Vous aurez de quoi remplir votre mois d'août avec Dead Cells qui arrive ce 7 août 2018. Il vous faudra un pad, de la patience et du talent pour venir à bout des nombreux pièges et des hordes d'ennemis qui vous attendent. Heureusement que la mort n'est pas la fin.
- Genre : Action, Rogue-Like, Metroidvania
- Date de sortie : 7 août 2018
- Plateformes : PC, Switch, PS4, Xbox One
- Développeur : Motion Twin
- Éditeur : Motion Twin
- Prix : 24,99€
Dark Cells
Le début de l'aventure est réminiscente du premier Dark Souls, notre héros démarre sous la forme d'un mort-vivant au fond d'une cellule obscure. Une épidémie a frappé l'île et transformé ses habitants en monstres. Il semble que votre personnage soit amnésique et incapable de mourir de façon permanente, mais le moins qu'on puisse dire est qu'il prend la mort du bon côté. Au fil de vos aventures vous apprécierez probablement ses pointes d'humour et ses remarques qui ne sont pas sans rappeler Deadpool. Coïncidence ou pas, il ne reste plus qu'à s'emparer des armes de fortune à disposition et à tenter d'échapper à l'île aussi immense que labyrinthique qui le retient prisonnier, tout en essayant de découvrir la cause des événements.
Après avoir ramassé notre fidèle épée rouillée et choisi soit l'arc soit le bouclier en arme secondaire, l'aventure nous attend. La première chose qui saute aux yeux est la nervosité du gameplay, notre mystérieux héros répond au doigt et à l'oeil et enchaîne les coups pour découper les hordes d'ennemis qui hantent les nombreuses plateformes et alcôves de la prison. À leur mort, ils laissent tomber de l'or et parfois des objets, mais surtout des cellules qui permettront de payer des services spéciaux et d'acheter des améliorations permanentes pour votre personnages entre deux niveaux.
Dead Cells est très facile et rapide à prendre en main, les actions sont simples et efficaces. Une touche pour attaquer, une pour l'arme secondaire, une pour le saut, une pour la roulade (qui dispose de frames d'invincibilité), une pour les potions en nombre limité, et deux touches pour les objets spéciaux. Il faudra cependant du temps pour maîtriser tout cela car les ennemis deviennent rapidement retors, les attaquer de la mauvaise façon ou au mauvais moment s'avère souvent mortel. Alors que de votre côté, vous allez vite découvrir que des centaines de combinaisons d'armes et de pouvoirs vous attendent, par choix ou par accident, il vous sera offert l'opportunité de jouer de manières très différentes. Les armes se comptent par dizaines, entre les épées, dagues, fouets et lances, il y en a pour tous les goûts. Chaque famille d'arme dispose de nombreuses variantes, qui ont elles-mêmes des pouvoirs aléatoires variés. On peut se la jouer défensif et méthodique avec un bouclier et une grande épée, ou alors contrôler les ennemis en permanence avec une vague de givre et un fouet de capture.
Il est très agréable et rafraîchissant de débloquer de nouvelles armes et donc de nouvelles manières de se battre. Si on y ajoute les nombreux objets additionnels, cela donne des combinaisons assez incroyables. Vous pouvez par exemple lâcher des tourelles automatiques et des pièges à loup qui peuvent même immobiliser les boss, ce qui vous permet de tuer de nombreux ennemis sans risquer votre peau. Vous pouvez aussi avoir une approche plus directe et préférer utiliser des grenades, voire des pouvoirs qui gonflent votre puissance. Les vétérans pourront aussi adapter leurs choix d'équipement afin de venir plus facilement à bout de certains boss.
Nous n'insistons pas sur tout cela sans raison, car en bon Rogue-Like, Dead Cells va vous faire mourir souvent, très souvent. Le temps qui vous appreniez à jouer suffisamment bien et à trouver les parades aux nombreux pièges posés sur le chemin de la liberté. Le gameplay est similaire à Rogue Legacy à plus d'un titre, outre les combats et le petit côté plateforme occasionnel, chaque mort vous forcera à revenir dans votre cellule de départ, mais en conservant les améliorations permanentes. Cela vous permettra donc de progresser, même sans être particulièrement bon. À force de persévérance, vous pourrez débloquer le nombre écrasant d'améliorations et de bonus du forgeron et de la raffinerie de cellules. Avoir un plus grand nombre d'utilisations pour les potions, conserver plus d'or après un décès, ou avoir plus de chances de trouver des objets de bonne qualité ne sont que quelques exemples notables dans un océan de choix. Il est cependant un peu dommage que ces améliorations deviennent vite ridiculement coûteuses. Une fois passé les premiers rangs, il est évident qu'elles s'adressent aux joueurs qui comptent passer des centaines d'heures sur le jeu.
Les nombreux niveaux de Dead Cells vous demanderont aussi de choisir. Outre le fait qu'après chaque mort ils sont tous générés à nouveau de façon procédurale, afin de jamais vous imposer de devoir refaire exactement le même niveau deux fois, ils sont aussi construits pour vous offrir des alternatives. De nombreux passages secrets n'attendent que vous, avec des récompenses ou des informations sur l'histoire. Un des éléments qui personnellement me déplaisent dans les metroidvania sont les portes et obstacles impossibles à franchir avant d'avoir débloqué un certain pouvoir, ce qui vous force à revisiter tous les vieux niveaux chaque fois que vous débloquez quelque chose de neuf. Dead Cells a décidé d'aborder la chose d'une manière intelligente. Comme c'est un rogue-like, ces passages sont des opportunités manquées tant que vous n'avez pas les bons pouvoirs, mais vous n'aurez pas à vous imposer une marche arrière douloureuse après de nombreuses heures de jeux, vous aurez simplement à en profiter dans votre prochaine partie. C'est un poil frustrant au départ, mais très satisfaisant par la suite. Signalons que de nombreux points de téléportation sont disséminés dans les niveaux afin de réduire au strict minimum les allers-retours pénibles après avoir trouvé un coffre ou un boss optionnel au fond d'une impasse. On peut vraiment dire qu'un effort a été fait pour minimiser les temps morts (ah ah) et maximiser le fun. Un autre élément marquant est que presque tous les niveaux disposent de deux à trois sorties plus ou moins cachées ou accessibles. Vous pouvez en pratique emprunter différents itinéraires afin d'atteindre le bout du jeu. Vous préférez sauter sur les toits et grimper dans la tour de l'horloge ? Ou alors ramper dans les égouts toxiques et affronter l'obscurité au fond d'une crypte oubliée ? C'est un des éléments qui rend l'exploration et la progression d'autant plus plaisantes dans Dead Cells, trouver de nouvelles zones et passages cachés renouvelle régulièrement l'intérêt.
La bonne nouvelle est que vous n'êtes pas non plus forcé de faire une roulade contre chaque mur de chaque niveau afin de trouver tous les passages secrets. Les développeurs ont eu la bonne idée d'intégrer des portes indestructibles qui sont automatiquement verrouillées après un délai fixe. Cela veut dire que même si vous jouez le speedrun, vous pouvez rester compétitif puisqu'il y a généralement de nombreux bonus qui vous attendent derrière ces portes. Si ce genre de défis n'est pas suffisant ou que vous n'aimez pas ce genre de défis, ce n'est pas un problème, après avoir terminé une première fois votre aventure, il vous sera offert l'opportunité d'augmenter la difficulté. Cela ne sera pas sans mérites, puisque l'augmenter ouvrira des portes additionnelles dans les niveaux, avec des défis et récompenses.
Tous ces éléments font que Dead Cells possède déjà une durée de vie particulièrement solide, tout en réduisant la lassitude souvent rencontrée dans d'autres rogue-like similaires. Mais vous pouvez aller encore plus loin et vous attaquer à ses défis quotidiens qui vous demanderont de traverser des niveaux difficiles avec des choix d'équipement réduits, et des boss coriaces à l'arrivée. Vous pourrez comparer votre score à celui de vos amis ainsi qu'à ceux des autres joueurs. C'est un ajout bienvenu pour les plus enragés à la recherche de nouveaux défis et de compétition.
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