Le XXIeme siècle est plus que jamais le siècle de l'information, la DGSE : le service de renseignements français chargé, entre autres, de repérer et désamorcer les attaques terroristes sur le sol français, ne se fait plus connaître pour ses opérations à la James Bond mais pour ses embauches massives d'informaticiens. Celle-ci visant à lui fournir les hommes et les compétences nécessaires pour passer internet au crible à la recherche de toute menace émergente.
La dernière cible dans la mire de l'agence ? Les chats vocaux des jeux en ligne, car si l'on sait depuis longtemps que les écrits, mails, et conversations téléphoniques peuvent tous être espionnés, il semblerait que les chats vocaux soient (pour l'instant) encore protégés. Connectez-vous à Fortnite, invitez un ami dans votre escouade et utilisez le chat vocal du jeu pour discuter avec lui et votre conversation sera apparemment à l'abri des oreilles indiscrètes.
Une information qui n'a pas échappé à de nombreux groupes dans le monde à la recherche de discrétion qui ont commencé à faire passer des opérations sensibles par ces moyens-là, problème, plusieurs de ces groupes sont considérés comme des organisations terroristes.
Pour remédier à la situation la DGSE s'est retroussé les manches et a brandi l'arme terrible et ô combien dissuasive de l'offre de stage. Six mois de stage sont proposés aux jeunes diplômés des écoles d'informatique du pays, durant lesquels ils devront repérer les jeux qu'il est le plus intéressant de surveiller (comprenez par là les jeux les plus utilisés par les groupes mentionnés ci-dessus), puis réussir à trouver des failles dans la sécurité des éditeurs de jeux qui permettront au service d'espionnage d'écouter les conversations de son choix.
Il ne s'agit clairement pas là d'un stage découverte avec photocopies et préparation de café au programme, les compétences recherchées sont rares et en haute demande. On peut également se demander si devoir publier une offre de stage pour trouver des individus capable d'accéder à ces conversations ne constitue pas un aveu d'impuissance de la part d'une agence qui devrait déjà disposer de ces compétences, l'époque n'irait-elle pas un peu trop vite pour nos services secrets ?