Difficile pour un parent de réguler ce que peut faire un adolescent sur internet s'il ne comprend pas le fonctionnement de ce système, ni même ce qu'il peut amener de bon comme de mauvais dans la vie du jeune joueur. C'est le constat aussi heureux qu'effrayant de prime abord qu'une mère de famille du Nord-Ouest des États-Unis en découvrant que son fils avait gagné des milliers d'euros "grâce à Counter Strike".
Drogue, scam ? Non, juste Steam !
L'histoire prête à sourire avec le recul, surtout lorsqu'on est est habitué aux jeux vidéo modernes. Néanmoins, lorsqu'on se trouve être une mère de famille assez éloignée de toute l'industrie vidéoludique, voire même d'Internet dans sa quasi-globalité, difficile de comprendre de quoi on parle, menant à une certaine confusion, voire même une peur immense.
C'est dans un tweet publié le vendredi 12 mai 2023 qu'Uju Anya expliquait sur Twitter qu'un ordinateur portable avait été livré à son domicile. Celui-ci aurait été adressé à son fils de 16 ans, et elle affirme ne rien lui avoir acheté de tel, au même titre que son père ou sa petite-amie. Dans l'incompréhension la plus totale, la mère a décidé de confisquer tout ce qui appartenait au jeune homme (téléphone, ordinateur etc) tant qu'il ne lui aurait pas expliqué d'où provenaient les 1 000$ qui ont servi à payer cet ordinateur.
La réaction de la mère est assez évidente puisqu'elle imaginait en fait tout un tas de scénarios plutôt effrayants afin d'expliquer que son fils ait réussi à réunir 1 000$ sans même travailler : drogues et scams en tous genres, elle craignait le pire ! Seulement voilà, le fils a fini par s'expliquer et révéler que cet argent provenait en réalité d'un système que l'on connait très bien : la vente de skins de Counter Strike. Les fameux...
Une économie juteuse en pleine expansion
Après que le fils a montré à sa mère comment il avait réussi à générer autant d'argent en vendant simplement des apparences d'armes sur un jeu en ligne un an plus tôt, la pression est évidemment rapidement retombée. Uju Anya s'est alors renseignée et s'est dire très surprise en découvrant un article sur Yahoo qui indiquait que le marché de la vente de skins était estimé à plus de 50 milliards de dollars en fin d'année 2022. Le jeune homme s'était ainsi offert un skin sur Counter Strike quelques mois plus tôt avant de le revendre pour le triple de sa valeur quelques temps plus tard, lui permettant alors de se payer un nouvel ordinateur. Rien que ça.
La vente de skins sur Steam est un marché véritablement colossal et à peu près n'importe quel joueur du Counter Strike est un jour passé par-là, ne serait-ce que par curiosité. Néanmoins, si cette histoire finit bien et s'avère positive pour le fils comme pour la mère, il convient de mentionner que la spéculation sur le prix de ces apparences d'armes s'avère souvent être un engrenage infernal dans lequel tombent beaucoup de joueurs dans l'espoir de dégoter une petite fortune en achetant un skin à moindre prix en priant pour qu'il se revende plus cher à l'avenir, sans aucune garantie.
La méfiance est donc de mise avec ce système. S'il peut être très intéressant de façon occasionnelle, il est recommandé d'avoir une approche similaire à celle des jeux d'argent : n'investissez que de l'argent que vous pouvez vous permettre de perdre sur le long terme. Si vous avez un doute ou que vous avez des difficultés financières et que vous pensez qu'acheter un skin vous sauverait la mise ultérieurement, arrêtez tout.
Cette histoire rappellera également, sur un ton moins alarmiste, que vous devriez jeter un œil à vos vieux objets poussiéreux qui jalonnent votre bibliothèque Steam. Qui sait, peut-être que vous trainez depuis quelques années maintenant un objet virtuel de grande valeur. Et puisque vous ne vous en servez pas, autant arrondir la fin du mois avec en le vendant, non ?