Berlin. Son vécu, son mur et sa réunification. Il y a bientôt 30 ans, l’Allemagne de l’Ouest retrouvait celle de l’Est, dans l’émoi le plus total. Une grande page d’histoire. Un peu comme celle qui s’est écrite hier soir entre les pierres de la même cité. Sauf qu’à la place des retrouvailles entre deux peuples qui n’en formaient qu’un à la base, c’est à la rencontre entre les deux actuels plus gros cadors de la scène CS:GO que l’on a assistée sur ce Major.
Avec, d’un côté, la Team Liquid, formation star de 2019, traînant sa ribambelle de titres, dont l’Intel Grand Slam Season 2 et son prestigieux cashprize d’un million de dollars. En somme, un sérieux apprenti du mentor Astralis, qui lui avait plus ou moins ouvert la voie en 2018. À une différence près : Astralis ayant déjà entassé trois Majors sur son étagère à trophée. Dont deux consécutifs. Là où Liquid court toujours après ce Graal de la scène CS:GO.
Astralis bientôt à tout jamais dans la légende ?
Plus forcément au sommet du niveau qui avait appuyé leur domination de la scène, les deux mastodontes que sont Astralis et Team Liquid ont au moins eu le mérite de nous offrir une affiche de rêve.Ou comment émoustiller les plus grands fans. Comment espérer un match anthologique, dans une ambiance de préshow rappelant sous quelques points la tension qui plongea Berlin au cœur de la Guerre Froide. Même si, malheureusement, Liquid n’aura finalement jamais été réellement présent. Son skill, pourtant d’ordinaire exceptionnel, encore moins.
Alors qu’Astralis commençait à lâcher du lest sur Overpass, après avoir remporté Vertigo (16-8), Liquid n’a en effet pas su trouver les moyens de prolonger l’expérience sur une troisième map. La défaite 8 à 16 actée, la formation américaine a logiquement vu son rêve de premier Major s’envoler. Tandis que les Danois d’Astralis, eux, sont toujours en course pour deux records exceptionnels. Le premier étant de remporter un troisième Major de suite. Le second étant de prendre la route en solitaire de l’équipe possédant le plus de Majors de la discipline ; avec ce qui pourrait être son quatrième plus gros succès. Rien que ça.
Pendant ce temps, NRG se débarrasse de Na’Vi
À la limite de l’anti-strat d’un s1mple qui n’aura pu exprimer pleinement son CS, NRG signait plus tôt dans la journée son 2-0 sur Na’Vi (16-12 / 9-17). En se reposant sur un tarik version Clutch Master, ainsi qu’un CeRq très inspiré, la dernière escouade nord-américaine encore engagée file donc vers les premières demies de son histoire. Un réel passage de gap, pour une équipe qui galérait souvent une fois les playoffs atteints.
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