Evil Geniuses
La composition
L’expresso
Position en Championnat d’Amérique du Nord : 1er
Meilleure perf’ en Pro League : Vainqueur ( Saison 3 )
Le chiffre : 95. Le taux, en pourcentage, de Monster Energy gravitant dans les veines, les artères et les cavités du cœur de Canadian. La légende dit même qu’une poche externe camouflée sous son maillot le relie en permanence à « son précieux » liquide, histoire de n’être jamais à court. Et les problèmes de santé dans tout ça ? Peu importe, visiblement.
Adversaire en quarts de finale : Immortals
L’anecdote pour se vanter sur le live
S’il fallait choisir une équipe pour transposer sur grand écran un glorieux collectif qui s’est transformé en une usine à choke, ce serait sans conteste la section Rainbow Six d’Evil Geniuses. Recrutés par la célèbre firme esportive car sortant d’un sacre en Pro League et au Six Invitational, les néo-Bleeddblue ont depuis raté un bon paquet de coches. À commencer par celui des mondiaux de 2018 : une déroute dans le Bo5 final après avoir mené 2 à 0. La suite n’en sera que plus tragique, avec des défaites en finale de la DreamHack Austin, du Six Major de Paris et des US Nationals ; le tout dans la même année ! En Pro League, le constat est pire. Voilà déjà trois éditions de suite qu’Evil Geniuses ne passe même pas le premier tour...
Leur saison de Pro League
On serait presque tenté de dire : « comme d’hab ». Après tout, ce n’est « que » la quatrième qualification consécutive du roster pour des Finales de Pro League. Un roster qui ne bouge d’ailleurs quasiment jamais. C’est en tout cas, à un joueur près, le même groupe qui avait remporté la Pro League et le Six Invitational en 2017. Chez Evil Geniuses, on aime la stabilité. On n’aime pas virer des joueurs après une contre-performance et on prend cette décision avec le lot de conséquences qui en découlent. La stabilité au profit du renouveau. Alors voilà, on a du EG qui fait du EG ; un Canadian qui fait du Canadian ; on s’en remet une fois de plus à un groupe solide et de grosses prestations de Geo, le mexicain fétiche, capable de sortir 6 clutchs en championnat. Et puis on se dégote une nouvelle fois un ticket pour la grande fête, pépouze.
Le Maestro
À 22 ans, Austin Trexler est un pilier d’Evil Geniuses et de la scène nord-américaine. Qualifié jusqu’ici pour 8 éditions de Pro League Finals sur 9, le jeune briscard se débrouille à merveille sur son rôle de support. Le principal témoignage de ses qualités ? Son implication avec brio sur 76% des rounds disputés par sa squad cette saison. Seul Scyther (Team Empire) a fait mieux à l’échelle intercontinentale.
Leur parcours jusqu'à la victoire
Cette fois c’est la bonne. Adios les discours de conquérant fanés. Evil Geniuses vient à Milan pour prendre du plaisir avant tout. Peu importe le résultat, chaque élément du collectif doit retrouver l'étincelle qui faisait autrefois de l’un des plus beaux line-up de l’histoire de Rainbow Six un grand brasier. Avec la pression exorcisée, les Américains entament l’opération Blue Genius 2.0. et assomment directement les Amazoniens d’Immortals. Une victoire nette et sans bavure agissant tel un produit dopant sur la prestation du Champion d’Amérique du Nord, le match suivant, face à LeStream Esport. Le costard de bête noire sur le dos et une excellente assise défensive permettent carrément à Evil Geniuses d’infliger un revers salé aux Européens. Le plus gros du taf est fait.
Les génies sont en finale. Il ne reste plus qu’à franchir l’ultime marche huilée de Fnatic. Les mauvais rêves d’un quart de finale à São Paulo sont de retour, mais l’équipe qui a toujours posé son mental dans un wagon de montagne russe s’assure enfin de la victoire ultime. Evil Geniuses emporte la Pro League d’Italie et devient le nouveau king de Rainbow Six. En attendant le retour de l’empereur G2 Esports, bien sûr.