Avec Sushi Striker, Nintendo nous offre une énième fois un concept original et complètement barré à base d'ingestion de sushis et d'envoi d'assiettes. Disponibilité le 8 juin prochain sur 3DS et Nintendo Switch.
Arête moi si tu peux
Bienvenue dans le monde de Musashi, jeune orphelin qui va se voir doté d'un pouvoir extraordinaire : celui de contrôler les sushinités, ces dieux aux allures de Pokémon contrefaits. Alors que la guerre des sushis fait rage et que le vilain empire local empêche quiconque d'ingurgiter les délicieuses bouchées au poisson cru, le petit Musashi va prendre son courage à deux mains afin de corriger tous les malotrus qui empêchent le peuple de manger du sushi.
A notre grande surprise, Sushi Striker possède donc un univers dédié. Pour rappel, il s'agit d'un puzzle-game requérant réflexes et vivacité d'esprit, nous étions donc bien loin de nous imaginer une introduction à base d'opening d'anime. Certaines étapes du voyage de Musashi seront également entrecoupées de cutscenes animées, malheureusement, la réalisation laisse à désirer (pour rester poli). Les seconds plans sont absolument affreux, le doublage anglais imposé est tout juste correct et l'animation dans son ensemble ne brille jamais vraiment.
C'est encore pire pour la carte du monde et les plans fixes qui accompagnent les dialogues : on revient trois générations en arrière. Alors certes, il s'agit peut-être d'un parti-pris, mais ici ça ne colle tout simplement pas et l'univers que les développeurs ont tenté de dépeindre est inintéressant au possible. On sent que Nintendo cherchait peut-être à avoir son "Puzzle & Dragon" avec Sushi Striker, puisque les sushinités évoluent et sont personnifiées par de petits personnages mignons, cependant après 5 heures de jeu, nous pouvons confirmer que la licence de GungHo ne craint rien.
Au saumon, mon préféré !
Au premier coup d'oeil, le concept de Sushi Striker est assez accrocheur : 4 tapis roulants vous font face, avec des assiettes de sushis qui défilent sans discontinuer. Le but va être d'empiler un maximum d'assiettes de la même couleur pour ensuite les envoyer sur votre adversaire. Simple, efficace, mais malheureusement un peu trop brouillon et pas toujours très satisfaisant. La création de combos et les multiplicateurs de dégâts ne sont jamais très bien récompensés visuellement parlant et même si l'ensemble a la pêche, Sushi Striker peine à nous immerger dans son festival de sushis.
A force d'emmagasiner des assiettes, vous débloquerez également les pouvoirs de vos sushinités, les fameuses invocations permettant de se créer un "build" grâce à des modificateurs de gameplay très pratiques : bouclier, transformation des assiettes afin de faciliter l'empilement, etc. Une bonne idée, déjà vu ailleurs, mais qui permet de donner un peu de sel aux affrontements de mangeurs de sushis. Le titre n'hésite pas non plus à multiplier les objets à équiper pour tenter de donner de la profondeur au gameplay, sans succès.