Le midlaner des T1, Faker, membre de l'organisation depuis février 2013, a renouvelé son contrat avec l'actuel champion de Corée pour trois années supplémentaires, soit le maximum autorisé pour les équipes par Riot Games sur League of Legends. Au terme de sept années de compétition, marquées entre autres par trois titres de champion du monde (2013, 2015 et 2016), deux trophées du MSI (2016 et 2017) et huit médailles de champion de la LCK, Faker devient également, par le biais de ce nouveau contrat, co-propriétaire de T1, sa seule équipe professionnelle depuis ses débuts parmi Bengi et coach kkOma à l'occasion du Spring Split 2013 en Corée.
Avec ce nouveau deal, Faker rejoint la liste très fermée des joueurs professionnels devenus actionnaires de leur équipe depuis l'année dernière. Au mois d'octobre dernier, le précédent de Bjergsen du côté de Team Solo-Mid avait amorcé un virage en faveur des joueurs disposant de trois ans consécutifs d'ancienneté ou plus dans leur équipe, avec la possibilité pour chacun de réclamer des parts dans leur propre organisation comme l'indiquait à l'époque Chris Greeley, commissaire des LCS, à ESPN.
« T1 est ravi de pouvoir compter sur Faker dans son roster pour les trois prochaines saisons. Depuis la création de T1, Faker a été la pierre angulaire du succès de notre équipe et sa passion éternelle pour cette organisation continuera à nous faire avancer maintenant qu'il est copropriétaire de T1 Entertainment & Sports », a commenté Joe Marsh, CEO de l'écurie coréenne, en marge de la signature du génie coréen.
« Même après la retraite de Faker, quel que soit le moment où il prendra sa retraite, il entamera le prochain chapitre de son héritage dans un rôle de leader au sein de T1, en contribuant à former la prochaine génération d'athlètes sportifs d'élite », a tenu à rajouter le directeur de l'équipe multi-étoilée dans son communiqué.
Vers un "happy end" pour les plus grands
Depuis l'ascension de deux vedettes américaines, respectivement Bjergsen chez TSM et Sneaky avec Cloud9, au statut de co-propriétaires, une nouvelle porte de sortie se dessine aujourd'hui pour des joueurs au crépuscule de leurs carrières, artisans du succès et du rayonnement de leur équipe en tant qu'actifs pendant des années. À travers sa nouvelle position d'actionnaire de T1, Faker illustre mieux que quiconque cette gamme d'athlètes qui concentre des enjeux de marque primordiaux, derrière une réputation de joueur qui n'est plus à faire.
Pour les équipes, ces propositions contractuelles risquent de fleurir pour assurer le remplacement de joueurs cadres, sans ternir l'image de la structure auprès du public, et tout en gardant la main sur la marque personnelle d'une figure incontournable du jeu. Pour Faker, "l'après" est déjà dans les tuyaux. Selon les propos de l'intéressé à la télévision coréenne, les chèques en blanc des équipes étrangères n'ont rien changé. Suite à sa signature, le midlaner de 23 ans s'est dit « honoré de devenir co-propriétaire de T1 et pressé de travailler avec l'équipe dirigeante au-delà d'une carrière de joueur ».
Faker et les T1 sont actuellement ballottés à la deuxième place du classement dans le Spring Split 2020 de la LCK, avec trois victoires pour une défaite. Les champions en titre affronteront DragonX, leader du championnat, mercredi 19 février à 12h00.