Le vendredi 16 avril, Nintendo of America a déposé une plainte contre Gary Bowser, un canadien de 51 ans membre actif et peut-être même leader d'une équipe de hacking, Team Xecuter.
En octobre 2020, Bowser et Max Louarn — un français faisant également parti du groupe — ont tout deux été arrêtés et soupçonnés de 11 chefs d'accusation différents de la part du gouvernement américain, rien que ça.
Aujourd'hui, le nouveau procès en cours, rapporté par Polygon, affirme que Bowser a enfreint les lois de droits d'auteur de Nintendo en créant et en vendant de nombreux hacks.
La guerre des Bowser
Selon les informations récoltées pour le procès, Bowser crée et vend des hacks Nintendo depuis 2013, soit l'époque de la Nintendo 2DS. Il a d'ailleurs même réussi à concevoir un appareil spécialement conçu pour pirater la Nintendo 3DS.
Le groupe, Team Xecuter fonctionne comme une entreprise à but lucratif qui vend des kits spéciaux de piratage. Si certains défenseurs des jeux vidéo affirment que le piratage de jeux peut être utilisé pour documenter et préserver, ce n'était clairement pas l'intention d'Xecuter.
Cette équipe, constituée d'une douzaine de membres à travers le monde, compte dans ses effectifs des concepteurs de sites Web, des développeurs, des fournisseurs ou encore des revendeurs. Team Xecuter est à l'origine de nombreux produits comme Gateway 3DS, le Stargate, le TrueBlue Mini ou encore le Classic2Magic.
Doug Bowser, le Président de Nintendo of America ne compte pas laisser Bowser et son équipe s'en sortir indemnes. Pour Nintendo, le piratage de manière générale est "un problème international sérieux, qui s'aggrave". Dans le procès de vendredi, les avocats ont stipulé que les produits crées par Team Xecuter continuent de mettre plus de 79 millions de consoles Nintendo Switch et Switch light en danger de piratage.
Ironie de l'affaire : dans une interview en 2020 avec TorrentGreak, Team Xectuer a réfuté les chefs d'accusation en parlant de stigmatisation du piratage tout en accusant l'entreprise Nintendo de censure.
Nintendo ne compte pas se laisser faire. L'entreprise demande 2 500 dollars de dommages et intérêts pour chaque appareil faisant l'objet d'un trafic et 150 000 dollars pour chaque violation du droit d'auteur ainsi que l'arrêt complet des opérations de Bowser. Une addition certes salée mais amplement méritée.