Il y a bien eu quelques semaines ou la communication autour des NFT s'est intensifiée : les fameux non-fongible token permettant d'acheter un petit bout de blockchain en prévision du "web 3.0" et de l'avènement du métavers, ont en effet eu le droit à leur petit quart d'heure de gloire il y a quelques semaines. D'un coup d'un seul, les réseaux se sont retrouvés inondés d'images de singe et de promesses d'applications ludiques de la part de certains gros acteurs du marché du jeu-vidéo. Certains ont réussi à en dégager un profit conséquent sans faire de vagues, on pense notamment à Konami et à ses enchères, mais c'est très très loin d'être une généralité. Maintenant que le gros du phénomène est passé, que les gros éditeurs commencent doucement mais surement à se raviser sur le sujet, on a du mal à imaginer comment la révolution annoncée par les plus fervents défenseurs du sujet pourrait avoir lieu dans un avenir proche. Et ce n'est pas cet article de Forbes qui va nous contredire.
Un intérêt en chute libre sur Google Trends
Un article qui se base sur de simples tendances Google Trends, très efficaces pour déterminer si un sujet tient bon la marée sur le moyen/long-terme. Deux rapides entrées "NFT" (ou Jetons non-fongibles) et "Métavers" sur ce site et vous pourrez constater le crash par vous-même. Les réseaux et le matraquage médiatique autour de ces deux entités ont permis aux recherches d'exploser, mais une fois la minorité bruyante moins audible, la levée de boucliers bien énervée de la part du grand public a fini par rendre de nombreuses entreprises frileuses. Sans parler de l'intérêt somme toute très limitée de la chose sur le plan ludique ou de son concept aussi parlant que la WiiU, l'impact environnemental de toutes ces fantaisies spéculatives est absolument désastreux et ne doit donc pas s'étendre à un large public. Pour entrer un peu dans le détail, ce sont surtout les jeux dédiés à l'usage des NFT qui sont les plus recherchés à l'heure où ces lignes sont écrites. Pareil pour le métavers : depuis l'annonce du changement de nom de Facebook en Meta et toutes les annonces autour, la marque "Meta" brille surtout pour le moment grâce aux HMD Meta Quest 2 (meilleur casque VR rapport qualité/prix, y a pas débat), mais absolument rien qui ne montre un quelconque engouement pour ce fameux Web 3.0.
Les vrais Métavers ne disent pas leur nom
Tout ce concept de métavers, d'objets virtuels à échanger ou à vendre afin de briller dans une société virtuelle, cela fait déjà bien longtemps que ça existe. Second Life, vous connaissez ? Dans cet espace virtuel et social tout en 3D et au téléchargement gratuit, les joueurs paient en linden, une monnaie avec un cours calculé en interne et absolument essentiel si vous souhaitez briller dans SL. Acheter des propriétés, des créations 3D de joueurs pour vos vêtements, des animations spécifiques pour vos avatars, participer à des concerts ou à des événements particuliers... Absolument toutes les bases et promesses du métavers sont là, la réalité virtuelle en moins. Plus proche de nous, Fortnite pourrait surement être décrit comme tel : de grosses marques s'en servent maintenant depuis des mois pour faire des promotions en direct live ou via des skins, alors qu'une instance complète a été créée afin d'accueillir concerts et événements ponctuels. Pour le moment, les seuls métavers "concrets", ne disent simplement pas leur nom.