Alors que les loot boxes et la polémique qui les entourent secouent la toile depuis plusieurs mois, certains acteurs de l'industrie prennent position.
C'est lors de la Nordic Games Conference que Mike Gallagher, président de l'Entertainment Software Association, a déclaré que l'industrie devrait réguler elle-même ces pratiques sans aucune pression ou intervention gouvernementale.
Pour rappel, la Belgique et les Pays-Bas ont déjà pris position à ce sujet en qualifiant les loot boxes de jeu de hasard.
De son côté, Gallagher affirme que les loot boxes constituent une pratique commerciale permettant aux éditeurs de réagir au marché changeant que réprésente l'industrie vidéo-ludique tout en "testant continuellement de nouveaux business models stimulant la créativité et l'engagement du public."
Par ailleurs, le président de l'ESA affirme que les loot boxes ne peuvent constituer des jeux de hasard étant donné que les biens que les joueurs récoltent ne peuvent leurs être "retirés", contrairement à de l'argent réel. Pourtant, en avril dernier s'est tenue la Belgian Gaming Commission au cours de laquelle il a été déclaré qu'Overwatch, FIFA 18 et Counter-Strike: Global Offensive ont enfreint les lois belges concernant les jeux d'argent.
Au Pays-Bas, c'est la Dutch Gambling Authority qui a offert un délai de huit semaines aux jeux concernés pour modifier leurs loot boxes sous peine d'amende.
En outre, les autorités de réglementation néerlandaises souhaitent que l'UE régule les loot boxes à l'échelle européenne.
Gallagher a toutefois souligné que l'Entertainment Software Rating Board américain et l'autorité des jeux de hasard néerlandaise ont tous deux affirmés que les loot boxes dites "aveugles" ne constituent pas un jeu de hasard.
Pour conclure, Gallagher a déclaré à GamesIndustry.biz que les leaders de l'industrie doivent s'activer à mettre en lumière les outils protégeant les mineurs et, plus globalement, les joueurs contre certaines pratiques malicieuses. Il affirme ainsi que les entreprises qui concentrent leurs efforts autour de cet axe sont récompensées par une augmentation de leurs ventes. En revanche, celles se livrant à des pratiques plus malicieuses sont punies, non pas par les lois, mais bien par le marché et les joueurs.
"Informons d'abord, continuons à nous autoréglementer, et allons de l'avant de cette façon", a-t-il déclaré pour conclure.