Petit à petit, la console envahit les chaumières et le bouche-à-oreille fait son travail. Si bien que Sony se forge rapidement une réputation chez les gamers. Le choix de jeu s’étoffe au fil du temps et la machine accueille de gros hits. Le plus gros boost aura lieu lors de la sortie de Final Fantasy VII, jeu attendu comme le messie par tous les fans, mais également par les néophytes qui profitent de la PlayStation pour découvrir le titre qui se matérialise en 3D. De nouvelles licences comme Gran Turismo ou le retour de Metal Gear Solid auront également largement contribué à cette ascension. Retour sur les jeux ayant le plus marqué, ils sont très nombreux, et donc vous l’aurez compris, la liste n’est pas exhaustive.
Tekken
Tekken, c’est d’abord un jeu sorti sur borne d’arcade en 1994. C’est aussi le premier jeu à s’être attribué la mention de « million seller » sur la PlayStation. Le titre fait partie des précurseurs dans le genre et sort peu après Virtua Fighter, premier jeu de combat à avoir été développé en 3D. De nombreux personnages sont à débloquer, ceux-ci ressemblent comme deux gouttes d’eau aux personnages principaux, les concepteurs ayant un peu trop abusé d’un swap color plus judicieux : le procédé ici vise à changer quelques textures pour créer de nouveaux protagonistes. Il y a en tout 6 épisodes, dont de nombreux cross over.
Final Fantasy 7
Y a-t-il encore besoin de le présenter ? Sans doute l’un des jeux les plus appréciés par les joueurs et qui résonne encore aujourd’hui dans le cœur des nostalgiques. Un jeu exceptionnel de par sa profondeur qui sait vous bouleverser, mais aussi éveiller vos sens. Une véritable machine à plaisir d’une beauté juste. Le jeu reprend graphiquement le même procédé qui a été utilisé pour Resident Evil, à savoir une image qui bénéficie d’un moteur physique, dans lequel des modèles 3D se déplacent.
Septième opus de la série et pour la première fois adapté en trois dimension. L’histoire de Final Fantasy VII est particulière, car le titre devait à la base sortir sur la Nintendo 64. Du moins c’est ce que les rumeurs prétendent sur la toile. C’est une démo technique d’un Final Fantasy sur N64 qui aura éveillé les débats. Celle-ci met en scène des personnages de Final Fantasy VI dont Terra, Locke et Shadow.
On a rapidement parlé d’un nouvel opus de FF sur la machine de Nintendo. Cependant, le jeu n’a jamais vu le jour et Squaresoft s’est tourné vers la PlayStation de Sony. D’autres rumeurs prétendent que le studio aurait fait ce choix à cause des contraintes de la N64 en terme de mémoire. En effet, les cartouches n’étaient pas assez musclées pour accueillir le grand nombre de cinématiques que le studio japonais voulait intégrer dans son futur opus. La taille d’un CD étant plus appropriée pour stocker les cinématiques, Squaresoft aurait accordé sa confiance à Sony et à sa PlayStation pour sortir son blockbuster. Encore aujourd’hui, rien n’indique que FFVII était d’abord destiné à la Nintendo 64.
Resident Evil
Premier jeu-choc de la PlayStation. Resident Evil épate par ses graphismes soignés, son gameplay original et son ambiance d’épouvante enivrante. Le pari est totalement gagné, Resident Evil fait peur et procure les sensations attendues. Le titre devient rapidement la référence et réinvente un genre qui ne cessera de s’accroitre avec le temps : celui du survival horror. Qui n’a pas été surpris par un doberman qui surgit de nulle part ? Ou même par un zombie qui, étendu à même le sol, semblait mort à première vue ?
Le second et le troisième opus conserveront le charme. Le quatrième épisode prendra une tout autre route, mais n’en restera pas moins un excellent opus. Aujourd’hui la série s’égare et ne parvient pas à se ressourcer.
Crash Bandicoot
Nintendo a Mario, Sega a Sonic et Sony a Crash Bandicoot. Du moins cela reste très officieux, car le personnage ne deviendra jamais la mascotte de Sony. C’est les gars de chez Naughty Dogs (les mêmes qui pondront quasiment 10 ans plus tard les excellents Uncharted) qui s’attèlent à créer un jeu de plateforme en 3D sur la machine à Sony. Le résultat est plus que convainquant, Crash Bandicoot devient le jeu de plateforme par excellence à cette époque. Bourré de bonnes idées et de niveaux cachés, fouiller chaque niveau pour percer ses secrets devient un véritable plaisir. Les autres épisodes, au nombre de 2, sont du même niveau que Crash Bandicoot premier du nom. Le studio profitera même de l’occasion pour sortir un excellent Crash Team Racing histoire de venir titiller Mario Kart.
Gran Turismo
Les images présentées à la presse sont sublimes, si bien que l’on n’arrive pas à croire que le soft qui nous est présenté est prévu sur la petite PlayStation. Polyphony Digital, qui développait les Motor Gran Prix change ses ambitions, et veut séduire tous les amateurs de simulation automobile. Leur objectif : proposer un jeu graphiquement solide, de nombreux véhicules fidèles à la réalité, et des options et des réglages toujours plus nombreux. Gran Turismo ne nous aura finalement pas menti, le jeu est un pur chef-d’œuvre et un régal pour tous les passionnés du genre. C’est un succès incontestable : le jeu se vend à plus de 10 millions d’exemplaires, ce qui en fait le jeu le plus vendu de la PlayStation.
Mais Polyphony ne s’arrête pas en si bon chemin et travaille déjà sur une deuxième mouture qui sortira deux ans après. Gran Turismo 2 propose 700 véhicules. De nombreux nouveaux partenariats avec les constructeurs ont été scellés. C’est vers 33 concessionnaires que l’on peut désormais se tourner, contre 10 pour le premier opus.
Metal Gear Solid
Après de longues années d’absence, Hideo Kojima revient avec un nouveau projet ambitieux. Celui de remettre Metal Gear sur les rails. Le titre gardera ses composantes essentielles, à savoir l’infiltration. On oublie donc le Metal Gear vieillissant de la NES et son se tourne dorénavant vers la 3D.
Metal Gear Solid sur PlayStation, c’est d’abord une claque visuelle. Impossible de rester insensible aux graphismes si détaillés. C’est aussi un gameplay exceptionnel et une I.A étonnante pour l’époque. Non seulement il est possible d’éliminer les ennemis de différentes manières, mais on peut également emprunter plusieurs chemins ou embranchements pour passer au niveau supérieur. Monté à la manière d’un film, Metal Gear Solid est un OVNI vidéoludique à l’immersion démesurée. Une usine à plaisir dont on se souvient avec beaucoup de mélancolie.
Tomb Raider
Rares sont les héroïnes qui ont fini entre les mains des joueurs. Sans parler de celles qui n’auront jamais connu le succès pour pouvoir revenir dans un nouvel épisode. Certaines, comme Samus Aran n’auront jamais dévoilé leur plus beau visage, à moins de terminer le jeu, bien sûr. Bas les masques pour Lara Croft qui dévoile ses plus belles formes dans Tomb Raider. Un jeu d’aventure et d’action aux charmes certains. D’abord, c’est Lara qui séduit, puis on se prend très vite au jeu, et le personnage passe rapidement de « simple mannequin » à « dure à cuire ». Tomb Raider est un carton.
À peine la belle Lara avait posé le pied dans les contrées les plus inamicales que les joueurs lui vouaient un culte. Lara Croft, cette icône de l’industrie trouve même des doublures dans le monde réel : Karima Adebibe, Rhona Mitra ou même Angelina Jolie, des noms qui ne seront pas étrangers pour beaucoup d’entre vous. Mais la franchise s’est lentement enlisée au point où Eidos a décidé de retirer le développement du jeu à Core Design. L’éditeur Eidos a peu après été racheté par Square-Enix, le développement de la licence reviendra finalement à Crystal Dynamics.
Legacy of Kain : Soul Reaver
C’est sans doute l’un des plus beaux jeux de la PlayStation que nous a préparé les gars de chez Crystal Dynamics. Le premier opus nous permettait d’incarner Kain, qui a été assassiné par des malandrins. Mortanius le Nécromancien décide alors de le ressusciter. Kain va pouvoir se venger, mais sera damné à tout jamais. Il est transformé en vampire et doit constamment avaler du sang s’il veut survivre.
Dans ce second épisode, Kain joue le rôle du méchant. Les vampires ont élu domicile à Nosgoth où Kain règne en maitre. Des mutations surviennent chez les vampires et Kain attend que cette métamorphose s’opère en lui. Cependant, un jeune homme du nom de Raziel se voit littéralement pousser des ailes. Une offense pour Kain , qui, pris de jalousie, les lui arrache et le jette au plus profond des abîmes des morts. Après plusieurs milliers d’années d’effroyables souffrances, une puissance inconnue sort Raziel de ce calvaire et lui donne une seconde chance. Pour survivre, Raziel doit avaler les âmes.
Le jeu est d’une beauté époustouflante. La PlayStation connait une seconde vie. Les textures sont d’un rare détail et la modélisation est sans faille. Le gameplay respire l’originalité. Si Raziel peut dérober les âmes de ses victimes, il a aussi le pouvoir de voyager entre deux dimensions : La première se situe dans le monde des vivants tandis que la seconde prend place dans le monde des vampires. Les phases de plateformes exigent du joueur une parfaite précision, ce qui en agacera beaucoup, car il faut souvent recommencer. Les énigmes, très farfelues, nécessiteront parfois plusieurs heures pour être résolues.
En somme, Soul Reaver est une petite bombe et l’un des hits à posséder à l’époque sur la machine.
C’est à peu près tout pour ce tour d’horizon des jeux les plus importants sur la PlayStation. On pensera tout de même aux excellents Vagrant Story, Grandia, Suikoden, Wild Arms, Star Ocean, Saga Frontier pour ce qui est des RPG. Du très bon Silent Hill qui s’inscrit dans la ligné d’un Resident Evil. Des Need for Speed, V-Rally, Formula One ou de Driver pour les jeux de caisse. De Parasite Eve, ou même d’autres jeux de plateformes comme Pandemonium, Spiro le Dragon, d’Heart of Darkness ou même de l’Odyssée d’Abe. Bref, il y a de quoi sur PS1 et certains de ces titres n'ont pas pris une ride malgré le fossé technique qui les sépare des standards actuels.
