La guerre fera une fois de plus rage cette année et Konami entend bien venir tacler le géant aux crampons bien vissés, EA Sports. Ce dernier ayant frappé fort avec l'acquisition de la Ligue des Champions, PES 2019 devra répondre sur le terrain.
Fort de sa réputation de pure simulation de football, la licence développée par Konami s'appuie depuis plusieurs années sur un gameplay exigeant, mais cela suffira-t-il pour continuer à remonter la pente et séduire un public plus large ? Tant de questions auxquelles nous allons tenter de donner des amorces de réponses avant sa sortie définitive le 30 août prochain.
Avant de se pencher sur le gameplay, voici les quelques ajouts significatifs qui nous ont été présentés lors de la présentation à laquelle nous avons assisté dans les locaux parisiens de Konami.
Licences et partenariats
C'est depuis bien des années le talon d'achille de Pro Evolution soccer, mais Konami tente peu à peu d'obtenir de nouveaux droits pour offrir aux joueurs une expérience de jeu aboutie. PES 2019 comptera donc sept nouvelles licences officielles :
Bien que ces championnats n'aient que peu de choses à envier face aux géants que sont la Premier League ou encore la Liga, cela reste un très bon ajout pour la communauté et pour le message véhiculé par Konami qui, avec ces sept championnats, signe son record de licences ajoutées sur un seul et même opus.
Déjà partenaire avec Barcelone et l'Inter Milan, le développeur nippon accueille cette année deux nouveaux clubs en partenariat exclusif, Shalke 04 et l'AS Monaco.
L'attaquant monégasque, Radamel Falcao vient d'ailleurs matérialiser cette collaboration entre Konami et le club du Rocher. En effet le colombien figurera sur la jaquette officielle française aux côtés de Philippe Coutinho.
Nous avons eu l'occasion de jouer avec l'AS Monaco lors de notre première prise en main et il faut dire que Konami a fait un travail de modélisation assez impressionnant sur l'effectif monégasque, les fans de Ligue 1 devraient être comblés. Ce qui nous amène maintenant au gameplay de ce PES 2019.
Nous tenons à préciser que nous n'avons pu tester qu'une version non définitive du jeu avec une sélection d'équipes, de stades et un nombre de modes de jeu limité. Vous pourrez d'ailleurs prendre en main cette version et ces 12 équipes avec lesquelles nous avons joué, le 8 août prochain, dans la démo qui sera disponible sur PS4, Xbox One et PC.
Un opus qui conserve son ADN
Pour être clair, PES 2019 ne révolutionne en rien la licence. Ce dernier s'appuie sur les atouts du précédent opus tout en y incorporant quelques subtilités non-négligeables, mais un peu légère à notre goût à l'image de la fatigue qui devient un critère aussi visible que tactique sur le papier, mais qui ne se fait pas assez ressentir in-game.
Durant nos quelques heures de jeu, il n'est que très rarement arrivé que les joueurs donnent des signes d'épuisement et pourtant ce paramètre de fatigue visible s'accorde parfaitement avec l'une des nouveautés de ce PES 2019, les changements rapides en match. Ces derniers fonctionnent comme ceux implémentés par EA Sports l'an passé, durant les arrêts de jeu, vous avez la possibilité d'appuyer sur la touche correspondante (Pad tactile gauche sur PS4) pour sélectionner un joueur fatigué et le remplacer pour apporter du sang neuf.
Souvent critiqué pour sa rigidité manette en main, PES se dote cette année de nouvelles animations et de nouveaux gestes ainsi que de nouvelles mécaniques de tir basées sur la position du joueur. Le changement le plus flagrant que nous avons observé concerne les premières touches de balles des joueurs qui paraissent bien plus fluide qu'auparavant.
Suite à un contrôle, votre joueur est désormais plus libre de ces mouvements et s'oriente rapidement dans le sens du jeu, vous permettant alors d'user des gestes ou des feintes pour créer des brèches. Le rythme du jeu bénéficie d'ailleurs de ce gain en fluidité, toutefois pas d'inquiétude pour les puristes, PES 2019 conserve malgré tout son feeling plus lourd et une construction du jeu plus lente que sur FIFA.
Dans les derniers mètres, vos options face aux buts seront plus nombreuses. En effet, les nouvelles mécaniques de tir basées sur la position de vos joueurs vous permettront, à l'aide d'une IA plus cohérente, de frapper de manière intuitive dans des positions que les joueurs n'arrivaient pas à atteindre auparavant.
Ces derniers s'étendent maintenant pour atteindre le ballon et usent de toutes les zones de leurs pieds pour réaliser le geste adéquat, ce qui contribue largement au réalisme. Au même titre, les gardiens bénéficient de nouvelles animations d'arrêts et ces derniers se sont avérés être très performants durant notre session de jeu.
On regrettera toutefois le manque de travail sur les trajectoires des frappes qui paraissent encore trop rectilignes et qui manquent cruellement d'effet.
myClub V5
Nous n'avons pas pu essayer la nouvelle version du FIFA Ultimate Team-like de Konami, néanmoins quelques changements nous ont été présentés à l'image des "Joueurs Performants". Exit les ballons, vos recrutements seront maintenant affichés par un système de cartes très similaire à celui du concurrent direct.
Le mode myClub de PES 2019 introduit donc les "Joueurs Performants" qui évolueront selon les performances réelles des joueurs. Une fois de plus cela n'est pas sans rappeler le système des joueurs de la semaine sur FIFA. Konami devra ajouter sa touche maison pour ne pas tomber dans la copie avec son mode myClub.
Nous n'avons encore que peu d'informations sur le réel fonctionnement de ces cartes, la façon dont leurs stats évolueront et c'est pourquoi nous vous en dirons plus après avoir vu ces changements en action.
De même pour le reste des modes, comme nous vous l'avons dit, notre session de jeu s'est limitée aux matchs amicaux en solo et en coopération. Il faudra donc patienter pour en découvrir plus sur le contenu que PES 2019 aura à offrir à la sortie.