Habituellement on devrait être plutôt content de voir un projet français sur le devant de la scène, surtout quand celui-ci est géré par trois des plus grands de l’audiovisuel bleu blanc rouge, mais pour le coup, c’est tout l’inverse avec Salto.
Salto, l’échec à la française
Salto est un peu le genre de projet dont on entend parler et où la première chose qui nous vient en tête est “ça ne fonctionnera jamais”. Cette plateforme française de vidéo à la demande était pensée pour concurrencer Netflix, Canal +, Amazon Prime et autres sites très bien implantés.
Si vous êtes consommateurs de ce genre de site, vous devez être bien placé pour dire que la multiplication des différents abonnements commence à peser lourd sur le portefeuille, alors pourquoi payer un abonnement pour “profiter” de nos bonnes vieilles séries françaises ? Une question que beaucoup semblent s’être posée puisqu’aux dernières nouvelles moins de 700 000 comptes étaient encore actifs sur la plateforme et l’information vient directement de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions.
Car oui, Salto était, sur le papier, un titan de l’audiovisuel français. Créé à parts égales entre France Télévisions, TF1 et M6 l’entreprise n’avait pour autant alloué un budget de “seulement” 135 millions d’euros pour deux ans d’opérations. Une somme relativement faible dans le milieu lorsque l’on sait combien payent certains concurrents pour rester compétitif.
La fermeture de Salto pour très bientôt
La plateforme n’aura pas fait long feu et fermera très bientôt ses portes. En effet Salto devrait fermer dans les semaines à venir et avoir complètement disparu en mars.
La raison de cet échec, en plus de la concurrence, peut aussi s’expliquer par le style très “à la française” de sa création. Dans un monde où tout va très vite, Salto a mis plus de deux ans à se mettre en place entre l’annonce officielle du projet et sa sortie. Un lapse de temps extrêmement long dans le monde du streaming qui a laissé carte blanche à la concurrence pour consolider leur installation dans l'hexagone.
TF1 et M6 avaient d’ailleurs quitté le projet fin d’année dernière, les chiffres ne devaient déjà pas être très rassurants à ce moment.
Avec un catalogue très réduit et tournant principalement autour des créations françaises à une époque où la clientèle s’intéresse aux œuvres du monde entier, le projet Salto semblait quelque peu déconnecté de sa clientèle dès le départ.