Photo : LoL Esports
Le printemps est derrière nous et l'été et pleinement lancé en LEC. Deux semaines sont passées et les rapports de force commencent à se dessiner. Pour rappel, les premières places valent très cher, puisque seul le top 3 obtiendra son ticket pour les Worlds de fin d'année. Qu'on soit un rookie ou un vétéran, tout le monde a envie de participer à cette grande fête pour se frotter aux Coréens et aux Chinois.
Dans la course au top 3, on retrouve des habitués comme G2 Esports, Fnatic ou encore MAD Lions. Mais d'autres structures espèrent jouer le rôle de trublion. Parmi elles, EXCEL Esports. L'équipe ne cesse d'étonner. Après s'être qualifiée pour la première fois de son histoire pour les playoffs du LEC lors du Spring Split, elle trône actuellement en tête de la ligue, avec 4 victoires pour 1 défaite. Chez XL, le jeu est particulièrement fluide et les joueurs évoluent en parfaite harmonie, en témoigne la victoire en 21 minutes glanée contre MAD Lions. Après ce récital, on a eu l'occasion de parler avec le vénérable Nukeduck. En début d'année, sa structure avait annoncé vouloir intégrer le top 3. À l'époque, beaucoup de gens avaient rigolé... Mais force est de constater, qu'il faut commencer à prendre le projet très au sérieux.
L'interview en vidéo
Un bootcamp en Corée qui a tout changé ?
Après seulement deux semaines de compétitions, certaines équipes se cherchent encore un peu. On peut notamment penser à Team Vitality (2-3) et Misfits Gaming (1-4) qui ont changé leur effectif pendant le mercato de mi-saison. EXCEL a en revanche misé sur la continuité, mais elle a aussi bénéficié d'un petit atout... La structure a en effet organisé pendant la pause un bootcamp en Corée du Sud ! Coachs comme joueurs en parlent beaucoup et ce camp d'entraînement a fait l'unanimité ! Nukeduck a en effet beaucoup appris durant cette période, notamment parce que sa structure a réussi à dégoter des scrims avec des top teams de LPL et de LCK, profitant du réseau de Nelson, son coach assistant. Le midlaner norvégien s'est notamment forcé à jouer de manière plus collective et mobile au contact des joueurs asiatiques, qui n'hésitent pas à se montrer proactifs dès le début de la partie. En Europe, le style de jeu est beaucoup plus conservateur et grâce à sa préparation, Nukeduck a souvent un temps d'avance sur son vis-à-vis. Il conseille vivement à l'ensemble des équipes du LEC d'organiser des entraînements à l'étranger, à condition d'avoir la possibilité de scrim avec des équipes professionnelles.
Dans tous les cas, le vétéran prend du plaisir actuellement. Par le passé, il a traversé des moments plus difficiles et il nous avait même confiés que pendant un moment, il avait pensé à mettre un terme à sa carrière... Le moral est cependant bien remonté et aujourd'hui, le Norvégien est très satisfait de son équipe. La dernière fois qu'il a joué aux Worlds, c'était en saison 3 (2013). 9 ans après, l'heure du retour a peut-être sonné.