Nouvelle entrée dans le codex
Voilà la dernière création du Studio parisien Cyanide, studio qui nous avait gratifiés de jeux comme le très bon Blood Bowl II, mais aussi de l’affreux DeathWing. Nous étions donc en droit de nous attendre à tout concernant leur dernier titre.
Space Hulk : Tactics est un jeu de stratégie au tour par tour se déroulant dans l'univers de Warhammer 40 000 et où l’intrigue se passe dans un... Space Hulk ; un Space Hulk étant un amas de vaisseaux entrelacés dérivant dans l'espace.
Vous incarnerez, lors de deux campagnes distinctes, des Terminators et des Genestealers s'affrontant dans les dédales sombres et angoissants d'un Space Hulk.
- Genre : Tactique, Tour par tour
- Date de sortie : 9 octobre 2018
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One
- Développeur : Cyanide Studio
- Éditeur : Focus Home Interactive
- Prix : 39,99€
- Testé sur PC
Il fonctionne comment ce bolter ?
Toutes les parties se dérouleront de manière identique. Vous aurez tout d'abord la phase initiale, pendant laquelle vous devrez positionner, sur des cases préalablement proposées, vos membres d'escouade, ou des points d'entrée en fonction de ce que vous jouerez comme faction. Puis la partie se déroulera par la suite en alternance de tours. Un système des plus basiques, que l'on peut retrouver dans tous les jeux du genre.
Chacun de vos membres disposent de PA (Points d'action) qui seront dépendants de votre faction. À savoir que les Terminators en ont 4, et que les Genestealer en possèdent plus pour la plupart. Vous l'aurez compris, chaque action effectuée aura un coût en points d'action. Tout en sachant que certaines sont plus coûteuses que d'autres.
Vous générerez aussi chaque tour 1 PC (Point de Commandement) cumulable, qui vous permettra d'activer vos cartes de commandement, ces dernières vous octroyant différents bonus. D'ordre général, une carte de commandement coûte 1 PC, cependant certaines auront leur montant en PC propre.
Ces mêmes cartes pourront aussi être jouées différemment. Effectivement, vous aurez la possibilité de les convertir (une fois par tour) afin de pouvoir en retirer des points d'action d'escouade que vous pourrez répartir sur les membres de votre choix.
En ce qui concerne le déroulement des combats, pour les membres possédant différents types d'attaque, (par exemple à distance ou au corps-à-corps), les chances de réussite de celles-ci seront représentées par un pourcentage qui prendra en compte votre spécialisation, votre arme ou encore les cartes de commandement jouées. La résolution des combats se fera par un lancé de dés généré automatiquement. À savoir qu'une attaque ratée peut parfois entraîner la riposte de l'unité visée (valable pour les combats au corps-à-corps), et peut aboutir sur la mort de l'attaquant. Il est donc primordial de bien réfléchir avant d'attaquer au corps-à-corps.
Nous ne rentrerons pas dans les détails concernant les différents styles de jeu proposés par les deux factions jouables, mais ils sont suffisamment différents pour proposer une expérience stratégique unique. Effectivement, il y a une réelle différence sur le déroulement de la partie et la manière de jouer. D'ailleurs, cela peut vous faire redécouvrir le jeu sous un angle différent. Là où la prise en main des Terminators se veut basique, celle des Genestealer est plus adaptée à des joueurs confirmés. Néanmoins, la mécanique de jeu reste identique, et ce peu importe le choix de jeu opéré, Space Marines ou Genestealer.
Que fait l'Archiviste ?
Vous aurez le choix entre deux campagnes, une du côté des Space Marines, où vous dirigerez une escouade de Terminators du chapitre des Blood Angels, et l'autre du côté des Genestealers, où vous rejouerez certaines scènes du film Alien.
Il est évident que malgré un scénario de campagne des plus basiques, qui se résumera à avancer en explorant les dédales parfois périlleux d'un Space Hulk, chaque faction aura son propre style de jeu.
Effectivement, là où ou les Terminators se veulent être une escouade d'élite lente et puissante, les Genestealers auront l'avantage du nombre et de la rapidité.
Durant la campagne, vous aurez plusieurs types de mission à objectifs. Tenir une position, éradiquer une menace, escorter un objet d'un point A à un point B, tuer des cibles spécifiques et bien d'autres. Ces objectifs devront être accomplis dans un nombre de tours imparti pour réussir votre mission.
Hormis les phases de combat, vous devrez entre chaque mission vous déplacer sur une carte «tactique», qui fera office de carte de progression lors de votre campagne, où l'on pourra déclencher en fonction du chemin que l'on prend des événements, comme déverrouiller des portes donnant accès à des composants, prendre des portails de téléportation, tomber dans une embuscade tendue par l’ennemie ou encore devoir faire des choix octroyant différentes récompenses.
Chaque tour de déplacement fera monter d'un point la jauge de menace, qui peut se matérialiser par une menace ennemie ou des fermetures de portes vous bloquant le passage, etc. Une fois à son maximum, la menace prendra effet immédiatement. Il existe néanmoins des points de réduction de menace disséminés sur la carte. A vous donc de bien calculer vos actions afin d'optimiser vos déplacements.
Il vous sera d'ailleurs possible d'éviter les embuscades en laissant un de vos membre d'escouade en retrait pour retenir les ennemis et vous permettre de continuer à vous déplacer sur le carte sans participer au combat, mais cela vous amputera de ce membre lors de votre prochaine mission.
Cet interlude vous permettra aussi de gérer votre escouade, en modulant les rôles de chacun, afin de permettre de la préparer au mieux pour vos prochains combats. Vous pourrez notamment améliorer leur carte de commandement à l'aide des composants que vous trouverez sur la carte tactique, mais aussi en récompense de fin de mission. À l'aide de ces mêmes composants, vous pourrez créer de nouvelles armes (préalablement débloquées à la fin de certaines missions) ou encore des modules qui vous accorderont des bonus passifs.
Pour résumer, ce mode campagne sera à l'image de la plupart des scénarios de la licence Warhammer 40k : insipide. Pour un jeu du genre, le scénario se doit d'être au premier plan pour justement suppléer le manque de dynamisme du gameplay. Or, on se retrouve ici avec un jeu lent au scénario anecdotique, malgré de bonnes idées, comme la possibilité de se déplacer sur une carte tactique entre deux missions et moduler ses escouades. Cela ne suffit pas à faire de ce mode campagne un aspect intéressant du jeu.
Tous à bord d'un Thunderhawk et à l'assaut !
Ah ! Du multijoueur, un système de classement, la possibilité de personnaliser notre escouade et même du lui donner un nom. Voilà qui annonce du bon, du très bon même.
Cependant, qui dit multijoueur dit plusieurs joueurs. Comme dans tout bon jeu multi nous serons amenés à nous battre contre d'autres personnes, et il ne sera pas rare que ces mêmes personnes, au vu des premiers tours de la partie, décident de «rage quit». Cela ne nous empêchera pas d'obtenir la victoire, néanmoins ça peut devenir vite très frustrant de ne pas réussir à terminer une partie.
D'ailleurs, concernant le temps d'une partie : il peut être relativement long et aller jusqu'à une heure, voire plus selon les différents scénarios. Cet aspect étant connu, il ne présage rien de bon pour la survie du mode multijoueur, auquel les joueurs ont de moins en moins de temps à consacrer, et durant lesquels nous sommes plus habitués aux enchaînements frénétiques de parties avec les différents jeux multijoueurs du moment.
De plus, le peu de dynamisme général du titre ne laisse présumer rien de bon pour la suite. Effectivement, ce mode risque de vite se retrouver déserté, ou seulement occupé par une poignée d’irrésistibles. Ce qui est forcément dommage, car sur le papier il y avait beaucoup de facettes séduisantes.
Que l'on m'apporte mon casque !
Malgré un temps de chargement de prévisualisation relativement long, le système de personnalisation d'escouade est un délice pour tout amoureux de l'univers Warhammer 40.000. Tout ou quasiment peut être modifié. Cela passe par le changement des différentes pièces d'armure, par les motifs, les couleurs et même les rayures et les salissures de l'armure. Du moins en ce qui concerne les Space Marines.
Pour ce qu'il en est des Genestealers, la personnalisation restera des plus basiques avec uniquement des choix de couleurs différentes, ce qui reste compréhensible au vu de leur apparence et du fait qu'ils ne portent pas d'armures.
Un Tech Priest est réquisitionné
Voilà une très bonne initiative ajoutée à ce jeu. Effectivement, vous aurez la possibilité de pouvoir créer vos propres missions avec vos propres scénarios, à l'aide de l'éditeur de cartes qui vous permettra de pouvoir modeler à votre guise les couloirs d'un Space Hulk, et imaginer des tas de possibilités scénaristiques. Idéal pour jouer entre amis, vous aurez néanmoins la possibilité de partager vos créations avec la communauté.
Le mode édition en lui même est très simple d'utilisation et saura convenir à tous le monde, il présente une simple prise en main et possède un mode de prévisualisation afin de permettre de voir le rendu en jeu de nos créations.
Tous les éléments du jeu semblent être intégrés dans l'éditeur, la seule limite reste celle de votre imagination. Il ne nous reste plus désormais qu'à espérer une communauté relativement forte et passionnée pour proposer des contenus communautaires intéressants.
Cependant, attention aux développeurs, cela ne doit ni servir d'excuse ni de prétexte pour ne pas améliorer ou ajouter du contenu officiel !
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