L'addiction aux jeux vidéo est désormais une maladie pour l'OMS. L'Organisation a rendu son verdict, ajoutant cette addiction à la longue liste de Classification internationale des maladies (CIM). La nouvelle se veut facilement alarmiste, dans les faits, elle est porteuse de bonnes et de mauvaises nouvelles : on peut y voir d'un côté une reconnaissance utile de la médecine, de l'autre, un symbole qui risque d'alimenter les débats autour des jeux vidéo.
Les trois facteurs déterminant l'addiction (*)
- "un comportement lié aux jeux vidéo sur internet ou hors ligne, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu"
- "une priorité croissante accordée au jeu par rapport à d'autres activités, au point qu'il prenne le pas sur d'autres centres d'intérêt."
- "la poursuite et l'augmentation de l'activité de jeu malgré l'apparition de conséquences négatives"
Un diagnostic exceptionnel qui ne touchera qu'une très petite minorité
Les facteurs semblent vagues, pourtant, en application, reconnaître cette pathologie devrait être un long processus permettant non pas de stigmatiser les joueurs mais d'aider ceux qui pourraient avoir perdu le contrôle.
Ce diagnostic devra s'étaler sur plus d'un an durant lequel les facteurs devront s'exprimer clairement pour définir un joueur comme addict ou malade.
Avancée de la médecine ou stigmatisation des joueurs ?
la 11e version de la Classification Internationale des Maladies sera présentée à l'Assemblée mondiale de la santé en mai 2019. Si la liste contenant désormais l'addiction aux jeux vidéo est adoptée, elle n'entrera en vigueur qu'à partir de 2022.
Cette reconnaissance de l'addiction comme pathologie pourrait aider des joueurs malades, le risque en revanche est de donner du grain à moudre aux jeux-vidéo-sceptiques qui semblent être parfois légion. Et vous, que pensez-vous de l'impact de cette classification si elle venait à être adoptée ?