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PES 2019 : Test PS4, Xbox One, PC

PES 2019 : Test PS4, Xbox One, PC
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Destitué par FIFA depuis 2 générations, le roi Pro Evolution Soccer a perdu son dernier bastion, la Ligue des Champions. Comme un baroud d’honneur, Konami a dégainé son PES 2019 le 31 août sur PS4, Xbox One et PC, un mois avant la concurrence. La botte secrète de l’éditeur nippon vaut-elle le coup ?

PES 2019 : Test PS4, Xbox One, PC

Petit prodige promis au Ballon d’Or lors de la dernière décennie, PES, à l’instar d’un Fernando Torres après son départ de Liverpool (l’un des seuls clubs licenciés sur ce dernier opus, heureux Hazard), n’a jamais su reconquérir le grand public. Et lorsque FIFA a donné le coup d’envoi de la bataille annuelle des simulations sportives en annonçant l’acquisition des droits de la Ligue des Champions, personne n’a osé miser le moindre écu sur le soldat PES.

Les licences, le nerf de la guerre

Après près de dix années de vie commune, la coupe aux grandes oreilles se fait la malle et PES se retrouve avec un pécule de droits d’exploitation mince, très mince. Au rayon des grands championnats, seule la Ligue 1 Conforama (et sa petite soeur sponsorisée par Domino’s), le FC Barcelone, Liverpool, Arsenal, Schalke 04, le Bayer Leverkusen ainsi que la quasi-totalité des clubs italiens exception faite de la Juventus sont de la partie.

La panel de licences de PES cette année. - Millenium
La panel de licences de PES cette année.

Pour le reste, il faut se contenter de championnats plus exotiques, la Jupiler League belge, la Superliga danoise, l’Eredivisie néerlandaise, la Liga NOS portugaise, la Russian Premier Liga, le Ladbrokes Premiership écossais, la Raiffeisen Super League suisse, Spor Toto Süper League turque, la Superliga Quilmes Clàsica argentine, le Campeonato Brasileiro, le Campeonato Scotiabank chilien et la Champions League asiatique.

Si des patchs communautaires peuvent être installés sur PS4 et PC afin d’ajouter les maillots, logos ou noms de joueurs des licences manquantes, cette solution de fortune n’existe pas sur Xbox One. Les adeptes de la bécane de Microsoft doivent se contenter de jouer avec Man Red (Manchester United), MD White (Real Madrid) ou PM Black White (Juventus), un bien triste constat pour une simulation de football à l’ère où le réalisme est poussé à son paroxysme.

Manchester United sans rouge, la Juventus sans rayures, c'est le monde à l'envers ? - Millenium
Manchester United sans rouge, la Juventus sans rayures, c'est le monde à l'envers ?

Du côté des compétitions, on note l’arrivée de l’International Champions Cup en mode Ligue des Masters et Vers une Légende, un tournoi d’intersaison qui oppose des clubs de haut standing. Un ajout notable mais qui paraît bien maigre face à la perte de la Ligue des Champions de la Ligue Europa.

Le gameplay en première ligne

Ce nouvel opus s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs avec un gameplay aux petits oignons. Pas de bouleversement à signaler, seulement quelques petits détails qui viennent pimenter une recette déjà bien au point. Le jeu se dote d’une palette impressionnante de nouvelles animations qui vient donner de la vie et du panache au schmilblick.

Ce PES 2019 respire le football et se montre beaucoup moins permissif que son concurrent. Les passes trop puissantes ou mal adressées termineront inévitablement en dehors de la zone de jeu ou dans les pieds de vos adversaire. Les contrôles sont plus difficiles, plus longs et renforcent l’inertie des joueurs sans toutefois nuire à une vitesse de jeu très bien équilibrée. Une certaine exigence se dégage de ce PES 2019 sur les phases de jeu offensives et même si le jeu court et en triangle est toujours diablement efficace, les transversales, la profondeur et les centres au sol ne sont pas en reste.

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La bonne solution n’est pas toujours celle de la vitesse, d’autant plus que la gestion de la fatigue est plus poussée dans ce nouvel opus. Si les courses dynamitées d’un Kylian Mbappé restent un très bon atout pour passer dans le dos des adversaires, la ligne défensive ne sera pas prise de court à tous les coups et plus le chronomètre avance, moins la vitesse fera sa loi. Dans les faits, cette gestion de fatigue se montre tout de même un poil trop caricaturale, les plus fragiles ont les mains sur les genoux et crachent comme des lamas dès la soixantième minute. Pas folichonne cette préparation de début de saison pourtant sous licence.

Le tableau s'assombrit légèrement sur l’aspect défensif, le système de pressing est toujours trop simpliste et assisté rendant la récupération du ballon anecdotique. Les coups d’épaules et les tacles debouts manquent parfois d’impact, un constat qui tranche avec des duels aériens très réussis bien qu’ils tournent trop souvent à l’avantage de la défense sur corner ou sur centre. On note également plusieurs problèmes liés à la physique de jeu, les contacts ne sont pas toujours bien retransmis et il n’est pas rare de voir le ballon passer à travers une jambe ou un tibia.

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Les gardiens sont plutôt efficaces étant soit peu que le joueur prenne le soin de couvrir une ligne avec un défenseur, dans le cas contraire, les portiers laissent souvent le cuir passer au delà de la ligne de but. Dans la surface, les duels en un contre un seront donc presque systématiquement remportés par les attaquants et il n’est pas rare que les gardiens soient maladroits sur des frappes lointaines qui trouvent trop souvent le cadre à une puissance parfois trop indécente, n’est pas Cristiano Ronaldo qui veut.

Mention spéciale aux remplacements rapides avec le pavé tactile pendant les arrêts de jeu, rien de révolutionnaire mais la fonctionnalité est intéressante pour les joueurs qui connaissent leur effectif sur le bout des doigts et qui ont pris le temps de paramétrer leurs tactiques avec les flèches directionnelles.

Beau comme un camion

Sur le plan technique, PES rend cette année une très belle copie, toujours sur son FOX Engine, avec un joli travail sur les éclairages qui vient renforcer le réalisme d’une expérience déjà bien aidée par son gameplay. On vous évite le discours bateau sur le rendu toujours plus télévisuel, ici on parle à coups de crampons.

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Bien qu’il ne dispose pas d’assets officiel, le soft a su nous convaincre avec des habillages de matchs attrayants et une bonne réalisation avant le coup d’envoi. Passé le premier coup de sifflet, le jeu a tout de même une fâcheuse tendance à se cantonner de ralentis des actions. Côté modélisation des visages, Konami nous épargne le rendu plastique des anciens opus avec quelques belles fulgurances. Un David Beckham plus vrai que nature, des Paul Pogba, Coutinho et Cavani photoréalistes en toutes circonstances viennent se mêler à des créations plus… arbitraires.

Sur le terrain, PES 2019 pulvérise la barre transversale mais en dehors, la tâche se complique. Les menus sont archaïques, la navigation peu intuitive et parfois même difficile dans la gestion d'équipe, en Ligue des Masters, Vers une Légende et dans les modes en ligne.

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Dans la cabine des commentateurs, on retrouve un duo Margotton-Tulett souvent à la ramasse sur la plupart des actions. Les envolées lyriques du second sont rapidement irritantes et le tout a tendance à sonner comme un écho incessant au bout de quelques matchs. Si PES ainsi que son concurrent semblent prendre à coeur de proposer une expérience visuellement toujours plus impressionnante au fil des ans, c’est bien sur les commentaires que le ballon rond sur pelouse vidéoludique continue encore et encore de pêcher.

MyClub, ultimate farming

Côté modes en ligne, pas de bouleversement non plus. Les modes divisions en ligne et la coopération en 3v3 sont toujours au rendez-vous. Si le mode en coopératif est toujours aussi divertissant, le gros morceau de l’expérience online reste le mode MyClub, pensé pour concurrencer Ultimate Team, la poule aux oeufs d’or de EA Sports. La nouvelle itération reprend dans les grandes lignes ce qui a été mis en place dans l’opus précédent.

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Une fois obtenu via le recrutement d’agents, les joueurs sont sous contrat et il vous faudra mettre la main au portefeuille pour les refaire jouer sous vos couleurs. On ne parle pas ici d'une signature pour une saison mais pour une dizaine de matchs. Le coût de chaque renouvellement étant plutôt élevé pour les meilleurs d’entre eux, il vous faudra passer par la case micro-paiement pour éviter d’enchaîner les rencontres sans enjeu avec votre réserve pour farmer les GP.

Le menu des nouveautés MyClub tient sur le carton d’un arbitre, le soft reprend l’une des mécaniques de FUT avec la mise à jour régulière des statistiques des joueurs selon leurs performances dans le monde réel. Une sélection de joueurs de la semaine a également fait son apparition et peuvent être recrutés avec un agent spécial, les joueurs sont boostées et donneront de la couleur et du piment à vos équipes.

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Les modes en ligne remplissent le cahier des charges mais force est de constater que le joueur en fait rapidement le tour, à l’exception d’un mode MyClub séduisant sur le papier mais dont la durée de vie est assurée artificiellement par les différentes contraintes économiques imposées au joueur.

75

Pro Evolution Soccer 2019 excelle dans son gameplay et est, sur le terrain, la meilleure expérience footballistique proposée à ce jour sur consoles et PC. Sur l'aspect technique, la nouvelle production de Konami n'a rien à se reprocher mais pêche du côté du contenu. L'absence des licences des grands championnats et la perte de la Ligue des Champions se font sentir. Rien de neuf du côté des modes solo et le soft se contente du minimum vital en ligne. Malgré un principe séduisant et moins prise de tête que FIFA Ultimate Team, MyClub déçoit par son côté farming trop prononcé si vous ne comptez pas mettre la main au porte-monnaie. Un excellent jeu pour vos soirées football entre amis et pour les mordus de ballon rond, plus limité pour ceux qui souhaiteraient y trouver leur compte dans la durée.

Le football, le vrai en termes de gameplay et d'animations
La vitesse de jeu équilibrée et l'inertie prononcée
Le mode Coop 3v3 toujours aussi amusant
La modélisation des visages
L'aspect farming trop présent dans MyClub
Les menus, archaïques
La palette trop mince de licences
Trop peu de contenu sur la durée
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Stéphane Cochara
Skypper

Blackout > Fortnite

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