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Cette année et comme d'habitude, une vague d'oiseaux migrateurs bien particuliers a quitté le nid européen pour se rendre en Amérique du Nord. Ils avaient leurs propres raisons de partir, mais espérerait sûrement qu'au bout du voyage, trophées et reconnaissance soient au rendez-vous, en plus d'obtenir une nette augmentation de salaire.
Cela fait maintenant plusieurs années que les joueurs européens rejoignent les LCS et tous ne réussissent pas à vivre leur rêve américain. Mais les têtes d'affiche de cette année, Perkz, Alphari et Abedagge ont réussi leur pari. Les trois se sont qualifiés pour les Worlds et se battent pour le titre.
Perkz, il peut encore mieux faire
Quand on s'appelle Perkz, on est obligé de viser l'excellence. Le Croate a tout gagné, ou presque, que cela soit en midlane ou en botlane. Multiple vainqueur du LEC, vainqueur du MSI en 2019 et finaliste des Worlds cette même année, il a ajouté un titre de champion des LCS cette année après un Spring Split réussi. Il avait annoncé qu'il était venu en Amérique du Nord pour gagner, et pour le moment le contrat est à moitié rempli. S'il a gagné au niveau régional, sa performance a été plus que décevante à l'international. Avec Cloud9, il a vécu un MSI islandais quelconque, perdant notamment face à Pentanet.GG et échouant à se qualifier pour les demi-finales. Au Summer Split, il a également assuré l'essentiel en verrouillant un top 3 et une place aux prochains Worlds. Il aura donc une nouvelle occasion de faire briller l'Amérique du Nord.
Sur le plan individuel, le niveau de Perkz a aussi beaucoup fait parler. Tantôt brillant, tantôt catastrophique, on ne sait pas s'il a eu du mal à s'adapter à son nouvel environnement, mais le midlaner croate joue souvent à la limite. Intrinsèquement, il reste un monstre capable de tout, mais parfois on se demande ce qui lui passe par la tête quand il tente un pick de l'espace ou se fait tuer sur une sidelane alors qu'il est parti à la chasse aux papillons. En NA, ce n'est pas trop gênant et Perkz garde de la marge. Mais au Worlds, il faudra plus de rigueur.
Alphari, une année mouvementée mais réussie
Team Liquid finit très fort l'année et semble actuellement l'équipe nord-américaine la mieux placée pour remporter le titre des LCS. Il faut dire que sur le papier, son roster fait peur. Les plus critiques pointeront du doigt qu'il n'y a pas beaucoup d'Américains dans l'équipe (un seul avec Tactical). Mais l'écurie respecte les règles d'importation et aurait bien tort de remettre en cause sa politique de recrutement, puisque ça marche. 2e au Spring Split et bien placée au Summer Split, Team Liquid sera aux Worlds pour la 4e année consécutive. Il s'agirait maintenant de réussir à enfin passer les poules...
L'équipe peut remercier le toplaner Alphari, qui a rendu de fier services cette année. Le Gallois a totalement relancé sa carrière après une année 2020 compliquée chez Origen. Étincelant en toplane, beaucoup l'ont désigné comme le danger numéro 1 de Team Liquid. Adulé par de nombreux fans, il n'a cependant pas vécu une année paisible. Miné par des problèmes personnels, il a raté 15 matchs cet été, remplacé par Jenkins. Mais Alphari est revenu au bon moment pour porter son équipe et se qualifier pour des nouveaux Worlds. Il retrouvera les Championnats du monde, qu'il n'avait plus vu depuis 2017 avec Misfits Gaming.
Abbeddage, difficile de faire plus efficace
Dans le triplette de stars européennes, Abbedagge est le dernier arrivé. Après avoir terminé à la 4e place du LEC au printemps, il a plié bagage à la mi-saison pour atterrir chez 100 Thieves. En à peine 4 mois, il a réussi le hold-up parfait et découvrira les Worlds pour la première fois de sa carrière. Ce talentueux midlaner n'était pas passé loin de goûter à la scène mondiale en Turquie (2e du Summer 2018) et en Europe (5e du Summer 2020) mais avait raté les deux fois la dernière marche. La malédiction est désormais rompue et il pourra montrer l'étendu de son talent au reste du monde... En espérant pour lui que les NA ne se fassent pas ridiculiser une nouvelle fois.
Abbeddage a réalisé un gros Summer Split, terminant 2e de la saison régulière, juste derrière TSM. Avec 18 victoires pour 8 défaites et un KDA honorable de 4,5 il a rapidement montré aux fans américains qu'il avait l'étoffe d'un grand. Alors que de nombreux européens ont été survendus et se sont rétamés en LCS, le midlaner allemand a réussi en un temps éclair. Même s'il a bénéficié d'un tableau ouvert pour se qualifier à ses premiers Worlds, il ne boudera sûrement pas son plaisir. L'objectif est atteint et la fin de saison ce n'est que du bonus !
La sentence est tombée est G2 ne sera pas aux Worlds cette année. La structure avait pourtant réuni une super-team sur le papier, mais la mayonnaise n'a jamais réellement pris. C'est un coup dur pour les Samouraïs qui n'avaient jamais raté les mondiaux depuis leur arrivée dans l'élite européenne.
