Le gros poisson : G2 Esports
G2, sur Rainbow Six, c’est avant tout une liste de personnalités légendaires : Pengu, Fabian, Kanto… Des machines à conquêtes qui n’ont aujourd’hui plus rien à prouver. Les deux premiers ont d’ailleurs déjà remporté les cuvées 2018 et 2019 du Six Invitational. Comment peut-il alors y avoir un couac ? C’est simple : le collectif de G2 ne tourne plus rond depuis un an, et sans une invitation directe délivrée par Ubi, jamais l’équipe n’aurait été présente à Montréal pour défendre sa couronne. Les destitutions de Joonas et Goga - qui ont participé à la réussite des ex-Penta depuis le début - n’ont pas été comprises par le grand public. Et même si l’arrivée d’Uuno a fait du bien à l’équipe, G2 peine à trouver un cinquième joueur fixe et complémentaire. Pour le Six Invitational 2020, c’est Sirboss qui jouera le rôle de remplaçant de luxe. Qui sait si ce dernier sera le chaînon qu’il manquait pour remettre les aiguilles dans le bon sens ?
La petite surprise : BDS Esport
Que cette participation de BDS devrait faire du bien à la France de Rainbow Six ! Une équipe 100% française à un Major ? Pour cela, il faudrait remonter à celui de Paris, en août 2018. Autour de Shaiiko et ses impressionnantes statistiques gravitent des joueurs au niveau intrinsèque exceptionnel. Que ce soit Elemzje, Renshiro, Rxwd ou encore Rafale : chacun a les capacités de tirer l’équipe vers le haut, et cela n’est pas négligeable, surtout dans un marathon de matchs décisifs. À l’heure où la Team Reciprocity et Wildcard semblent à la peine en Pro League, il sera du devoir de BDS de passer - au moins - le premier tour et nous faire vibrer.
Le joueur frisson : LaXinG
Clairement sous-coté, LaXinG est un élément brillant et très efficace dans la zone nord-américaine. Sur des rôles bien souvent de support, qui plus est. Garant de la qualité de jeu produite par la Team Reciprocity, il devra pousser les siens à faire principalement déjouer BDS et G2. Ce qui est réalisable et ne surprendrait pas vraiment les observateurs de la scène Rainbow Six.
L’équipe qui risque de se ramasser : Wildcard Gaming
Sans manquer de respect à la valeureuse équipe qu’est Wildcard, il est difficile de penser qu’ils arriveront à arracher une victoire dans le présent groupe. Qualifiée via les APAC Finals de Pro League - et des victoires étriquées sur Xavier Esports et Cyclops - la troupe de NeophyteR (ex-Fnatic) s’est depuis pris les pattes dans le tapis de la zone océanique, pointant à la cinquième position de l’actuelle saison - avec un bilan de neuf points de retard sur le second. Dur…
Trois bonnes raisons de suivre ce groupe :
- Parce que la France.
- Pour voir si G2 c’est vraiment de l’histoire ancienne.
- BeDgeniuS. Les vrais sachent.
Trois bonnes raisons pour ne pas le faire :
- Parce que l’Europe qui roule sur le reste du monde, on connaît déjà la chanson.
- Tu en as clairement assez de voir la même équipe remporter le Six Invitational tous les ans.
- Ce week-end de phase de groupe tombe mal, tu dois te rendre en province avec ta belle pour anticiper le 14 février que tu manqueras parce que les playoffs sur la scène débuteront.
Si ce groupe était une chanson de Céline Dion : Mon ami m’a quittée
Chez G2 comme chez BDS, un joueur a dû plier bagage et laisser sa chance s’envoler à l’aube de disputer le Six Invitational. Si cela est justifié pour Cryn qui n’aura jamais réussi à s’acclimater chez les G2, le fait que Panix ratera pour la deuxième fois de suite un événement pour lequel il s’est qualifié fait peine à voir. Hommage en musique.
Crédit Photo : Rainbow Six Esports Brasil