Rainbow Six : Pro League S10, Résumé des Journées 8 et 9

Si donner c’est donner et que reprendre c’est voler, alors les Franco-Européens de la structure espagnole ont sûrement signé le premier vrai « hold-up » de la saison. Longuement leaders du Championnat d’Europe - jusqu’à son sixième épisode, au cours duquel ces derniers avaient laissé glisser la pôle position aux Russes de la Team Empire - Hicks et ses soldats sont allés chercher deux victoires importantissimes face à Gifu (7-5) et Penta Sports (7-5). Les deux derniers du classement, certes, mais justement morts de faim et très dangereux. Lorsqu’on combine ces deux triomphes aux deux revers concédés dans le même temps par la Team Empire, cela donne un bon dépassement par la droite des familles et un Giants se rasseyant sur son trône.

On peut imiter Casper sur une finale de Six Major, passer totalement à côté des objectifs d’équipe, dans la foulée, à une DreamHack, et revenir au top l’air de rien. Si, si, on vous assure : Aleksi Työppönen en est la preuve vivante. C’est simple : le finlandais s’est montré intraitable dans ce qui est devenu le classique européen opposant G2 à la Team Empire, quelques jours après avoir complètement désarticulé Chaos. Hibana, Buck, Doc, Jagger… Qu’importe l’opérateur, qu’importe l’adversaire : l’ancien d’ENCE et du Stream Esport a impacté positivement 90% des rounds qu’il a disputé cette semaine, en plus d’avoir repris cette manie d’enchainer les kills comme les perles. Faire semblant d’être sonné, dans les cordes, pour mieux répliquer : pas de doutes, si Uuno était un boxeur, on l’appellerait Mohamed Aliksi.

Combien de fois devra-t-on vous répéter que les analystes sont très importants sur Rainbow Six ? OK, vous le saviez peut-être déjà. Ou pas du tout. Toujours est-il que cette vérité nous a éclaboussés de plein fouet lors d’un remake du jugement dernier pour des Vés qui se sont fait marteler round après round, jusqu’à plier sur un score-fleuve (1-7). Une des clefs de cette condamnation ? Jahk, un ancien joueur pro de la scène française, reconvertie en brillant visionneur de matchs et manipulateur de données du côté des Natus Vincere. Encore plus efficace que 6ix9ine devant les juges au moment de balancer tous les points faibles de ses compatriotes, son taf d'anti-strat s’est très clairement fait ressentir au moment d’envoyer Vitality au mitard. Ce que n’a pas manqué de mettre en avant Doki, le joueur de Na’Vi, en entretien d’après-match.

La mauvaise opération de la semaine ? Elle nous vient de loin. Très loin : la Russie et sa Team Empire. Autant pour le contenant que le contenu proposé, le vainqueur du Six Major de Raleigh s’est montré méconnaissable. Le point du nul concédé en début de semaine à Penta Sports - l’avant-dernier du championnat - était un signe avant-coureur. La débandade contre G2 (3-7), elle, n’aura fait qu’office de conclusion. Et puis, quelqu’un aurait des news de JoyStiCK ? Est-il bien rentré des États-Unis ? Ou bien a-t-il été stoppé à la douane pour que des recherches sur le fait qu’il soit un cyborg ou non soient réalisées ? Parce que l’imposteur qui a pris sa place cette semaine a compilé deux notes en dessous de la moyenne, pour un K/D moyen de 0,66 et un match plus que douteux contre G2. Comme l’a fait remarquer Pengu en interview, après la rencontre : il s’agirait pour les seconds de Pro League de se remettre au boulot après avoir profité des vacances.