sam Kerr et Herling Halland devant avec deux profils bien différents pourront donc apporter de la diversité sur Ultimate Team tout en étant entièrement jouables.
In Da Club
Ce qui nous amène maintenant à UT et aux nouveautés que nous avons pu découvrir lors d’une présentation durant notre séjour à Amsterdam. Commençons par les "Ultimate Team Evolutions".
Via les objectifs, il sera possible de choisir un élément et de lui faire franchir différents palier tout au long de la saison pour le faire évoluer à notre image en améliorant sa note, ses étoiles ou encore en changeant ses Playstyles et même son poste. Une fois la carte sélectionnée et le processus d’évolution lancé, celle-ci changera définitivement de couleur et il vous faudra remplir des objectifs avec différentes étapes. Ces étapes seront disponibles au fur et à mesure de l’année, mais nous ne savons pas encore combien d’éléments évolués il sera possible d’avoir au sein d’un même club.
A noter qu’il sera possible de choisir un élément spécial telle qu’une carte TOTW ou encore une carte d’événement et de la mettre dans le processus d’évolution. Vous pourrez même choisir le skin de votre carte pour la rendre encore plus unique. Il faudra attendre de voir comment tout cela se traduit en jeu, mais sur le papier nous sommes ici sur une vraie masterclass.
Comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, les femmes intègrent aussi Ultimate Team avec plus de 1600 joueuses disponibles dans le mode. Pour faciliter la mixité des effectifs, EA Sports a ajouté un nouveau point bonus pour le collectif entre joueurs et joueuses. Nous n’en savons pas beaucoup plus à l’heure d’aujourd’hui sur la façon dont tout cela sera orchestré, mais il s’agit là d’un excellent pas en avant pour la licence qui se veut être "The World’s Game".
EA a aussi écouté la communauté en apportant des modifications au collectif des Icônes qui apporteront désormais un point de championnat à tous vos joueurs titulaires. Pour également faciliter le collectif, nous pouvons dire adieu aux éléments de changement de poste. Il suffira maintenant de mettre un joueur à son poste principal ou l’un de ses postes secondaires pour que le changement s’effectue naturellement.
Cet avant-goût nous hype sérieusement pour la reprise d’Ultimate Team en septembre, mais nous espérons également voir des ajustements aux modes FUT Champions et Division Rivals, voire même découvrir l’ajout d’un nouveau mode d’ici la sortie.
L’autre grosse annonce qui a retenu notre attention durant la présentation concerne le Club Pro, qui devient officiellement "Clubs" et qui se dote enfin du crossplay. Les joueurs PS4 et Xbox One pourront jouer ensemble au même titre que les joueurs PS5, Xbox Series et PC.
Avec sa refonte, le mode accueille également un nouveau modèle de divisions, assez semblable à celui de Division Rivals, ainsi qu’un système de réputation qui permettra de faire grandir votre club.
Enfin pour les joueurs de carrière, vous aurez la chance de bénéficier de nouvelles tactiques que nous aurions bien aimé voir déployées également pour les autres modes. Cela marque aussi l’arrivée d’une vue spectateur et des agents de joueurs. A l’instar des cinématiques de matchs, le mode s’étoffe aussi en cutscenes avec notamment l’ajout de la cérémonie du Ballon d’Or.