Creature in The Well est le nouveau bébé de Flight School Studio, une jeune boîte américaine qui fait, de manière générale, dans le jeu vidéo expérimental. Pour ce nouveau titre, ils ont, une fois de plus, voulu proposer une nouvelle expérience qu'ils définissent comme un "flipper vu du dessus aux inspirations d'Hack'n Slash", et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n'avaient pas totalement faux... Nous avons pu jouer quelques petites heures afin de vous donner un petit aperçu avant le test final.
- Genre : Hack'n slash, flipper
- Date de sortie : 6 septembre 2019
- Plateforme : PC, Xbox One, Switch
- Développeur : Flight school Studio
- Éditeur : Flight school Studio
- Prix : 14,99 €
Bagatelle chez les robots
Comme dit plus haut, Creature in the Well se présente avant tout comme un Hack'n Slash. Vous êtes en vue isométrique et vous baladez votre unité BOT-C, un robot de maintenance, dans une ancienne installation construite dans une montagne où réside une étrange créature. Pour avancer, votre robot a la faculté de pouvoir garder et charger des petites billes d'énergie avant de les envoyer, tel le Frankie Frisch du désert. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce gigantesque donjon de fer fonctionne avec des bornes que l'on doit alimenter à l'aide de ces petites billes pleines d'énergie, et réagit comme peut le faire un bumper d'un bon vieux flipper de bar. Jouer à Creature in the Well, c'est devoir constamment jouer à un flipper en multi-Bille où il faudra, à l'aide de dash bien placé et du contrôle de bille, essayer de charger au mieux chaque bumper. Certains peuvent se vider petit à petit ou d'un seul coup au bout d'un temps donné. Des salles peuvent disposer de tourelles qu'il faudra "convertir" pour éviter l’envoi de billes chargées d'énergie hostile. Les bumpers, quant à eux, pourront vous renvoyer vos balles directement dans la cramouille, avec une nette intention de vous faire des dégâts.
Commence alors à se dessiner un véritable ballet de pirouettes qui - il faut le dire - manque un peu de panache au début, avant d'être rapidement corsé, tant certaines salles vous demanderont d'avoir vos yeux partout et des réflexes aiguisés. Le jeu peut parfois se frotter du côté des shoot'em up, avec des balles à devoir esquiver dans tous les sens. Pour éviter de vous rendre les choses trop simples, des pièges sont placés un peu partout, dont certains qui, au contact d'une bille, pourront fonctionner comme une mine explosive sur périmètre dédié. Dans le même registre, des rayons laser peuvent sortir de certains bumpers à un rythme vous obligeant à tenir le rythme pour ne pas vous faire désintégrer. Et puis, il y a cette fameuse créature, aux bras squelettiques et au regard inquiétant, qui vous provoque et qui vous menace régulièrement depuis la pénombre. Celle-ci saura vous remettre à votre place à chaque mort et n'hésitera pas à vous mettre des bâtons dans les roues dès qu'elle le peut. Elle sera d'ailleurs une sorte de boss. À chaque partie du donjon que vous réactivez, l'installation se présente comme une sorte de gigantesque flipper séparé en plusieurs salles qui correspondent à une fonction spécifique pour alimenter et protéger le petit village désolé, juste à côté.
Disons-le clairement, Creature in The Well a du chien. Avec sa petite inspiration de Mike Mignola, dessinateur de Hellboy, le tout en un peu plus déstructuré, le titre à de quoi offrir des plans à effet "whaou". Néanmoins, malgré une jolie direction artistique, le jeu pèche côté level design. Ce manque est dû à une surexploitation de couleurs criardes visant à distinguer les différents donjons. En effet, les différentes salles ainsi que les phases de boss sont en partie des copier-collers. Le jeu manque, pour ainsi dire, de prise de risque, contribuant à un effet de déjà-vu assez déplaisant.
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