Ne vous êtes-vous jamais demandés comment vous géreriez un hôpital si vous étiez à la tête de celui-ci ? Urgences pleines à craquer, attente interminable, mauvais diagnostics et j'en passe. Aujourd'hui, vous tenez enfin la possibilité d'avoir votre revenche en prenant la tête de plusieurs hôpitaux ! Mais arrêtons nous là et scalpons dans le vif du patient !
- Genre : Gestion
- Date de sortie : 30 Août 2018
- Plateforme : PC - Linux - Mac OS
- Développeur : Two Point Studio
- Éditeur : SEGA
- Prix : 34,99 €
Qu'est ce que c'est docteur ?
Qu'est ce que Two Point Hospital ? Eh bien c'est un jeu de gestion tout ce qu'il y a de plus commun, où vous serez administrateur de différents hôpitaux tout au long de votre carrière. Bien entendu, de nos jours, pour bien administrer un hôpital il faut avant tout faire du bénéfice !
On va passer un scanner pour être sûr !
Dès notre arrivée sur le menu principal du jeu, nous sommes de suite plongés dans une ambiance "Coco Caraïbe" avec la bande son qui se rapproche grandement du style de musique que l'on pourrait entendre dans un ascenseur lors de nos vacances au Club Med avec tatie Yvonne et tonton Bertrand. Cet univers sonore qui nous accompagnera tout au long de notre aventure aura un effet curieusement relaxant, nous donnant parfois l'impression de jouer sous Lexomil. On pourra néanmoins regretter certains éléments sonores non traduits, ce qui est dommage, vu le nombre peu important de ces parenthèses sonores, mais cela n'en reste pas moins anecdotique.
En ce qui me concerne, quand j'entends "jeu de gestion", je me sens tout d'un coup pris de convulsions et frôle à tous les coups le malaise vagal. Cependant, Two Point Hospital a la politesse de prendre les novices du genre par la main et de les guider pas à pas, à l'allure d'une personne âgée qui se déplacerait en déambulateur. Ce qui est parfois même agaçant, tellement l'on peut se retrouver submergé par différents conseils et astuces en tout genre lors de nos premières parties.
Le déroulement du jeu s'articule autour d'une carte où vous aurez la possibilité de rejoindre plusieurs hôpitaux au fur et à mesure de votre avancée en débloquant des étoiles, en sachant que vous serez très vite encouragé à changer d'établissement afin de pouvoir progresser et débloquer d'autres éléments du jeu.
Cela nous amène à la jouabilité. Si vous ne souffrez pas d'arthrite chronique, on prend très rapidement en main les différents aspects du jeu. L'interface est relativement épurée et simple, ce qui contraste avec les autres jeux de gestion jugés plus hardcores. Ici, on se concentre uniquement sur l'essentiel et on y prend très vite nos marques. Nous ne sommes pas envahis par un nombre incalculable de données dès le départ et c'est d'ailleurs ça qui rend Two Point Hospital agréable à maîtriser. On est très loin d'une notice d'antibiotique remplie d'effets secondaires que seuls les hypocondriaques sont capables de lire en allant déposer leur paquet cadeau, lors de leur séance journalière de méditation aux toilettes.
Malgré une première impression jugée plutôt simpliste, si l'on prend le temps de s'y pencher de plus prêt, ce qui implique de ne pas souffrir de presbytie, on s'aperçoit qu'un tas de petits détails et options sont mis à notre disposition. Un peu comme les plateaux repas fournis aux patients hospitalisés, uniquement les personnes ayant vraiment faim oseront y toucher. C'est un peu le cas pour cet aspect du jeu, seul les gourmands d'informations et de détails en tout genre prendront plaisir à aller y fourrer leur nez. On y retrouvera notamment plusieurs options liées à notre personnel comme leur contrat, leur salaire, la possibilité de les renvoyer, leur contentement et j'en passe.
Pour les jeunes malandrins jugeant les jeux uniquement en fonction des graphismes, on se rapproche ici d'une direction artistique faisant un peu penser à Wallace et Gromit. L'aspect cartoonesque, aussi bien dans les couleurs que dans la modélisation et les animations collent aussi bien qu'un vieux sparadrap à l'univers décalé de Two Point Hospital. Il faut aussi savoir que ce jeu à été développé sur le moteur Unity, ce qui peut aussi expliquer cette petite impression de "déjà vu", où certains éléments feront penser à s'y méprendre à d'autres jeux sans vouloir les citer.
La durée de vie du jeu semble relativement correcte ainsi que la rejouabilité, il n'est pas impossible qu'il vous faille plusieurs parties pour pouvoir débloquer tous les éléments du jeu.
À noter qu'il y à aussi une dimension "scoring" permettant de comparer la tailles de vos joysticks avec vos amis et un système de "succès" pour les malades obsessionnels des achievements. À ce sujet ils sont au nombre de 21, dont 3 cachés que vous n'aurez, semble t-il, pas énormément de mal à débloquer.