0Après Man of Medan et Little Hope, Supermassive Games et Bandai Namco effectuent les derniers réglages de House of Ashes, le troisième des 8 opus annoncés de The Dark Pictures Anthology. Il s’agit donc une nouvelle fois d’un jeu d’horreur narratif à embranchements comme le studio britannique à qui l’on doit Until Dawn sait les faire. Attendu pour le 22 octobre 2021 sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series, celui-ci nous enverra cette fois-ci dans le désert, en pleine guerre d’Irak. En attendant la sortie du jeu, l’occasion nous a été donnée de nous essayer au début de l’aventure pendant une petite heure, alors voici notre premier ressenti.
- Genre : Survival Horror Narratif
- Date de sortie : 22 octobre 2021
- Plateforme : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series
- Développeur : Supermassive Games
- Éditeur : Bandai Namco
- Prix : 29,99€
Sous terre, personne ne vous entendra crier
Le tout début de l’histoire, qui nous a déjà été présentée, est rapidement résumé : en 2003, en Irak, l’armée américaine suspecte la présence d’une cache d’arme dans le désert et y envoie une expédition. À son arrivée sur place, les forces irakiennes l’attendent, mais un tremblement de terre met vite fin à cet affrontement, envoyant un certain nombre d’entre eux dans ce qui se présente comme une caverne sous-terraine. Nous commençons aux commandes de Nick Kay, un marine qui cherche à rejoindre les autres membres de son équipe, notamment Jason Kolchek, son supérieur, dont il suit la voix. En chemin, il croise la route d’une créature peu rassurante, mais une fois retrouvé Nick, celui-ci doute de ses propos. En observant leur environnement, ils découvrent alors qu’ils se trouvent dans les ruines d’un ancien temple enfoui sous terre depuis des millénaires.
Ils rejoignent ensuite Merwin, coincé dans les airs avec une autre marine qui ne tarde pas à disparaître brusquement, happée par une force inconnue dans l’obscurité. La présence de monstruosités agressives devient alors une évidence. Nous rejoignons ensuite Salim Othman, un officier irakien lui aussi enfoui sous terre et qui découvrira également bien vite la présence de ces abominations avec de nombreux cadavres laissés dans leur sillage. C’est ensuite aux côtés de l’agent de la CIA Rachel King et de son mari Eric King, dont elle est désormais séparée, au grand regret de ce dernier, que nous découvriront les restes d’une ancienne expédition archéologique de 1946 qui aurait mal tourné. Il semblerait d’ailleurs que les locaux craignaient de se rendre sur place par peur notamment de Pazuzu, un démon sumérien. Il s’agirait en effet d’un temple construit par le roi Naram-Sin pour honorer les dieux entre 2250 et 2200 avant notre ère au temps de l’empire Akkad.
D’ombres et de lumière
Comme à l’accoutumée, House of Ashes s’appuie donc sur une légende ou un fait réel. Il s’agit ici de Naram-Sin, le roi auto-proclamé de Mésopotamie qui se serait attiré la colère des dieux suite à un pillage. Il aurait alors construit un temple en leur honneur pour chercher, sans succès, à se faire pardonner. Avec dans cet épisode Ashley Tisdale (High School Musical, La Vie de palace de Zack et Cody) en guest star, The Dark Pictures Anthology joue toujours la carte du spectacle hollywoodien. Le titre n’est pas sans nous rappeler en effet les œuvres comme Alien, The Descent ou Predator dont il s’inspire. Avec ses couloirs étroits donnant un sentiment d’oppression, le jeu fait régulièrement la part belle aux décors grandioses. Il joue aussi beaucoup sur l’obscurité des lieux pour faire monter l’angoisse et sur les jeux de lumière créés notamment par les torches ou la flamme du briquet des protagonistes. Et les jump scares sont bien entendu au rendez-vous.
Toujours aussi photoréalistes, les graphismes sont un plaisir pour les yeux. Nous avons certes pu nous y essayer sur PC, mais les consoles ne devraient pas être laissées en reste, surtout les versions new-gen qui profiteront d’une mouture améliorée. La traduction française (texte et voix) n’était qu’en partie opérationnelle, mais elle sera bien présente. Si la qualité de celle-ci reste variable et donc discutable, il est toujours possible d’opter pour la version anglaise originale. Les bruitages, quant à eux, sont réussis et participent grandement à l’ambiance, surtout avec un casque vissé sur la tête. Pour ce qui est des changements issus de la demande des joueurs, il y a 3 niveaux de difficulté proposés (notamment pour les QTE) et modifiables à la volée : indulgent, difficile et mortel. De même, il est désormais possible de tourner la caméra à 360°. On se retrouve ainsi avec une vue TPS entrecoupée de nombreuses cinématiques. Le résultat est plutôt réussi, à l'exception de la désagréable sensation que nous avons ressentie en déplaçant trop souvent la caméra à l’envers souris en main. C’est une question de préférence, mais espérons qu’il soit possible de modifier cela lors de la release. En attendant, manette en main, ça fonctionne nettement mieux.
L’ennemi de mon ennemi est mon ami ?
Le principe du jeu, lui, reste le même : explorer et fouiller un peu partout pour trouver les objets nécessaires à la suite de l’histoire ainsi que les différents secrets à collectionner et autres photos prémonitoires prenant ici parfois la forme de tablettes de pierre gravées. Histoire de nous aider, les petites lumières scintillantes indiquent toujours les points d’intérêt. Plutôt pratique dans le noir, même si certains regretteront sans doute d’être ainsi pris par la main. Afin de se déplacer aisément, on déplore par contre clairement de ne pas pouvoir sauter et se retrouver ainsi coincés par une pauvre marche que l’on est incapable de franchir. Pour ce qui est de la survie, irakiens et américains vont devoir collaborer. Et le jeu conserve le principe de passer de l’un à l’autre de 5 personnages jouables (avec un petit temps de chargement à chaque fois… ) et de mettre à jour les traits de chacun d’entre eux en fonction des décisions prises et des actions menées à bien ou non.
De grands embranchements sont en effet proposés et les QTE sont toujours de la partie, pour parvenir à sauter un obstacle par exemple ou pour suivre le rythme cardiaque afin de rester discret, comme dans Little Hope, ou encore pour affronter une créature, y compris en lui tirant dessus ou en lui lançant ce que l’on a sous la main. Et chacun peut trépasser d’un instant à l’autre. Plusieurs fins seront ainsi bien entendu possibles selon les choix opérés et les survivants présents lors de la conclusion de l’aventure. Pour ce qui est des dialogues, plusieurs réponses nous sont proposées ainsi que l’option de se taire à chaque fois. Si ceux-ci ne sont pas toujours anodins, le temps imparti pour se décider reste toutefois limité. En ce qui concerne les modes de jeu, hormis la version Cinéma à jouer en solo, il sera à nouveau possible de jouer en ligne avec un ami en Histoire Partagée ou jusqu’à 5 joueurs en local dans la Soirée TV en faisant tourner la manette. Enfin, nous nous réjouissons avec impatience de la présence de la version Curator’s Cut, qui permettra de revivre l’aventure en changeant de personnages afin d’avoir une vision différente de celle-ci.