Dans Le Journal du vendredi 18 octobre, Nicolas "Nicolo" Laurent , CEO de Riot Games, et Guillaume Rambourg, directeur de Riot France, étaient invités pour s'exprimer sur le florilège d'annonces lors de la cérémonie des 10 ans du jeu phare de la firme, League of Legends.
L'événement était très attendu. « C'est une énorme libération pour les équipes », indique d'entrée le président français de Riot.
Avant de revenir en détails sur les dernières créations de l'éditeur annoncées la veille, Nicolo met l'accent sur « les centaines de développeurs qui travaillent sur leur jeu de manière passionnée, depuis des années » et réaffirme l'identité de Riot Games, « chez Riot, on est des gros gamers, des hardcore gamers, qui deviennent développeurs ».
Au dixième anniversaire de son jeu phare, Riot Games annonçait l'arrivée d'un jeu de cartes d'un nouveau genre « Legends of Runeterra ». Une identité commune avec League of Legends et un projet nourri de longue date par Nicolo, qui nous met dans la confidence : « Le premier jeu, c'est le jeu de cartes. Dès 2010 ». Il insiste sur l'importance d'avoir pris le temps et qu'il ne « voulait pas développer de jeux au détriment de LoL », avant de valoriser les « créatifs » au centre de l'entreprise. Pour lui, les attentes du public n'étaient pas plus portées sur d'autres jeu que sur la réussite de LoL et qu'en réponse, Riot a décidé de « grossir l’équipe LoL et monter de petites équipes à côté ».
Pour Riot France et Guillaume Rambourg, les faiblesses d'un jeu de cartes TCG sont souvent liées à l'aléatoire ou à la monétisation. Une donnée que l'éditeur a souhaité ajuster : « On aime bien prendre un genre, identifier ses forces et ses faiblesses, et repousser les limites du genre. C’est ce qu’on a fait sur les jeux de cartes ».
Esquivant une question sur l'identité des futurs supports consoles pour « Wild Rift », le portage désormais mobile de LoL influencé par le marché Chinois, les deux rioters se sont davantage étendu sur « Projet A », le fps stratégique annoncé par Riot.
« On a acquis des talents. D’anciens développeurs de Call of Duty, de CS:GO, de Destiny ». Rassurant, Guillaume Rambourg évoque « Projet A » comme un jeu « où tirer a vraiment un sens » et que « les pouvoirs sont des moyens tactiques de déstabiliser l’adversaire, donner de la vision ou contrôler l’environnement ». Il le positionne autant comme un jeu de réflexion qu'un jeu de réflexe.
Nicolo renchérit : « On ne veut pas de jeu casu' », préférant « un gameplay tactique, de la réflexion, du bluff, du mindgame ». En guise de news fraîches, les deux invités laissent entendre qu'il y à là un gros travail mené directement sur les personnages.
Le patron de Riot s'est aussi brièvement arrêté sur « Projet L », le nouveau jeu de combat inspiré de League of Legends, désormais attendu au tournant. Impossible d'en savoir plus, c'était surtout le moyen pour lui de rendre hommage au studio Radiant Entertainment, papa de Rising Thunder, racheté en mars 2016 par l'éditeur. « Ils sont venus vers nous. On est tombé amoureux », confie Nicolo.
En dehors de toute polémique, les deux invités ont rappelés qu'ils étaient nombreux dans la "boîte" à être « de grands fans de Blizzard » et ont conclu sur une nouvelle d'actualité réjouissante : il y aura probablement une seconde vague de billets pour la finale à Paris, le 10 novembre prochain. À surveiller.