Parfois certains concepts ont l'air excellents sur le papier et dans une cinématique, mais le gameplay laisse grandement à désirer. Space Hulk: Deathwing en est un excellent exemple, le jeu à l'air épique, mais il ne dispose ni de la profondeur d'un tactical, ni du rythme d'un FPS action. Après une série de mises à jour gratuites, voici l'Enhanced Edition qui a l'intention de rectifier (un peu) le tir, et de permettre aux joueurs sur PS4 de mettre aussi la main dessus. Voici notre état des lieux des nouveautés.
- Genre : FPS
- Date de sortie : 22 mai 2015
- Plateforme : PC , PS4
- Développeur : Streum On Studio
- Éditeur : Focus Home Interactive
- Prix : 39,99 € (gratuit, pour les possesseurs de l'original)
Une rustine sur un tank
Autant le dire tout de suite, l'Enhanced Edition n'est pas une révolution. La majorité des critiques faites au jeu de base restent d'actualité. En tête, le côté lourd des déplacements, les combats brouillons avec des dizaines voire centaines d'ennemis qui sortent de tous les côtés en quasi-permanence, la répétitivité des affrontements et les compagnons qui servent autant d'obstacle que d'assistants, entre autres choses. Il faut avouer qu'elles étaient structurelles, donc y remédier aurait probablement demandé de repartir de zéro. Il va donc sans dire que si vous aviez testé et n'aviez pas aimé Space Hulk: Deathwing, vous n'allez pas avoir de raisons de changer d'avis. Par contre, si vous lui aviez trouvé un certain charme, quelques bonnes choses vous attendent, elles devraient vous donner des raisons de passer plus de 10 heures sur le jeu au total.
Au moins, il n'y a pas de lootboxes
Un nouveau système de progression est introduit avec l'Enhanced Edition, vous pourrez dépenser des points pour débloquer individuellement plusieurs centaines d'éléments visuels pour chacune des différentes classes du jeu, du Librarian à l'Apothicaire, en passant par la nouvelle classe, le Chapelain. Il est dommage que ces éléments ne soient pas exploités en solo, et qu'ils n'auront l'occasion de briller qu'en multijoueur, ce qui limite leur intérêt.
Il en va de même pour le Chapelain, comme la campagne vous force à jouer le Librarian par défaut, à moins de faire l'effort de quitter le confort du solo, vous n'aurez pas l'occasion d'incarner ce spécialiste du corps-à-corps et sa gigantesque masse à deux mains. Vu l'importance du corps-à-corps dans Space Hulk, la classe ne manquerait pas de charme, du moins si certains des nouveaux ennemis n'étaient pas une véritable plaie. Les genestealers violets explosifs sont votre nouveau fléau, bien que très fragiles et assez faciles à repérer, ils se noient dans la masse et ils explosent à leur mort, ce qui ne manque pas de vous infliger de très lourds dégâts si vous êtes à proximité. Autant dire que jouer en mêlée se retourne vite contre vous dans ces conditions. Le point positif est que cela demande d'être vigilant, de vous répartir les rôles avec vos coéquipiers, et d'adapter un peu votre stratégie, du moins sur le papier. Comme les ennemis sortent de tous les côtés en permanence, il est difficile de ne pas en laisser passer un ou deux, il en résultat alors un échec tragique de la mission.
Les nouvelles armes quant à elles comprennent entre autres les lances-flammes, ainsi que différentes variétés de bolters. Elles ne révolutionnent pas non plus le gameplay, mais pour ceux qui veulent peaufiner leur approche des combats, cela s'avère toujours une bonne chose.
Téléportation à la demande
La véritable nouveauté est l'ajout d'un hub plein de téléporteurs vers les différentes sections du space hulk. Chaque zone comprend une grande carte très labyrinthique comme à l'accoutumée, et surtout, un générateur aléatoire de missions. Il vous faudra à chaque fois aller d'un bout à l'autre de l'épave en vous frayant un chemin à grand coup de bolts et de pouvoirs psy. Dans leur essence, ces missions ne changent pas vraiment de ce que vous avez accompli durant la campagne : trouver des marchandises, sauver des terminators, escorter un stupide robot, et accessoirement retrouver des reliques. Le tout en faisant face au flot incessant des genestealers. C'est dans ces conditions qu'on apprécie leur plus grande variété que par le passé, même s'il est difficile de se défaire de l'impression de faire exactement la même chose en permanence. Mais au moins, ces missions aléatoires permettent de varier les plaisirs et d'accumuler de l'expérience afin de débloquer du contenu. Elles ont encore moins d'histoire que la campagne principale et elles s'avèrent vite répétitives, mais c'est tout de même une nette amélioration par rapport à ce que proposait Deathwing à sa sortie.
