Le 25 avril dernier, Garrett Fredley se présentait fièrement sur Twitter comme le nouvel ingénieur senior de la toute nouvelle équipe "Game Preservation". Très vite, les commentaires se multiplient sous son post, se demandant surtout ce à quoi ce rôle correspondait.
En effet, il s'agit là d'un métier souvent inconnu qui mérite des explications. Le nouvel embauché de la famille Sony a alors apporté des réponses.
La "Game Preservation", c'est quoi ?
Même si on veut éviter les anglicismes au maximum, la traduction littérale que l'on propose en titre n'est pas parfaite. Le terme purement anglais n'a pas (encore) d'équivalent dans les autres langues. En français, on pourrait parler d'archivage et de conservation du jeu vidéo, ça collerait davantage à ce que l'on souhaite exprimer.
Pour faire simple, il s'agit de stocker de manière logique et sécurisée les données, le code, les compilateurs, la documentation et basiquement tous les outils qui ont permis la création d'un jeu. De ce fait, si le jeu doit être recréé, remasterisé ou ré-exploiter de toute autre manière dans le futur, c'est possible, même des dizaines d'années plus tard.
Grâce à ce processus parfois complexe, un jeu est archivé dans sa globalité, plutôt que de subsister qu'à travers un code source parfois incompréhensible. En ayant à disposition la totalité des outils qui ont permis sa création originelle, travailler dessus à nouveau devient un jeu d'enfant. Mieux encore, puisqu'on utilise exactement les mêmes procédés, on peut reproduire les bugs et les failles de sécurité à l'identique pour les corriger plus efficacement.
Il s'agit donc d'un métier de l'ombre essentiel qui permet aux jeux vidéos de traverser les époques, le processus étant proche d'une cryogénisation finalement : à l'arrivée, on retrouve le produit dans l'état exact dans lequel il se trouvait avant sa léthargie.
Quel est le rôle de Garrett Fredley dans tout ça ?
Ayant déjà travaillé au même poste chez EA, il explique que même si son rôle est encore à définir précisément, il aura plus ou moins les mêmes tâches qu'avant mais sur un périmètre plus large.
Pour ceux qui souhaient en apprendre davantage sur son métier, il partage une vidéo de lui qui fait un court exposé à la GDC 2019 afin d'expliquer ses motivations et les détails de son job.
On finira sur ces paroles très sages qui rappellent encore une fois que Twitter a tendance à mettre la charrue avant les bœufs :