Sorti en 2007 en Corée du Sud, Crossfire est devenu un des FPS Free-to-play les plus populaires du monde, avec plus d'un milliard de joueurs passés sur le jeu, une adaptation en film, une série télévisée en Chine, et autres. Disposant d'un scénario très classique, le jeu oppose deux groupes de mercenaires dans différents modes de jeu comme le Team Deathmatch ou le désamorçage de la bombe. Dans les grandes lignes, il ressemble à Counter Strike et aux jeux similaires. C'est sur cette licence que se base Crossfire Legion, un nouveau jeu de stratégie en temps réel, un genre qui semble avoir droit à un sérieux regain de popularité récemment, au moins auprès des éditeurs. Il est développé par le studio canadien Blackbird Interactive, qui ne cherche visiblement pas à réinventer le genre, mais à proposer un titre moderne dans le genre. Nous avons eu droit à une présentation en compagnie des développeurs, ainsi qu'à un accès au test technique, qui permettait de jouer 2 factions et 2 cartes, en 1v1 ou 3v3, avec l'IA ou d'autres joueurs. Voici nos premières impressions.
Mais où est Kane ?
Dans le monde futuriste de Crossfire, deux puissances s'affrontent, Global Risk, qui représente l'alliance des nations ainsi que l'ordre établi d'un côté, qui compte sur les unités lourdes et la force du nombre. Son adversaire, Black List, un groupe plus obscur qui tente de le renverser pour prendre sa place, fait usage d'unités plus expérimentales et de la discrétion. Si on combine tout cela au gameplay, cela ne manque pas de faire penser à la fameuse licence Command & Conquer, avec le GDA et le Nod. Une troisième faction encore gardée secrète devrait être introduite afin d'offrir un peu de variété aux affrontements. Les deux factions existantes fonctionnent d'une façon très similaire, et elles se distinguent via leurs unités et leurs commandants, qui débloquent deux pouvoirs spéciaux à utiliser sur le champ de bataille.
Par exemple, le commandant de Global Risk que nous avons pu jouer dispose d'un ordre de ralliement qui améliore la cadence de tir et soigne les unités affectées, et d'une capacité de bombardement massif. Le gameplay est très classique et donne l'impression de se lancer une partie de Starcraft 2, la personnalité en moins, une dizaine d'ouvriers mécanisés font des allers-retours entre votre base et le dépôt de ressources, alors que cinq autres sont envoyés au dépôt de carburant. On se sert de ces ressources pour construire des dépôts de ravitaillement afin de pouvoir héberger une plus large population (jusqu'à 200, ça aussi, c'est copié), et une caserne afin de produire ses premiers troufions pour se défendre, ou aller harceler rapidement la base adverse. En construisant de nouveaux bâtiments comme l'usine, et en améliorant ceux existants, on peut ensuite produire des unités plus avancées comme les tanks (avec un mode siège en prime), des avions et autres. En parallèle, il faut essayer de s'étendre sur le reste de la carte afin de s'approprier davantage de ressources et de produire toujours plus de troupes afin de remporter la victoire.
Les deux cartes disponibles disposent de décors radicalement différents, avec une raffinerie riche en ressources et un désert, mais le terrain n'a pas une grande influence en dehors des différences d'élévation. Il faut bien gérer la composition de son armée, ainsi que son micromanagement afin de prendre l'avantage lors des affrontements, comme le stimpack des marines, ou le bouclier de protection du vaisseau de support. Heureusement que Crossfire Legion a encore plusieurs mois devant lui, puisque les petits problèmes de jouabilité ne manquent pas, entre les unités qui se superposent, l'absence de formation automatique, des options de gestion de groupe assez primitives et peu pratiques pour le moment. Le niveau de recul maximum de la caméra est aussi extrêmement faible pour un jeu PC, et on en viendrait presque à penser que le mobile est aussi envisagé comme plateforme à terme. Espérons que ces différents aspects seront améliorés d'ici la sortie.
Même si la limite de 200 de population semble importante, les armées sont loin d'atteindre un tel nombre. Outre les quelques dizaines d'ouvriers requis pour récolter les ressources, surtout sur plusieurs bases, les unités avancées consomment de la population à l’excès. Avec des tanks qui demandent 14 de population chacun, on se retrouve limité à 10-15 unités, ce qui fait très peu. L'alternative est de se reposer lourdement sur l'infanterie, ce qui semble être le bon choix dans certains cas, même si cela demande bien plus de gestion de votre part. Cela va dépendre de votre adversaire, de ses choix d'unités, et aussi de vos coéquipiers si vous jouez en mode 3 vs 3.
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