C'est ce 11 octobre qu'a été annoncée la création de ce fond d'investissement de 20 millions de dollars qui aura pour vocation première l’amorçage de jeunes entreprises innovantes du secteur du sport électronique. Concrètement Trust Esport choisira parmi les dossiers qui lui sont envoyés les projets les plus prometteurs à ses yeux pour le développement de la discpline, en fonction de 3 critères :
- L’amélioration de l’expérience spectateur : ou comment rendre plus attractif, interactif, émouvant et fédérateur le spectacle créé à partir des jeux et du talent des joueurs.
- La monétisation des audiences : afin de permettre aux clubs, organisateurs de tournois, producteurs de contenus, éditeurs de développer des revenus Esports directs et pérennes.
- L’optimisation des conditions de jeu : favorisant l’entrainement et la performance, tant sur le plan de la connectivité et de la sécurité, que des accessoires et nouvelles IHM (interface Homme-Machine).
L'objectif est donc de se positionner dans un contexte global très favorable à l'esport ("45% de croissance moyenne annuelle ces 3 dernières années, un chiffre d’affaires mondial en 2018 de plus d’1 milliard d’euros, et de 20 milliards attendus dans 7 ans en 2025 (source : étude Berenberg 2018)", d'après le communiqué de presse officiel), afin de créer les start-up qui seront les pépites de demain.
10 à 12 entreprises innovantes seront donc choisies pour leurs projets de développer des applications, plateformes et services innovants et complémentaires des jeux vidéo esport. Parmi les 20 millions investis, 10 millions proviendront de FIMALAC, propriété de Marc Ladreit de Lacharière (également propriétaire de Webedia elle-même propriétaire de Millenium). La création de ce fond et sa gestion seront confiées à la société Apicap, qui sera assistée et conseillée par Matthieu Dallon (fondateur de l'ESWC) et Mathias Monribot.
Reste à voir quels seront les projets d'envergure pour l'avenir de l'esport qui seront financés par Trust Esport. Le sport électronique a le vent en poupe ces dernières années, mais il est encore difficile à rentabiliser dans un milieu où les acteurs sont si divers et où les éditeurs et studios ont la haute main sur les jeux qu'ils ont développés. On peut penser qu'en investissant ainsi sur des projets annexes porteurs, les différents contributeurs de ce fond semblent espérer pouvoir peser, à leur manière, sur les futures évolutions de la discipline.