Le gros poisson : Rogue
Sommes-nous fous de placer ici une équipe qui compte seulement 25% de victoires en phase finale d’un tournoi majeur depuis février 2019 ? Non, car le quintet emmené par Hicks, risze et Aceez, depuis le Six Invitational de l’année dernière, a tout d’un mastodonte. OK, ils n’y arrivent pas en LAN, mais toujours est-il que leur volume de jeu en online reste l’un des plus consistants au monde. Avec une formule germanisée par la présence des Allemands korey et kipz, Rogue - leader actuel de la Pro League européenne - devrait passer outre ses potentielles difficultés psychiques et cocher la case de l’objectif minimum qui volera au-dessus de ses épaules au Canada, à savoir : passer le premier tour.
La petite surprise : Team Solomid
En une moitié de saison de Pro League Saison 11, la Team Solomid compte déjà plus de points (19) que sur l’ensemble de sa saison précédente (15). Actuellement solidement ancrée en tête de la zone américaine, cette formation qui s’est hissée pour le Six en remportant la DreamHack Montreal (tiens, tiens…) en septembre dernier pourrait bien donner du fil à retordre à l’ensemble de son groupe déjà très relevé. Merc et Geoometrics seront à observer, tant ils sont en forme en ce moment.
Le joueur frisson : CTZN
Un monstre. Ben McMillan, opener de profession, a livré une saison 10 de Pro League exceptionnelle, s’inscrivant comme le joueur le plus impactant des phases online et offline. En marge du premier Major de sa carrière prometteuse, on imagine sans problème le Britannique importer dans ses valises ses aptitudes incisives pour casser la baraque. Et même si son équipe de Na’Vi connait un coup de moins bien collectif depuis son titre au Japon, tout laisse à croire qu’il devrait faire des folies.
L’équipe qui risque de se ramasser : SpaceStation Gaming
La plus grande passion des cosmonautes de SpaceStation lors des Majors ? Déjouer les pronos, et passer le premier tour devant des milliers de têtes incrédules. Ce fut le cas au Six Invitational 2019, et cela s’est reproduit au Six Major de Raleigh. Alors, pourquoi ne pas croire enfin en eux ? Surement parce qu’on ne les voit pas réitérer ce genre de performance face aux forces en présence. Et qu’on se trompera à tous les coups, une fois de plus.
Trois bonnes raisons de suivre ce groupe :
- Parce que Crapelle, Robz, Lanf3ust, risze, Hicks et Jahk.
- Pour voir Na’Vi, le champion de Pro League en titre, à l’œuvre sur un Major.
- « La bagarre ! »
Trois bonnes raisons pour ne pas le faire :
- Tu aimes bien Rainbow Six, mais le match de Na’Vi auquel tu vas assister c’est surtout celui contre Vitality, sur CS:GO. Bah oué, un choc ZywOo vs S1mple ça n’a pas de prix.
- Tu ne t’en remettrais pas si Rogue venait à ne pas passer le premier tour.
- Parce qu’en termes de structures, ce groupe ressemble plus à la Pro League nord-américaine qu’au Six Invitational.
Si ce groupe était une chanson de Céline Dion : Pour que tu m’aimes encore
Message subliminal destiné à Rogue et Na’Vi, deux équipes qui seront fortement attendues par leur public du Six Invitational. L’un doit surpasser la frustration de l’online, quand l’autre doit redorer son blason après un début de Pro League bien en deçà de ce que l’on attend d’un champion en titre. Nul doute que prendre exemple sur l’œuvre de Celine saura les faire rebondir.
Crédit Photo : Rainbow Six Esports Brasil