Présenté à l'E3 2016 puis 2017, Vampyr sort à quelques jours de l'E3 2018. Le RPG-action du studio parisien Dontnod (Life is Strange, Remember Me), édité par Focus Home Interactive, était initialement attendu en novembre 2017 mais avait du être repoussé. Il n'accusera finalement pas de nouveau retard puisqu'il sort comme prévu le 5 juin 2018 sur PC, PS4 et Xbox One.
On en avait appris un peu plus sur les intentions de Dontnod dans ce titre à travers la web-série hebdomadaire de 4 épisodes "DONTNOD Presents Vampyr" diffusée à partir du 18 janvier. Celle-ci avait en effet été filmée dans les locaux du studio sous forme de documentaire présentant le processus créatif ayant mené à Vampyr. Nous vous incitons d'ailleurs à y jeter un oeil si vous ne l'avez pas encore fait.
Le jeu est présenté par ses créateurs comme un jeu AA, au même titre que Life is Strange ou même Life is Strange 2 sur lequel planche également le studio. Serait-ce suite à la déconvenue commerciale subie par leur premier titre, Remember Me, qui, lui, était un AAA, que Dontnod préfère se cantonner aux budgets modestes des AA ? Quoi qu'il en soit, leur dernière production est fraîchement sortie et il est temps de planter nos crocs à l'intérieur.
- Genre : RPG-action vampririque
- Date de sortie : 5 juin 2018
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One
- Développeur : Dontnod
- Éditeur : Focus Home Interactive
- Prix : 49,99 € (PC), 59,99 € (consoles)
Je suis mort, mais je ne me suis jamais senti aussi vivant
Lorsque Jonathan Reid reprend conscience, au début de l'aventure, c'est au milieu d'une fosse commune située sur les docks de l'East End, à Londres, sur les bords de la Tamise. Ses esprits sont embués, il ne sait pas trop ce qui lui arrive ni ce qu'il fait là, les sons qui lui parviennent sont assourdis et tout autour de lui n'est que noir et blanc, sauf une petite lueur rouge, au loin. Il se dirige d'ailleurs vers elle, péniblement, traînant sa lourde carcasse. On dirait une femme pleurant devant les cadavres étalés sur le sol. Plus il s'approche et plus on distingue clairement le point rouge qui n'est autre que le coeur qui bat de la demoiselle.
En arrivant à sa hauteur, celle-ci le prend dans ses bras. Elle lui parle mais il ne comprend pas, sa tête est comme au fond d'un bocal. De ce coeur plein de vie émanent tout un réseau d'artères et de veines qui inondent tout le corps de cet être dans les bras duquel il se trouve. Bien vite, il ne tient plus et il plante ses crocs dans sa jugulaire pour la vider de son sang. Après un court instant d'extase, il retrouve ses forces. Le monde autour de lui reprend ses couleurs et il distingue à nouveau clairement les sons. Il peut également constater ce qu'il vient de faire : à ses pieds gît le corp inerte de sa soeur Mary.
Mais il n'a pas le temps de s'apitoyer sur son sort car il a été repéré et il est pris en chasse par des individus qui le traitent de monstre et lui tire dessus. En fuyant, il s'apercevra qu'il dispose de certaines capacités bien pratiques mais peu conformes avec le statut d'être humain. Sa vitesse de déplacement et de réaction est exceptionnelle. Il se voit contraint malgré lui d'éliminer les individus qui veulent lui faire la peau. Ce n'est pas dans sa nature et il s'en excuse, mais ils ne lui laissent pas le choix. Et puis le jour se lève, et il va découvrir aussi le supplice des rayons du soleil qui carbonisent sa peau. Il devra donc rapidement trouver un refuge pour se mettre à l'abri, se reposer et récupérer avant de retourner sillonner les rues londonniennes sitôt la nuit revenue. Mais il est difficile pour un esprit scientifique de reconnaître l'existence des vampires, même lorsqu'il en est un lui-même.
Nous sommes en 1918 et Jonathan revient de France où il a participé à la Grande Guerre pour rejoindre sa mère malade. Mais les rues de Londres ne sont plus sûres et une créature obscure l'a mordu et apparemment transformé en vampire. Il ressent désormais un besoin impérieux de consommer du sang, les rats qui arpentent les rues sont d'ailleurs un bon moyen de satisfaire cette envie, même si cela le répugne. Il décide de faire avec sa nouvelle condition mais compte bien retrouver celui qui lui a fait ça, et qui est indirectement responsable de la mort de sa soeur, pour lui demander des comptes.
Au cours de sa quête, il rencontrera le Docteur Edgar Swansea, directeur du Pembroke Hospital, et membre de la Confrérie de l'Etole de St-Paul dont la mission est d'étudier les vampires en les côtoyant. Or Jonathan Reid est lui-même un éminent chirurgien reconnu pour ses travaux sur la transfusion sanguine, un comble pour un nouveau-né. Le Dr Swansea lui propose donc un refuge à l'hôpital en échange d'un coup de main. Londres subit en effet de plein fouet une épidémie de grippe espagnole et l'hôpital manque cruellement de médecin.
Face à une telle opportunité, Jonathan ne peut pas refuser et rejoint donc l'équipe médicale de Swansea. Il pourra alors continuer à exercer sa passion en cherchant à venir en aide à son prochain tout en disposant d'un lieu (son bureau où est déjà poser sa plaque...) pour effectuer ses recherches et se mettre à l'abri des autres créatures de la nuit au premier plan desquels les Skals, une sous-espèce de vampire, ainsi que de l'ordre de Priwen, des chasseurs de vampires professionnels qui sillonnent les rues afin d'exterminer les immortels. Mais il lui faut aussi évoluer dans son statut de vampire, se faire une place parmi les siens et satisfaire son besoin de sang. La tentation sera donc grande de sacrifier certains des citoyens auprès de qui il s'est engagé à venir en aide, tout en essayant de ne pas éveiller les soupçons autour de lui. Un grave dilemne qu'il ne sera pas toujours facile à trancher.
Sherlock Reid et Jonathan Holmes
Au niveau des graphismes, Gregory Szucs, le directeur artistique, a fait du très bon travail. Les rues de Londres sont glauques et sombres comme il se doit. Il faut dire aussi qu'on ne sort que la nuit et qu'il pleut quasiment tout le temps. Le rendu est très bon et met en place une ambiance malsaine soutenue par une bande son de très haut niveau. Olivier Derivière, le compositeur, a su imprégner chaque instant d'une piste sonore de haute voltige toujours adaptée et mise en exergue par l'interprétation de Eric-Maria Couturier, qui n'est ni plus ni moins que le violoncelle solo de l'ensemble intercontemporain de Paris. La musique suit l'action et la situation présente à l'écran avec des phases de tranquilité agréable et d'autres qui prennent aux tripes, avec bien plus de tension, voire de sauvagerie. Quelques chants monastiques vienent parfois accompagner la musique avec une justesse et un à propos que l'on ne peut pas nier. Les divers sons de la ville sont également bien restitués et le jeu d'acteur est tout à fait honorable, avec un Jonathan Reid au flegme tout ce qu'il y a de plus britanique. On regrette seulement que les PNJ aient tendance à un peu trop se répéter lorsqu'ils vaquent à leurs occupations.
Autre ombre au tableau, le rendu des personnages ainsi que leur animation, que ce soit la gestuelle ou même la synchronisation labiale, ne sont pas au niveau du reste de la production. Rien de dramatique bien sûr mais c'est peut être là que l'on se rend compte que nous sommes face à un jeu AA dont le budget n'a peut être pas permis de pousser plus loin cet aspect du titre, dommage. De même, nous pourrions reprocher à un studio français de ne pas avoir prévu de doublage dans la langue de Molière. Certes, on comprend que les visées internationales du titre aient poussé à tourner en anglais, mais si même les studios français ne prévoient pas de version française, qui va le faire ? Heureusement, hormis les voix, tout le reste est traduit et des sous-titres français sont disponibles.
L'interface de Vampyr nous fournit sans cesse à l'écran les informations dont nous avons besoin. On retrouve notamment notre niveau de santé, d'endurance et de sang (qui permet d'utiliser les compétences vampiriques), ainsi que les objectifs de la mission principale et de la quête secondaire sélectionnée, et une boussole en haut de l'écran ou l'on peut voir la direction dans laquelle se trouvent les objectifs poursuivis avec des marqueurs bien distincts. Il n'y a en revanche pas de carte, ce qui aurrait pu être pratique pour se diriger dans les rues londoniennes même si cela aurait alourdit le résultat. On doit donc passer par le menu pour accéder à la carte des quartiers où se déroule l'aventure. Il est possible d'y placer des marqueurs personnalisés mais ceux-ci ont eu tendance, sur PC, sans doute à cause de la souris, à apparaître un peu tout seul, nous obligeant à faire un nettoyage régulier. Rien de bien grave là non plus, il suffit de prendre le coup de main pour éviter cet inconvénient, mais cela n'est tout de même pas très pratique.
Outre la carte, on retrouve aussi dans le menu le classique inventaire avec les armes, les objets de quêtes, les babioles à revendre ou à recycler, les ingrédients d'artisanat, les sérums, et les traitement servant à soigner la population (mal de tête, rhume, fatigue, bronchite, anémie, sepsis…). On trouve également la documentation trouvée sur les vampires, l'équipement de notre cher médecin (main droite, main gauche, sérums de santé et de sang, et compétences choisies), les missions principales, le recensement des citoyens par quartier, avec leur état de santé, et les investigations locales recueillies auprès de ceux-ci.
Pour ce qui est des commandes, on peut tout aussi bien jouer avec un gamepad qu'avec un combo clavier-souris, même s'il faudra réaffecter au moins deux touches qui ont été inversées. Et le déplacement du personnage est tout ce qu'il y a de classique, sauf qu'il est curieusement incapable de sauter alors qu'il peut faire des bonds impressionnant d'un point à un autre en utilisant une de ses capacités vampiriques.
Boire ou ne pas boire, telle est la question
RPG oblige, Vampyr propose un axe consacré à l'artisanant. En fouillant les différents cadavres (dont nos propres victimes), caisses, armoires, ou autres tiroirs que l'on croise sur notre chemin, on peut récupérer des modules permettant d'améliorer nos armes ainsi que des ingrédients pour confectionner des remèdes permettant d'apporter des soins aux citoyens une fois que l'on aura découvert la recette adéquate. Si l'on manque de certains éléments, on pourra toujours recycler les babioles trouvées en route ou se les procurer auprès des marchands que l'on trouve dans chaque quartier. On paiera ceux-ci en shillings directement trouvés sur le terrain ou obtenus en leur revendant des babioles.
Mais l'essentiel du gameplay repose sur les enquêtes que l'on mène, celle de la trame principale bien sûr mais aussi toutes celles que l'on obtiendra en discutant avec les citoyens les différents quartiers du jeu : l'hôpital bien sûr, ainsi que les docks de l'East End gangrénés par le gang des Wet Boot Boys, mais aussi le quartier malfamé de Whitechappel où se réfugient les immigrés, et le quartier riche de West End où vit le Club Ascalon, une des plus importantes sociétés secrètes de Londres, formée par des vampires richissimes. Chaque quartier est composé de 16 personnages avec qui il faudra discuter et que l'on apprendra à connaître en discutant avec eux à travers un système de lignes de dialogue à choix multiple. Certaines sont toutefois verrouillées et nécessitent d'en apprendre un peu plus sur le personnage avant de pouvoir y accéder. On peut en général exploiter chacune de ces lignes mais lors de certaines étapes cruciales il faudra bien faire son choix car on ne pourra en retenir qu'une seule. Une fois celle-ci choisie, c'est définitif. En relançant le dialogue, votre réponse s'enclanche toute seule et on ne peut donc pas exploiter les autres réponses, nous privant ainsi de certains pans du scénario et parfois même de cetains indices que l'on aurat pu trouver sur un personnage. S'il y a beaucoup de dialogues dans Vampyr, ceux-ci ont le mérite d'être intéressants et jamais lassants.
Si la gestion des dialogues est plutôt efficace, l'angle de la caméra est quelquefois très curieux. Elle peut se placer si mal que l'on ne voit rien de la scène. Il suffit d'enclencher celle-ci sous un angle différent pour résoudre le problème mais c'est tout de même étrange d'avoir laissé passer cela.
Pour revenir aux personnages, certains sont liés entre eux, par couple ou en trio, et on pourra alors obtenir des informations sur les uns grâce aux autres. De même, les quêtes secondaires seront parfois reliées à plusieurs citoyens. Un autre moyen d'obtenir des informations est l'espionnage. En exploitant la conscience du sang, la vue vampirique que l'on avait au départ, tout devient noir, blanc et rouge. On voit très bien les tâches de sang qui trainent ainsi que le système sanguin de chaque citoyen. Si l'un d'entre eux s'apprète à faire un acte auquel il serait intéressant d'assister, son coeur bat plus vite et prend une couleur plus claire. Il suffit alors de le suivre et de parvenir à atteindre un endroit clairement indiqué pour pouvoir l'observer discrètement et en apprendre davantage sur lui avant qu'il ne soit trop tard.
Découvrir des indices sur les personnages permet d'améliorer la qualité de son sang. Si l'on décide de s'abreuver de celui-ci, on gagnera davantage d'expérience. Mieux vaut donc d'abord tout découvrir sur un personnage avant de décider de le mordre. De même, s'il est malade, la qualité de son sang diminue et il est donc conseillé de le soigner avant de s'abreuver du précieux liquide qui irradie son corps. En effet, étreindre un personnage est le meilleur moyen de gagner de l'expérience, bien mieux que de réaliser des quêtes, découvrir des indices ou de la documentation sur les vampires, et il faudra donc se résoudre à y recourir, au moins de temps en temps, si l'on veut gagner en puissance afin d'affronter les ennemis qui se dressent sur notre chemin ou simplement pour le plaisir de devenir plus dangereux.
Le problème est que l'on finit par bien connaître les citoyens que l'on fréquente, et ceux-ci ont une réelle profondeur avec une histoire bien à eux. De plus, lorsqu'ils trépassent, on absorbe leur dernière pensée afin de finir de nous faire culpabiliser, voire même regretter. S'il ne sera pas difficile de mettre fin aux jours du petit truand sans scrupules, comment se résoudre à sucer le sang de ce père de famille qui a perdu sa femme, qui se retrouve à l'hôpital suite à un bête accident et qui s'inquiète de comment il va faire pour nourir ses enfants ? De plus, outre l'aspect morale, éliminer un protagoniste nous prive des informations ou des quêtes qu'il aurait pu nous confier, et la suite de l'histoire sera impactée par cette décision puisqu'elle aura des conséquences sur le fonctionnement de la ville. Et la sauvegarde automatique nous empêche de revenir sur nos choix. Un aspect qui milite pour une rejouabilité d'un titre qui vous occupera déjà un bon moment (à moins de tracer tout droit en négligeant toutes les quêtes secondaires et la découverte des citoyens) et qui promet ainsi une durée de vie conséquente.
Toutefois, pour éviter les embranchements trop nombreux et la disparition prématurée de certains personnages clés, Dontnod a eu l'idée astucieuse du niveau de charme. Vous ne pouvez en effet recourir au mesmétisme pour soumettre à votre volonté un individu afin de l'entraîner dans un coin tranquile où vous pourrez assouvir tranquilement voitre soif que s'il a un niveau de charme inférieur ou égal au votre. Il vous faudra donc attendre d'avoir augmenté suffisamment celui-ci avant de vous attaquer aux individus les plus importants.
Des griffes et des crocs font couler le sang dans les ténèbres
Il est cependant possible de traverser le jeu sans mordre personne, mais cela serait passer à côté d'un aspect important du titre et obligerait à renoncer à une rélle exploitation des compétences vampiriques. Mais ce n'est pas parce que vous sacrifiez certains de vos concitoyens que vous avez renoncé à votre serment d'Hippocrate. En effet, chacun d'entre eux a un niveau de santé qui peut se dégrader et que vous pouvez soigner non seulement pour honorer votre serment ou pour améliorer la qualité du sang de votre patient qui pourrait devenir votre repas, mais aussi pour éviter que la situation sanitaire du quartier ne se détériore. Chaque jour qui passe, lorsque vous vous reposez dans votre bureau ou dans une planque que vous avez trouvé, la situation sanitaire des quartiers est mise à jour et certains citoyens peuvent même succomber si vous n'avez pas fait ce qu'il faut. Par contre, ceux que vous avez traité seront soignés et d'autres affections apparaîtront. Ainsi, si vous laissez les maladies se multiplier, ou si vous tuez trop de monde dans un quartier, la sitation de ce dernier pourrait finir par devenir grave, voire critique. Des hordes de créatures de la nuit envahiront alors les rues et les citoyens disparaîtront du quartier si la situation devient hostile, toutes les missions du quartier étant alors perdues. Il ne faut donc pas négliger cet aspect, d'autant que les prix des marchands dépendent également de la situation sanitaire.
On pourrait être tenté de faire durer la nuit plus longtemps, évitant ainsi toute mise à jour de la situation sanitaire, mais ce n'est que lorsque l'on s'allonge que l'on peut utiliser l'expérience acquise pendant la nuit pour débloquer ou upgrader nos compétences vampiriques selon un arbre de compétence avec ramifications. On dispose de 8 compétences passives (plus de santé ou de sang, morsure plus efficace…) mais aussi de 11 compétences actives (agressives, défensives, tactiques, de soins, et même ultimes avec un temps de recharge nécessaire pour ces dernières). Pour les compétences actives, il faudra choisir lesquelles équiper puisque nous sommes limité à 4 compétences plus une ultime. Et c'est en améliorant les compétences que l'on gagne des niveaux, certaines nécessitant d'ailleurs un niveau minimum pour pouvoir être débloquées.
La dernière partie du gameplay réside dans les combats qui nous opposeront aux humains de l'Ordre de Priwen comme aux différents vampires qui errent dans les rues, des classiques Ekons aux primitifs Vulkods, en passsant par les mystérieux Skals. Ce n'est certes pas le coeur du jeu, et ce n'est pas non plus ce qui est le plus réussi, mais utiliser les pouvoirs d'un vampire est tout de même plaisant et les combats contre les ennemis les plus retors demandent de faire preuve de tactique et de réflexe, ce qui est plutôt appréciable. Le problème réside surtout encore une fois dans la gestion de la caméra qui nous empèche parfois de voir ce que l'on fait. Il suffit de se retrouver dans un coin et tout de suite cela devient compliqué. De même, face à un groupe d'ennemis, si l'on se retouve au milieu, il est difficile d'en sortir, ce qui est assez frustrant. Enfin, le système de verrouillage de la cible est bien pratique pour les attaques à distance mais pose problème pour le corps à corps face à plusieurs ennemis car il est alors compliqué de partager ses coups en changeant de cible à la volée.
Chaque ennemi à une résistance à certaines attaques (corps à corps, distance, sang, ténèbres), plus ou moins importante, et il faudra donc opter pour le bon type d'attaque pour être le plus efficace possible face à chaque adversaire. Utiliser les compétences vampiriques puise dans la jauge de sang et il vaut donc mieux être prudent pour ne pas se retrouver à court trop vite et bien penser à la remplir régulièrement (en suçant un adveraire par exemple). L'autre élément clé est l'endurance car chaque compétence, chaque attaque, et chaque esquive puise dedans. Or l'esquive est très importante, il faut bouger, notre rapidité est notre force et si l'on est à court d'endurance, on se retrouve donc bien affaibli. Celle-ci se régénère toutefois assez rapidement, heureusement. De même, la barre de santé se remplie également toute seule avec le temps, mais bien plus lentement, et certaines blessures peuvent réduire son niveau maximum. Mais on dispose de la compétence d'Autophagie, la première que l'on acquiert, afin de puiser dans notre propre sang (à condition d'en avoir suffisamment) pour nous soigner et réhausser le niveau maximum de santé. A défaut, ou en plus, on peut aussi utiliser les sérums de soin ou de sang pour remplir rapidement une jauge, mais encore faut-il en avoir prévu suffisamment et ne pas les avoir tous consommés, d'autant plus que l'on est limité dans la quantité transportable (compétence améliorable).
Philippe Moreau, le réalisateur, et Stéphane Beauverger, le directeur narratif, nous avaient prévenu, c'est l'aspect moral et psychologique du vampire, sur lequel ils se sont concentrés. Celui-ci n'a pas forcément envie de prendre des vies, surtout lorsqu'il a appris à connaître ses proies et que, de par sa fonction de médecin, il a plutôt pour ambition d'aider son prochain que de l'exterminer. Et sur ce plan là, Vampyr est indéniablement une réussite. On hésite vraiment avant de choisir une victime.
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