Un double Bo3 mortel. Qualifiée pour les finales européennes du circuit BLAST Premier via la voie du rattrapage, Vitality a effleuré de très près un sacre tant espéré ce week-end. Effleuré seulement, la faute, en partie - selon les dires de son effectif, et cela est compréhensible - à un enchaînement de maps beaucoup trop intensif.
Le bourreau de l’histoire se nomme Complexity - structure américaine composée en grande partie d’Européens -, qui s’est imposé au forceps (2-16, 19-16, 16-12) face aux français, au cours d’un hold-up que l’on pourrait qualifier d’Éderien. Puisque Vitality a facilement pris la première manche, avant de ne pas réussir à achever la bête (une balle de titre ratée en 15-14, sur la seconde map), puis de s’incliner dans la dernière ligne droite.
Ce « manque de lucidité », selon le coach de l’organisation française, viendrait du fait que, malgré un circuit de la scène qui se veut déjà éprouvant, BLAST ait décidé de faire jouer les deux matchs de la journée à Vitality avec moins de quatre heures entre le début des deux rencontres.
En effet, après avoir été envoyée en amont par FaZe dans le côté perdant de l’arbre du tournoi, la structure tricolore s’était mobilisée et avait su écarter Na’Vi, puis FaZe - qu’elle retrouvait en finale du lower bracket ce dimanche - pour décrocher son ticket en grande finale face à cette étonnante formation de Complexity Gaming. Juste avant de s’épuiser mentalement et de finalement rater le coche, donc.
Tant pis, pour Vitality. Qui laisse s’envoler 270.000$ (l’énorme écart de dotation entre la première et la seconde place de l’événement), mais accède tout de même au Global Final du circuit BLAST et son allure de Major, prévu pour janvier 2021. Le tout avec un visage collectif revigoré, et des individualités (telles que shox) qui impressionnent de nouveau.
En attendant, l’intense vie compétitive de Counter-Strike ne devrait connaître aucun répit, avec notamment la tenue du cs_summit 6 (24 juin - 5 juillet), en ligne, et qualificatif pour le Major de Rio. Trois équipes « françaises » y seront alignées : Heretics et sa très grande forme, l’actuel numéro un mondial - qui reste sur trois finales d’événements majeurs perdues consécutivement- G2 Esports, et Vitality.