Issu des cerveaux féconds des développeurs d'Insomniac Games, Spyro est né en partie de la volonté de Sony de tenter de capter une partie des (très) jeunes joueurs qui plébiscitaient la Nintendo 64. Le studio, qui partait sur un jeu plus mature et sombre, a ainsi changé son fusil d'épaule pour proposer un univers coloré d'avantage destiné aux enfants.
Spyro le Dragon est sorti en 1998 sur PlayStation et a rapidement rencontré le succès. Tandis que le petit héros ailé devenait une mascotte iconique, à l'image de Crash Bandicoot, les développeurs d'Insomniac Games ont remis l'ouvrage sur le métier afin de créer une suite, Spyro 2 : Gateway to Glimmer, dès 1999. Et comme lui aussi s'est particulièrement bien vendu, un troisième épisode, Spyro : Year of the Dragon a vu le jour en 2000. Vingt ans après la sortie du premier épisode, les voici tous les trois aujourd'hui rassemblés au sein de la compilation remasterisée Reignited Trilogy qui sort sur Xbox One et PS4.
- Genre : Plateformes, Classique remasterisé
- Date de sortie : 13 novembre 2018
- Plateforme : Xbox One, PS4
- Développeur : Toys for Bob
- Éditeur : Activision
- Prix : 29,99€
Drogon
Le studio Toys for Bob, développeur de la version Switch de Crash Bandicoot N Sane Trilogy, a été missionné par Activision pour remasteriser les trois premières aventures de Spyro. Dès les premières minutes de jeu, on constate un magnifique travail sur les graphismes. Les décors et les personnages sont superbes, les couleurs chatoyantes et les mouvements fluides. Les cinématiques ont été refaites entièrement et, toujours à l'image de ce qu'a fait Vicarious Visions avec Crash, les niveaux des trois jeux ont été recréés à l'identique de ceux qu'il y avait dans les jeux originaux. Activision et Toys for Bob ont déclaré que, mis à part les mouvements des personnages, tout a été revu, refait et amélioré.
C'est avec un plaisir non dissimulé que l'on se saisit de la manette, la prise en main étant immédiate. On (re-)trouve ses marques rapidement, d'autant que Spyro ne dispose de base que d'un saut, d'une attaque de mêlée (coup de tête) et d'une attaque de flammes. Il trottine ainsi gaillardement de niveau en niveau et d'ennemi en ennemi.
Viserion
Premier écueil, tout sympathique qu'il soit, le premier épisode trouve rapidement ses limites. En effet, on doit se rappeler que le scénario ne tient qu'en quelques lignes : Gnasty Gnorc le méchant transforme tous les dragons en statues de cristal sauf Spyro qui est épargné par sa petite taille. Ce dernier doit alors parcourir les 6 mondes du jeu pour délivrer ses semblables figés en fonçant dedans tout en récoltant toutes les joyaux et les œufs de dragons. Voilà. Il court, il saute, il plane et ce, durant tout le jeu.
Heureusement, sur ce point, les deux épisodes suivants, surtout le dernier, remontent le niveau. Non pas que les scénarios soient plus développés, mais ces deux opus proposent chacun un gameplay plus diversifié ainsi que des minis jeux. Ainsi, dans Gateway to Glimmer, Spyro peut nager et monter aux échelles. Il peut aussi ramasser des projectiles puis les jeter sur ses ennemis et bénéficier de pouvoirs spéciaux de façon temporaire, telle une Supercharge ou une Superflamme. Quant à Year of the Dragon, il propose un level design beaucoup mieux conçu ainsi que de niveaux beaucoup plus complets et variés. On peut aussi y incarner d'autres personnages que Spyro. Enfin, le petit dragon peut y remplir des missions annexes et y faire du skate. De quoi faire en sorte de s'amuser sans se lasser.
Rhaegal
Au-delà de ces quelques défauts de gameplay dus avant tout à l'âge, à la conception et au public visé des trois jeux, il y peu de problèmes à relever quand on joue. Il reste toutefois quelques soucis avec la caméra qui parfois se place dans des angles peu propices à une bonne vision de l'environnement. Si l'on ajoute à cela quelques approximations quant aux placements, on se retrouve parfois à tourner autour d'un ennemi plutôt que de foncer dedans et l'on rage à force de le rater, surtout dans les endroits exigus. Il n'est pas rare non plus de mal évaluer un saut ou un plané et de louper une réception. Les plus anciens d'entre nous auront déjà connu ce genre de soucis et cela ne devrait pas les gêner outre mesure, mais cela pourrait déconcerter les plus jeunes.
De manière générale, c'est avec une joie non dissimulée et sincère que l'on parcourt la multitude niveaux que contiennent Spyo 1, 2 et 3. Le travail effectué par le studio Toys for Bob flatte la rétine et, sans être émerveillé, on apprécie durant chaque seconde les graphismes colorés et les animations des personnages. Le studio a poussé la remasterisation des trois premières aventures de Spyro au point de remettre les cheat codes que l'on avait connus à l'époque. Nous vous laissons le soin d'aller piocher sur le net ces dernières infos si cela vous intéresse.
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