Vous avez peut-être déjà été confronté à une situation assez frustrante lorsque l'un de vos adversaires tente de tricher sur Valorant. La mise en place de Vanguard, le premier rempart anti-triche, a suscité énormément de questions de la communauté. En effet, ce soft posait des problèmes sur les machines de certains joueurs (cela a été plus ou moins corrigé depuis). Mais toujours est-il que la chasse aux tricheurs fonctionne et qu'un peu plus de 10 000 d'entre eux ont été bannis depuis le début de la beta fermée. C'est aujourd'hui à une autre notion, les "Soulbans" que l'on cherche à faire référence. Ce n'est (a priori) pas un terme officiel, mais plutôt évocateur, et le mieux placé pour en parler, c'est Philipp Koskinas, membre de l'équipe anti-triche de Riot Games.
Il s'est exprimé sur Twitter afin de clarifier la notion de ce qui se traduirait littéralement par "bannissement de l'âme". Si l'on admet, au travers du compte Twitter du développeur, qu'il emploie un langage plutôt fleuri et imagé pour la plupart de ses discours, on comprend tout de suite le message qu'il cherche à faire passer. Si l'on met de côté cela, la version moins romancée est "Si vous avez triché avant, que vous trichez actuellement ou que vous comptez tricher dans le futur, tous vos futurs comptes Valorant seront suspendus, même si vous tentez d'en créer des nouveaux".
Il précise aussi, encore une fois dans son langage que l'on pourrait presque qualifier de "roleplay" que certains joueurs verront leur punition levée lorsque le jeu sortira de manière officielle. Ils auront droit à une nouvelle chance sur un nouveau compte, mais que ce sera leur dernière. Il ne précise pas du tout le nombre de ces joueurs, ou du moins la proportion par rapport au nombre de bannis, et l'on peut déjà imaginer qu'il y aura des jaloux.
Pour finir, en réponse à la question "Les comptes qui subissent un Soulban peuvent toujours jouer à League of Legends ? Ou est-ce le compte Riot complet qui est touché ?", il explique : "A l'heure actuelle, les suspensions de comptes sont spécifiques à chaque jeu. Mais cette politique pourrait changer à n'importe quel moment et pour n'importe quel motif."
Il n'en faudrait pas plus pour réfréner sérieusement les ardeurs de certains joueurs qui, effectivement, se retrouvent sur n'importe quelle autre licence de Riot Games si leur tentative de triche est repérée et punie.
Des soucis à régler
Triche, toxicité ingame ou encore quelques bugs à corriger... Sous les feux de la rampe en ce moment grâce à Valorant, Riot Games se doit de faire face à pas mal de soucis.
Si la triche est gérée par Vanguard et une team qui y est dédiée, la deuxième notion est plus compliquée à adresser. Entre les commentaires inappropriés de joueurs et l'aspect — par essence — compétitif de jeux comme League of Legends ou Valorant, il apparaît que la toxicité ingame est une réelle épine dans le pied de Riot Games actuellement.
Dans le tweet ci-dessus, Tweekzila, caster League of Legends pour O'Gaming, fait son bilan et annonce qu'il a l'intention d'arrêter le jeu, du fait "de la toxicité ambiante à chaque partie". Il s'est un peu rétracté depuis, en précisant surtout qu'il faut savoir "consommer les jeux compétitifs avec modération".
Dans un autre registre, le Battle Royale Warzone de Call of Duty a également souffert de problèmes de triche. Infinity Ward a donc pris la décision de regrouper tous les potentiels tricheurs au niveau du matchmaking, de manière invisible, afin de garantir un jeu équitable aux autres joueurs.
En tout cas, reste à voir si ces Soulbans feront l'unanimité auprès de la communauté et conviendront parfaitement aux attentes de Riot Games, surtout s'ils viennent à être actifs sur les comptes complets. Nous devrions en savoir davantage quelque temps après la sortie officielle du jeu et l'accès donné à encore plus de monde.