Photo : LDLC OL
La Karmine Corp n'est pas là, et sans le triple champion en titre, la France aurait pu avoir peur de revoir ses ambitions à la baisse. Mais, la LFL peut quand même compter sur des représentants de qualité : LDLC OL, BDS Academy, Vitality.Bee et GameWard. On ne veut pas trop s'avancer et porter l'œil sur eux, mais tous ces compétiteurs peuvent viser très haut.
Évidemment, il est compliqué d'évaluer avec précision le niveau de la concurrence. Mais après la phase de Play-In expéditive et maîtrisée de bout en bout par Vitality.Bee et GameWard, on aborde le Main Event de manière sereine. Au cas par cas, quelles sont les ambitions des teams LFL ?
LDLC OL, KELAWIN ?
Cette année, c'est la Karmine Corp qui avait l'allure de la superteam française, avec des joueurs comme Rekkles, Cabochard et Saken dans son roster. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu et pour ces EUM, c'est LDLC OL qui fait figure de géant. Les Renards ont remporté deux titres de champion de France et ont manqué de peu de remporter les EUM au printemps, allant jusqu'en finale. Alors que leur bourreau est absent cet été, l'occasion est rêvée de prendre sa revanche en réalisant au passage une saison historique, ponctuée de succès.
LDLC OL vise la gagne, mais il faudra quand même se montrer sérieux en phase de poule. AGO Rogue et X7 sont des équipes à respecter. Anorthosis Famagusta Esports semble un peu en dessous, mais l'équipe gréco-chypriote reste sur une bonne dynamique après une bonne phase de Play-In.
BDS Academy, un autre concurrent à la victoire ?
BDS a totalement chamboulé ses rosters League of Legends à la mi-saison. En LEC, les résultats furent décevants et la mayonnaise n'a pas pris. En revanche, en LFL, même si la préparation fut un peu longue, les joueurs se sont régalés ! On pense notamment à Adam, qui a retrouvé sa hargne et sa réussite. Surement frustré par sa situation au début de l'été, Crownie a également réussi à digérer sa non-promotion et on a retrouvé l'ADC précis et décisif qu'on aime tant voir évoluer. À l'heure actuelle, c'est la seule équipe qu'on voit individuellement et collectivement capable de bousculer LDLC OL. Cette conviction se base en partie sur un ressenti difficile à expliquer. Pour nous, BDS Academy n'a pas encore montré l'étendue de son potentiel. Elle n'a pas encore rattrapé tout son retard et c'était peut-être un peu trop juste pour prendre la place de numéro 1 en LFL. Mais pour les EUM, l'équipe devrait être arrivée à son pic de forme.
Le groupe C est plutôt relevé avec Team Heretics, SK Gaming Prime et Valliance. Mais on aura justement rapidement la confirmation sur l'état de forme de BDS Academy. On se fourre peut-être le doigt dans l'œil, mais on voit bien l'équipe fait de très grands EUM et se battre pour la couronne.
Vitality.Bee, une équipe carrée
Les Abeilles sont invaincues après avoir roulé sur le Play-In. La concurrence n'était pas à sa hauteur et il n'y a pas vraiment d'enseignements à tirer de cette promenade de santé. En revanche, le Main Event sera l'occasion de prouver sa valeur. L'équipe a souvent déçu sur la scène européenne, et mis à part la demi-finale du Spring 2022, les supporteurs n'ont pas eu le droit au bonheur, bonheur tout relatif étant donné que Vitality.Bee a pris un sale revers sweep. Pour cet été, l'objectif principal c'est de relier à nouveau le dernier carré pour confirmer. Une finale peut-être espérée et sur un concours de circonstances, les Abeilles pourraient même accrocher la coupe. Mais ça resterait une surprise. Pour le moment, on a tendance à placer les joueurs un cran en dessous de LDLC OL et BDS Academy.
Atteindre le dernier carré serait déjà une belle performance. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs et le groupe A est plutôt compliqué. Giants, Unicorns of Love Sexy Edition et Zero Tenacity... La qualification est largement possible, mais la première place est loin d'être assurée.
GameWard, que du bonus après les poules
GameWard vit actuellement ses premiers European Masters et pour le moment, tout se passe bien, mis à part une petite glissade contre les Portugais de White Dragons. Mais si la structure n'a pas beaucoup d'expérience, ce n'est pas le cas de ses joueurs : Czekolad a déjà remporté la compétition là où Melonik, Akabane, Innaxe et Kamilius ont déjà goûté à la scène européenne. L'expérience n'est donc pas un réel handicap et l'équipe peut viser une qualification pour les playoffs. En revanche, au-delà d'un quart de final, ce n'est que du bonus pour GameWard. Même si on a trop longtemps sous-estimé cette équipe pendant l'année, on ne sait pas si sur un Bo5 elle serait capable de sortir les gros poissons de la compétition.
L'équipe devra en plus se coltiner une poule D très compliquée. Dusty, Schalke 04 et dans une moindre mesure Macko Esport, sont des concurrents qui peuvent surprendre.