De Montréal vers Paris, de Paris vers l’inconnu : nul ne sait ce qu’il adviendra du Six Invitational, hormis le fait qu’il devrait désormais se trouver un point de chute pour mai 2021. C’est ce qu’a annoncé Ubisoft, l’éditeur de Rainbow Six Siege, en marge des annonces réalisées pour la sixième année du jeu et le dévoilement de l’opération Crimson Heist, hier soir.
Déplacé de Montréal — son fief habituel — vers les studios parisiens d’Ubisoft pour se dérouler en février au sein d’une bulle sanitaire aux petits oignons, le Six Invitational avait finalement dû être avorté, le gouvernement français ayant fermé, plus ou moins dans le même temps, ses frontières aux non européens. De facto, toute la communauté mondiale esportive de Rainbow Six Siege se trouvait dans l’expectative de nouvelles à propos d’un report potentiel.
Si l’on ne sait toujours pas où la troisième tentative de déroulement de l’Invitational devrait prendre place, on peut toutefois apprendre qu’il remplacera le Six Major de Mai dans le calendrier compétitif de la discipline. À Paris, ou ailleurs, ça, par contre, nul ne le sait encore. Patience, donc.
Outre le Six Invitational, des nouvelles ont été livrées quant aux dates de reprise des différentes ligues régionales du circuit. En Europe, le coup d’envoi de la deuxième saison de l’EUL se fera ainsi le 18 mars, pour s’étaler sur 7 semaines (tous les mardis à partir de 18h, puis les deux derniers playdays disputés en un week-end). Les autres régions — l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud et l’Asie-Pacifique — se lanceront dans la foulée, courant mars, afin que le stage principal de chaque zone soit complété avant mai et le Six Invitational.
Si chaque région était jusqu’ici libre de choisir ses partenaires de production et d’organisation dans la défragmentation de ses compétitions, que ce soit pour les ligues principales ou nationales, une sorte d’uniformisation va quand même voir le jour. En effet, pour ce qui est des championnats régionaux, les BO1 seront de sortie pour tout le monde, les égalités ne seront plus permises (il faudra aller au bout d’un overtime de trois rounds), des pauses tactiques seront ajoutées pour que les coachs puissent intervenir, et une standardisation du système d’attribution des points sera de la partie.
Autres faits notables : la Challenger League européenne passera à seize équipes (contre douze auparavant), dont cinq seront issues de tournois ouverts. Ce qui laissera beaucoup plus de place aux équipes pour s’exprimer en dehors des différents circuits nationaux, premiers vecteurs de la compétition professionnelle.
Enfin, les organisations enregistrées dans des championnats régionaux pourront désormais lancer un roster différent en compétition nationale lorsqu'elles sont dans l'obligation d'y participer. Autrement dit : si une structure comme Vitality le désirait, elle pourrait très bien évoluer avec son équipe première en European League, et inscrire un roster différent en 6 French League. Une ouverture de l’éditeur du jeu vers des équipes académiques dans les championnats nationaux ? On ne demande qu’à voir, même si l'aspect financier sera bien évidemment l'un des freins principaux à cette évolution.
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