Photo : Riot Games
Il y a de la vie en Europe en-dessous et après le LEC et les équipes des European Regional Leagues comptent bien se montrer lors des European Masters Summer 2021. Ces ligues ont beau attirer moins de viewers que la grande scène, il y a quand même du niveau et des joueurs très talentueux. Parmi eux, on retrouve des papys qui font de la résistance et qui ont connu jadis l'élite européenne. Ils continuent à nous faire plaisir et à nous régaler même s'ils ne sont plus sur la grande scène. Focus sur 5 visages qui devraient définitivement vous dire quelque chose.
Évidemment, nous ne reviendront pas sur les joueurs LFL comme Cabochard, Saken ou Woolite. Nous avons eu le loisir de prendre régulièrement de leurs nouvelles en suivant la ligue française.
kaSing, toujours clutch à 27 ans
Le Britannique est peut-être un boomer de 27 ans, mais il continue de jouer en compétition. Il a commencé sa carrière en 2012 et très rapidement, il s'est fait reconnaître par son facteur clutch. Alors que le rôle de Support n'a pas toujours brillé par son impact, kaSing a participé à révolutionner le poste créant du jeu et en démontrant qu'il n'y avait pas qu'un ADC sur la botlane. Il est passé par de nombreuses équipes de LEC et de LCS EU comme SHC, Team Vitality, Splyce et a même joué pour TSM. Mais on retiendra surtout kaSing pour son passage réussi chez H2K en 2015. Arrivé en cours d'année, il avait transformé le jeu de son équipe pour l'amener à ses premiers Worlds.
Le Support n'est plus aussi fulgurant qu'à sa grande époque et évolue en ERL depuis plusieurs années. Mais il reste une valeur sûre aux EUM qu'il jouera pour la troisième fois. Il n'a jamais fait mieux qu'un quart de finale, mais Vodafone Giants, champion d'Espagne en titre, arrive avec de grandes ambitions
Maxlore, l'âme d'un leader
Les plus jeunes ne se souviendront peut-être pas de Maxlore, qui a terminé sa carrière en LEC dans un relatif anonymat avec une triste 9e place avec Misfits Gaming. Pourtant, quelques années auparavant le jungler avait enthousiasmé l'Europe toute entière. Avec les lapins, il avait participé aux Worlds 2017 où l'équipe avait failli faire tomber les SKT de la grande époque en quart de finale. Dans un Bo5 de folie, Maxlore, accompagné de joueurs comme PowerOfEvil et Hans Sama, ne s'était incliné qu'au bout du suspens 2-3. Si depuis, PoE et Hans sont toujours au sommet, Maxlore est lui redescendu de plusieurs étages... Mais s'il possède toujours son leadership naturel et sa capacité à shotcall, Movistar Riders devrait être une équipe redoutable. À l'époque, même si ce n'était pas le carry de Misfits Gaming, c'est son ajout (en remplacement de Kakao) qui avait fait passé un cap aux lapins.
Maxlore participera à ses premiers EUM et aura sûrement très envie de faire bonne impression. On le voit mal revenir un jour en LEC à son âge, mais il ne faut jamais dire jamais.
Chres, la nouvelle vie de Sencux
Chres "Chres" Laursen n'est peut-être pas un nom qui vous parle, mais si on vous dit Sencux, la sonorité vous semblera peut-être plus familière. L'ancien midlaner de Splyce a un peu disparu des radars. Après des passages compliqués chez Rogue, en LFL et en Russie, il a retrouvé une seconde jeunesse depuis qu'il joue en Pologne chez AGO Rogue, l'équipe académique de...Rogue. À 22 ans, il n'est pas si vieux que ça et pourrait peut-être espérer faire son retour sur la grande scène... Mais cela passera forcément par une performance majuscule aux EUM. Si Chres n'est sûrement plus le couteau suisse qui était aux Worlds en 2016 (avec Mykix, Wunder et Kobbe), on est quand même curieux de découvrir ce qu'il est devenu.
Déjà présent aux EUM au printemps, il n'avait pas vraiment fait de vagues. Il peut essayer de se rattraper cet été, histoire de rappeler à l'Europe le joueur qu'il a été.
Czekolad, à la relance en ERL
Cas particulier que celui de Paweł "Czekolad" Szczepanik. Le midlaner polonais, vainqueur des EUM Summer 2020 avec AGO Rogue pensait avoir validé son ticket pour l'élite l'année dernière. Mais si EXCEL Esport lui a bien donné sa chance cette année, la structure britannique la jeté à l'intersaison pour faire de la place au vétéran Nukeduck. Le midlaner s'est donc retrouvé sans équipe et a rebondi du côté de mousesport. Ce n'est pas la pire destination et l'équipe allemande possède un joli roster, mais c'est quand même moins bien que le LEC. Ce coup d'arrêt et frustrant et Czekolad n'a pas vraiment eu la chance de montrer ce dont il était capable sur la grande scène. Il est donc à la relance et une bonne performance aux EUM pourrait l'aider à convaincre les grosses équipes à lui offrir un nouvel essai.
En plus, quand on voit qu'EXCEL Esports a encore manqué les playoffs... On se dit que conserver Czekolad n'aurait pas forcément été ridicule.
Attila, le barbare expérimenté
Après avoir commencé notre catalogue avec un joueur de Vodafone Giants, nous terminerons celui-ci avec un autre joueur de la structure espagnole. Le partenaire de kaSing en botlane est également une veille connaissance de la scène européenne, puisqu'il s'agit d'Amadeu "Attila" Carvalho. Anciennement connu sous le nom de Minitroupax, il a fait les beaux jours de Team Vitality. Il était de l'aventure en 2018 aux Worlds avec Cabochard et Jizuke pour qualifier l'équipe aux Worlds et tenir tête à des gros poissons comme Gen.G et RNG. En 2019, il a également tenu la barraque pour qualifier l'équipe aux playoffs du Spring et du Summer. Une performance qui peut paraître anodine, mais qui n'est pas si ridicule que ça en sachant que par la suite les abeilles ont eu toutes les peines du monde pour regoûter aux phases finales.
Attila a aujourd'hui 25 ans et ses plus belles années sont derrière lui. Mais son expérience ne doit pas être sous-estimée. Avec kaSing, Vodafine Giants possède sur le papier une équipe intéressante qui mérite qu'on s'y intéresse.