La troisième machine de la famille Nintendo Switch débarque, avec comme principal argument une dalle de plus grande taille que les deux modèles précédents, et au format OLED s'il vous plait. Une technologie qui a fait ses preuves et qui va faire du bien aux joueurs nomades qui vont clairement pouvoir constater une différence sur la qualité de l'image, mais à quel prix ?
- Prix : 349,99€
- Mémoire interne : 64go
- Poids : 421g
- Écran : OLED 7,2", résolution 720p max
- Batterie : 4,5 à 9 heures en fonction du jeu
Nintendo Switch Definitive Edition
Certes, ce n'est pas la Nintendo Switch Pro dont les rumeurs parlent depuis des mois, toutefois la Nintendo Switch modèle OLED sonne tout de même comme l'itération ultime de la console. Comparée à la première version, tout est bien mieux fini et monté pour mieux résister aux épreuves du temps et ça se sent dès les premières manipulations. Le support qui fait désormais toute la longueur de la console permet de jouer en mode nomade sans se soucier d'une éventuelle chute du support, ce qui n'était pas le cas sur la premier modèle et son pied fin qui se déboitait en moins de deux. On pourra toujours reprocher à la fente dédiée au support externe d'être toujours aussi exposée, malgré sa cachette sous ce fameux pied : une trappe dédiée comme sur Switch Lite aurait été bien plus commode pour sécuriser la carte SD. Vous risquez de toute façon de ne plus en avoir besoin, puisque la OLED double carrément le stockage interne de la console : alors clairement, c'est toujours pas Byzance et les joueurs hardcore auront toujours besoin d'archives les softs les plus lourds pour faire de la place, mais tout de même, cela va offrir un confort loin d'être négligeable aux collectionneurs.
Même constat côté batterie, qui pour le coup garde celle des premiers modèles mis à jour avec la meilleure autonomie : de 3 heures sur Zelda Breath of the Wild on passe à 5h30 sur OLED et 8 heures sur Metroid Dread que nous avons quasiment terminé en une seule et unique charge. La différence est absolument monstrueuse et le confort est encore une fois un bon cran au-dessus du modèle de base. Côte à côte, si ce n'est pour l'écran plus large, la Switch de base et la OLED sont absolument identiques, mais en y regardant de plus près, cette dernière dispose d'une somme de détails qui la rendent bien plus agréable à utiliser. Il y a de toute façon des signes qui ne trompent pas : nous étions bien incapables de ne jouer ne serait-ce qu'une demi-heure en mode nomade avec la première version de la machine, ici nous avons parcouru Metroid Dread sans une once de lassitude ou sans nous dire que nous aurions préféré le faire sur une TV. Par contre prévoyez des écouteurs, parce que même si le système sonore est effectivement amélioré et bien plus précis, ce n'est pas encore forcément la fête sur ce point.
La dalle qui fait la différence
Nous avons éprouvé la dalle de la Switch modèle OLED sur de nombreux jeux du catalogue, histoire de voir si les différences se faisaient aussi sensibles que sur un Metroid Dread qui crève l'écran et semble tailler pour elle dès le départ. De base, nous avons choisi des jeux aux tons assez différents pour vérifier si cela s'adaptait à tous les styles. Voici la liste des jeux que nous avons testés sur la machine (environ une heure chacun) :
- Splatoon 2
- Donkey Kong Country Tropical Freeze
- Zelda Link's Awakening Remake
- Zelda Breath of the Wild
- Bayonetta 2
- Metroid Dread
A chaque fois, le résultat fut convaincant, avec tout de même quelques écarts sur le "wow effect" apporté par l'OLED : sur un Splatoon 2 par exemple, les nombreux effets de motion-blur et l'aliasing omniprésent sur le jeu ne permettaient pas à la dalle de 7,2" de livrer ses plus beaux effets. Constat atténué sur Bayo 2, lui aussi aliasé jusqu'au trognon, mais doté de décors plus sombres dont ce type d'écran raffole. Les jeux les plus convaincants restent tout de même ceux qui proposent une direction artistique aux contours fins, loin de toute notion de réalisme comme Zelda LA remake ou DKTF : là les couleurs explosent et changent vraiment la donne. Enfin, Metroid Dread, disponible en même temps que la machine, est le mètre-étalon parfait si vous souhaitez constater les différences entre la Switch de base et le nouveau modèle, "y a pas photo" comme on dit et la profondeur des décors se fait bien plus flagrante sur le nouveau support. Cette nouvelle dalle est le plus gros argument de ce modèle OLED, cela va sans dire.
Un dock mieux fini, qui n'a pas encore livré tous ses secrets ?
Toujours dans cette optique de proposer un produit mieux fini et agréable à utiliser, le nouveau dock se pose là : intégrant désormais le module éthernet et pourvu d'une trappe qui se détache complètement pour faire passer les câbles plus facilement, le dock de la Switch OLED fait aussi la différence comme simple station d'accueil de la console. Pourvu d'une fente aux bords souples, faire glisser la Switch à l'intérieur est indéniablement plus facile et permet de se rendre compte à quel point la première version était cheap sur ce point. Ici la console est bien mieux maintenue et ne laisse pas craindre des rayures sur l'écran sur un mauvais placement de la console. Il y a également un point à son sujet que nous aimerions aborder, que nous n'avons pas pu vérifier nous-même, mais qui commence à courir à son sujet : d'après une analyse technique livrée par le youtubeur Nintendo Prime, ce dock serait capable de délivrer un format 4K (non-natif) à une fréquence de 60 images par seconde.
Concrètement, cette donnée ne sert à rien pour le moment puisque la Switch OLED dispose exactement des mêmes spécificités que la première version de la Switch, mais cela pourrait se révéler être très intéressant pour la suite des événements. Imaginons qu'un modèle de la console de Nintendo voit le jour, il se pourrait alors que vous n'ayez pas à remplacer votre dock, vraisemblablement prêt pour le futur des machines Big N. Pour le moment on va prendre nos meilleures pincettes et mettre cette information de côté, mais si elle se vérifie, la OLED pourrait être un meilleur parti-pris que ce qu'elle laisse penser de prime abord.
Conclusion
La Switch modèle OLED est clairement la meilleure itération de la console hybride de Nintendo, toutefois nous ne la conseillerons qu'aux joueurs qui n'ont pas déjà fait l'acquisition de la machine. Bien sous tous rapports, c'est surtout son prix d'entrée bien salé, de 50€ supérieur à une PS5 édition digitale, qui vient jouer les tue-l'amour. L'écran plus grand et la nouvelle dalle font une sacrée différence pour les utilisateurs favorisant le jeu en nomade, et le dock, bien mieux fini, confirme cette impression d'avoir une Nintendo Switch sans compromis. Toutefois, si vous cherchez une seconde Switch pour votre foyer, nous ne saurions trop vous recommander de vous tourner vers la Switch Lite, plus abordable et bien plus facile à mettre dans les mains de jeunes joueurs.