Dans le prochain AAA de Square Enix, Rico ira enquêter sur la mort de son père tout en combattant l'armée massive de la main noire dirigée par l'impitoyable Gabriela Morales. Cette fois-ci, il ne pourra pas s’en défaire seul et devra créer plus de chaos que jamais pour recruter une armée grâce à des nouveautés plutôt plaisantes à prendre en main. Même si l'histoire semble basique, il devrait y avoir quelques surprises, on nous a notamment présenté la silhouette d'un homme dont l'identité sera dévoilée bientôt et qui aura une importance particulière.
Pour ne rien cacher, le temps est passé extrêmement vite pendant cette session qui s'est révélée très vite addictive, même si le titre n'est pas exempt de défaut.
Avant toute chose, il est important de préciser que cette preview a été faite à partir d'une version PC du jeu avec une manette Xbox One. Ce détail a son importance pour la suite de l'article. De plus les screenshots ont été fournis par Square Enix, ce ne sont pas des images que nous avons pu prendre.
Bienvenido en América del Sur
Dans Just Cause 4, le terrain de jeu se veut immense, il prétend même être le plus grand sandbox à ce jour. Les jeux de lumières sont plutôt jolis et savent enjoliver ces décors qui donnent envie d'être explorés. Que ce soit à pied, en véhicule, en parachute ou en wing suit, la variété des paysages fait réellement plaisir à voir. Les environnements de ce bac à sable ont tout pour plaire, ils sont divers : le désert, la jungle, les plaines, la montagne enneigée, il y en a réellement pour tous les goûts et un simple fast travel lâché d'un avion permet de passer de l'un à l'autre en un clin d'oeil. Et il en faudra des kilomètres d’environnement tant la facilité des déplacements nous fait parcourir ces plaines, montagnes et forets à toute vitesse.
Le bémol qui dérange un peu et les habitués de la série savent de quoi l’on veut parler, est le vide qui se ressent lors de l’exploration. En effet, comparé à d’autres open world de cette génération, tout cet ensemble parait sans vie, il n’y a pas assez de PNJ, d'interaction tout simplement. Même si Just Cause 4 n’a pas cette vision et assume le fait de ne pas pouvoir en intégrer plus pour ne pas gêner la fluidité de la progression sur une zone si grande, ce point gène l'immersion.
Rico Rodriguez au sommet
Rico est bien évidemment de retour dans ce quatrième épisode avec tout son équipement des plus récents opus. Bien sûr, le parachute est toujours disponible ainsi que sa wing suit. Concernant cette dernière, le studio a voulu lui donner une physique plus maniable ainsi qu'un meilleur rendu visuel, plus réaliste. De ce côté, on peut dire que c’est réussi, il est réellement plaisant de pouvoir survoler tous ces environnements à une vitesse vertigineuse avec une telle facilité. Le contrôle en est réellement facilité et on se surprend très souvent à frôler l'eau, les montagnes et même raser les ponts au bout de quelques essais même si l'on n'est pas un aficionado de Just Cause.
Grosse nouveauté du titre : le grappin. Il était évidemment déjà présent auparavant, mais quelques petites améliorations ont été apportées. Outre le fait de faciliter grandement les déplacements verticaux et horizontaux, il a désormais 3 fonctions importantes. La première, qui n’est pas une nouveauté, permet de relier deux éléments ou ennemis et rétracter le câble pour infliger énormément de dégâts. La seconde fonctionnalité et pas des moindres, laissera le joueur placer différents propulseurs mais à distance cette fois-ci. La troisième et vraie innovation est le fait de pouvoir balancer un ou plusieurs ballons d’hélium qui feront s’envoler les différents éléments. Grâce à cette dernière, il sera par exemple très simple de transformer un tank en machie de guerre volante pour attaquer une base ennemie, la seule limite est la créativité du joueur. Ces nouveautés s’accompagnent d’une personnalisation complète : possibilité d’assigner chaque compétence comme le joueur l’entend, l’intensité des capacités du grappin est également réglable ainsi que la méthode de déclanchement et d'interruption. Par exemple, il est possible de rendre les ballons indestructible ou de le détruire d'une balle et pour les boosts, règler la puissance, les faire s'arrêter de façon normale ou de les faire exploser en fin de course. Cerise sur le gâteau, on peut switcher entre ces différentes fonctionnalités en appuyant sur la croix directionnelle. Chacune de ces features du grappin correspond à un personnage de l'histoire et effectuer des missions pour chacun d'entre eux permettra de débloquer des améliorations.
Manette en main, la maniabilité à pied ainsi que les gunfights ont réellement été améliorés par rapport aux précédents opus. Malgré le fait que la marche à pied n'est pas ce qui sera à prioriser dans cet immense univers, il est important de souligner que ces déplacements sont plus naturels qu'avant. Du côté des armes à feux, lorsque l'on attaque les ennemis, on peut vraiment ressentir l'impact que les balles ont sur eux et la sensation est vraiment agréable. Autre point positif, en plus du nombre impressionnant et de la diversité des armes à disposition, chacune d'elles dispose d'un tir secondaire unique. Cela va du simple lance grenade au missile à tête chercheuse en passant à la mitrailleuse lourde pouvant déployer un bouclier couvrant les jambes et faisant passer la vue en mode FPS.
En ce qui concerne la prise en main des véhicules, rien à dire de particulier, c'est exactement la même chose que dans Just Cause 3. La sensation de vitesse se fait bien sentir, l'accélération est rapide et on reprend très vite l'habitude de piloter les hélicoptères, tank, bateaux, voitures et autres.
En ce qui concerne l'armée de soutien de Rico, les rebelles, ils occuperont les zones, plus particulièrement les bases que le joueur liberera au fil de l'aventure. De ce que nous avons pu voir, lorsque vous serez attaqué par la main noire durant l'exploration, ils viendront donner un coup de main, même si durant cette session ils ne pesaient pas bien lourd dans la balance.
S'il fallait trouver un point négatif au gameplay, ce serait du côté du corps-à-corps. Bien que déclancher le grappin sur un ennemi pour arriver sur lui à toute vitesse et assener un coup de pied est franchement jouissif, la seule alternative reste le même coup de grappin qu'auparavant. Aucun combo n'a été ajouté, il est lent et donne une certaine impression de lourdeur au héro, quand en plus on sait qu'il faut deux coups pour achever un ennemi, on préférera rester à distance.
Comme un ouragan
La grosse nouveauté de Just Cause 4 sont les cataclysmes. Il faut savoir que chaque terrain en possède ses propres catastrophes naturelles, la météo se comportera différemment et changera bien évidemment la physique et la façon d'aborder l'environnement. L'une des missions que nous avons pu tester dans le désert se passait dans une tempête de sable. Impossible d'utiliser la wingsuit ou la parachute correctement et la visibilité était considérablement réduite. Il nous a également été donné l'opportunité de tester une mission avec une tornade, tout sur son passage était réduit en miette, la physique du jeu est excellente sur ce point. En ouvrant son parachute à proximité, Rico est immédiatement attiré à très haute altitude, en revanche en ouvrant la wingsuit il était possible de redescendre à une grande vitesse. Avec un peu d'entrainement, le joueur sera capable de faire de grandes choses en utilisant ces événements naturels.
Sur le papier, l'intégration de la météo capricieuse est une excellente idée mais à part dans les deux missions qui nous ont été proposées, aucun des endroits visités pendant ces heures de test ne présentait un changement de climat. Espèrons que ce point ne sera pas représentatif de la version finale.
Toute la map est totalement explorable dès le début du jeu, il est possible de faire les missions dans n'importe quel ordre, à n'importe quel moment. Durant la présentation, on nous a indiqué l'endroit où l'on pouvait trouver Gabriela Morales, la principale antagoniste de cet épisode. La tour dans laquelle il est possible de la trouver est protégée par un nombre incalculable de défenses qu'il est possible de désactiver peu à peu au cours de l'aventure. L'équipe de développement nous a bien sûr déconseillé d'y aller dès le début du jeu... Ni une, ni deux, un supply drop d'hélicoptère et direction la tour. Grossière erreur, une tempête de neige l'entourait, l'appareil était évidemment incontrolable, et arrivé en bas, des éclairs tombaient tout autour de nous et des missiles pleuvaient sur Rico : durée de vie, approximativement 15 secondes.
Tout est pensé pour que le joueur s'amuse au maximum sur un terrain ouvert sans pour autant pouvoir rusher le jeu et se gâcher le plaisir de l'histoire.
Et le look dans tout ça ?
La première chose que l'on ait vu en démarrant cette session était une cinématique et on peut dire que c'était réellement une double déception. La modélisation des personnages était d'un niveau très moyen, pas du tout ce que l'on pouvait espérer du titre après ce qui a été diffusé depuis l'E3 2018, de plus la vidéo saccadait mais de ce côté, on ose croire que cela sera corrigé avec la version finale car d'autres cinématiques par la suite passaient sans aucun problème. L'autre désillusion venait de l'eau, celle-ci ressemblait plus à du sol transparent qu'à un liquide et même en plongeant dedans, on avait l'impression de se trouver dans une tempête de sable.
Les environnements sont quant à eux, d'un niveau tout à fait correct pour un sandbox de cette envergure, aux quatres coins de la carte, il n'y a rien à dire que ce soit de jour ou de nuit, avec de très beaux effets de lumière, avec une belle mention pour le coucher du soleil. Le point qui n'est pas acceptable et vraiment pas agréable pour un jeu qui sort fin 2018 est l'aliasing qui est omniprésent, en toute circonstance et peut parfois casser l'immersion. Les effets météorologiques ont eux aussi bénéficiés d'un travail particulier et font plaisir à voir lorsque l'on en rencontre.