Vous aimez rager ? La frustration qui vous donne envie de fracasser votre manette contre votre ecran tout neuf vous excite ? Vous aimez recommencer un niveau enormement de fois ? Alors Rage In Peace est fait pour vous. Ce jeu du studio indépendant indonesien Rolling Glory Jam reprend les codes de leurs debuts (une bonne partie a debuté sur newgrounds) que ca soit au niveau de la difficulté ou du style graphique.
- Genre : Jeu de plates-formes
- Date de sortie : 8 Novembre 2018
- Plateforme : PC, Switch
- Développeur : Rolling Glory Jam
- Éditeur : Toge Productions, Another Indie
- Prix : 12,99€
Au début c'est drôle...
Aider Timmy à réaliser son rêve ne sera pas simple du tout, vous devrez éviter pièges et obstacles qui tenteront de vous abattre (oui oui, à ce stade le jeu veut votre mort). Bien plus qu’un simple jeu de réflexes, vous devrez utiliser votre mémoire pour espérer réussir un niveau pour seulement vous rendre compte qu'il y a encore pire après Le style graphique est très coloré, limite mignon, ce qui donne un coté décalé au jeu quand on sait quelle quantité de sang on va verser sur le sol, les animations sont propres et fluides et tout ceci reflète très bien les origines du studio, le coté dessin animé est un très gros point fort. Le fait de ne pas pouvoir personnaliser son personnage renforce le coté "Timmy est un homme lambda". Les contrôles répondent bien et sont on ne peut plus simples : on bouge de droite à gauche avec le joystick et on saute avec A.
L’histoire qui peut paraître au départ assez banale vous proposera pas mal de surprises au final, se permettant mème parfois de parler de philosophie, de l’utilité de vivre ou non, et le ressenti de plusieurs personnages face à la mort. La bande originale du jeu est purement géniale, le son est bon, et les ambiances collent parfaitement avec le niveau du jeu. Le jeu possède aussi deux autres modes (trois en fait, mais je n'ai vu aucun changement avec le mode amnésie, une sorte de mode facile) qui sont un mode de contre-la-montre assez classique, et surtout un mode qui ne sera sans doute jamais débloqué, le mode pèlerinage, qui se débloque une fois le jeu fini, mais si vous réalisez l'exploit d'y parvenir sans mourir.
...mais la frustration arrive ensuite
Qu'on se mette d'accord tout de suite : le jeu est injuste et vous allez mourir des centaines de fois pour le terminer (si vous n'avez pas massacré votre famille entre temps). Les pièges sont extrêmement sournois du genre "saute pour éviter les pics qui vont t’empaler...ah tu as sauté un poil trop haut, y'avait un piège en hauteur aussi, dommage". Parfois la vitesse des pièges et juste surhumaine ce qui entraîne des essais à foison et au bout d'un moment, on ne sait comment, on réussi le passage. Le jeu vous fait souffrir en vous ingligeant certains types de niveaux souvent vus ailleurs, et généralement détestés, vous savez ces niveaux que l'on ne veut plus voir : chute libre durant laquelle il faut esquiver des objets, des plateformes qui avancent toutes seules etc ... Vous forçant a apprendre par cœur la localisation des dangers, la vitesse a laquelle ils arrivent et le timing adéquat, pour finir par un autre piège caché juste devant la sortie.
Cependant après plusieurs heures de jeu, le seul point noir visible sera un trop plein de frustration par moment : autant elle peut être bénéfique sur les boss car vous allez apprendre ses coups et ses mouvements, autant elle peut être juste trop présente (coucou la plateforme dans la pyramide). Ah les boss justement ! Ils sont tous clairement différents, chacun ayant une solution au final très simple, mention spéciale au premier boss du jeu, votre patron qui se transforme en buffle sur un Segway, avec une bonne musique rapide et agressive comme on aime dans le métal. Ces fameux boss auront tous leur charme propre et seront à chaque fois des références culturelles plus ou moins subtiles.
Calendrier des sorties de jeux