Lorsque la Deadline approche et que la charge de travail devient trop lourde, les salariés se retrouvent souvent à devoir faire des semaines aussi longues qu'éprouvantes, physiquement et psychologiquement. Dans le milieu du jeu vidéo ce phénomène s'appelle le Crunch et il survient le plus souvent dans les derniers mois qui précèdent la sortie d'un jeu.
Mais lorsque le jeu devient un service, qu'il faut continuer de le faire évoluer jour après jour bien longtemps après sa sortie et que, pour ne rien arranger, il s'agit du jeu le plus populaire au monde, la vie des développeurs peut se transformer en une espèce de Crunch interminable. C'est ce qui est arrivé chez Epic Games ces derniers mois et aujourd'hui une partie des employés prennent la parole.
Le site Polygon a publié les témoignages de plusieurs salariés d'Epic affirmant devoir faire des semaines de 70 heures régulièrement pour pouvoir maintenir le flux de nouveautés que le jeu reçoit en permanence. Certains témoignages indiquent même que des individus chez Epic ont été obligé de travailler près de 100 heures certaines semaines pour terminer les taches qui leur étaient attribuées dans les délais.
Deux services semblent avoir particulièrement souffert du succès de Fortnite chez Epic : celui des développeurs chargés d'ajouter du contenu au jeu d'abord, car Fortnite bénéficie d'un suivi exceptionnel : le jeu reçoit une mise à jour chaque semaine sans faute alors que certaines communautés de joueurs attendent parfois des nouvelles de l'équipe de développement des mois durant. L'autre secteur est celui du service client : celui-ci est passé de 40 tickets par jour de moyenne à 3000 chaque jour en quelques semaines seulement.
Évidemment Epic a engagé pour faire face à la charge de travail, l'équipe Fortnite est maintenant trois fois plus grosse qu'à la sortie du jeu, mais le studio n'engageant que des développeurs compétents et expérimentés, trouver rapidement de la main d’œuvre n'est pas chose aisée.
Autre problème, Epic semble avoir rendu les heures supplémentaires officieusement obligatoires en ne renouvelant jamais les contrats des salariés qui refusent de rester après les heures traditionnelles de bureau. Une pratique qui rend plus lourde encore la pression qui pesant sur les salariés.